Monastère de Ghélati
Facteurs affectant le bien en 2015*
- Autres menaces :
Travaux de conservation nécessaires à l’intérieur et à l’extérieur des monuments
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Travaux de conservation nécessaires à l’intérieur et à l’extérieur des monuments
- Reconstruction majeure de la structure de la cathédrale de Bagrati (achevée)
- Coordination insuffisante entre l’Église géorgienne et les autorités nationales (problème résolu)
- Absence de système de gestion coordonné (problème résolu)
Menaces pour lesquelles le bien a été inscrit sur la Liste du patrimoine mondial en péril
Interventions irréversibles dans le cadre de la reconstruction majeure de la structure de la cathédrale de Bagrati
Etat de conservation souhaité pour le retrait du bien de la Liste du patrimoine mondial en péril
Adopté, voir page https://whc.unesco.org/fr/décisions/4196
Mesures correctives pour le bien
Adoptées, voir page https://whc.unesco.org/fr/décisions/4196
Calendrier pour la mise en œuvre des mesures correctives
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2015
Montant total approuvé : 0 dollars E.U.
Missions sur le bien jusqu'en 2015**
Novembre 2003, juin 2008, mars 2010 et avril 2012 : missions conjointes de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; octobre 2014 : mission d’évaluation technique de l’ICOMOS au monastère de Ghélati ; janvier 2015 : mission de conseil de l’ICOMOS.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2015
Le 30 janvier 2015, conformément au paragraphe 190 des Orientations, l’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation du bien, disponible à https://whc.unesco.org/fr/list/710/documents/. Le rapport rend compte des progrès accomplis en matière de conservation au monastère de Ghélati, telles que la réhabilitation architecturale de l’église de la Vierge, des travaux de conservation d’urgence sur les peintures murales dans le dôme de l’église de la Vierge et la réhabilitation de l’escalier de Saint-Nicolas, incluant des travaux de conservation du mur Est de la porte du roi David. Une mission de conseil de l’ICOMOS a été invitée par l’État partie, conjointement avec un spécialiste de la Banque mondiale, pour évaluer la pertinence de la récente consolidation structurelle du dôme principal avec un cintre.
Le programme de la Banque mondial qui a débuté en 2012 se poursuit. Dans le cadre de ce programme, la construction d’un centre d’accueil à l’extérieur du monastère de Ghélati, convenue en 2012, débutera en 2015.
L’État partie signale qu’une carrière de pierre dans le voisinage du monastère de Ghélati a un impact indirect sur le site. En janvier 2015, un mémorandum de coopération a été signé entre l’Agence nationale pour la préservation du patrimoine culturel de Géorgie et les sociétés minières, dans l’optique de limiter la circulation de poids lourds dans le voisinage du monastère de Ghélati.
L’État partie indique que le plan de gestion est en préparation et qu’il devrait être terminé en mai 2015.
L’État partie signale également que, comme demandé par le Comité du patrimoine mondial à sa 37e session (Phnom Penh, 2013), une modification majeure des limites du bien pour permettre au monastère de Ghélati de justifier seul le critère d’inscription a été soumise par l’État partie le 1er février 2014 et sera examinée par le Comité à sa 39e session en 2015.
L’élaboration d’un projet de loi nationale sur le patrimoine mondial est en cours dans le cadre du projet TWINNING/JUMELAGE financé par l’UE « Soutien au développement institutionnel de l’Agence nationale pour la préservation du patrimoine culturel de Géorgie » et sera soumise au Centre du patrimoine mondial pour commentaires.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2015
Le programme, actuellement en cours, de conservation du monastère de Ghélati et le financement significatif, alloué par des bailleurs internationaux ainsi que par l’État partie, sont notés. Il convient également de noter qu’un centre d’accueil va être construit, conformément aux recommandations des Organisations consultatives.
La mission de conseil de l’ICOMOS sur le complexe du monastère de Ghélati, effectuée en consultation avec un spécialiste de la Banque mondiale, a considéré qu’aucune autre consolidation de la partie supérieure du dôme principal de l’église de la Nativité de la Sainte Vierge ne devrait être nécessaire. Toutefois, elle a souligné la nécessité de travaux de consolidation sur les murs qui soutiennent le dôme et d’une étude plus approfondie du rapport critique entre la base du tambour et l’édifice en dessous. La mission a également recommandé des actions à court et long termes (telles que des études et des modélisations) afin de pleinement comprendre les implications des récentes interventions sur le dôme et permettre la définition d’autres interventions pour garantir la sécurité du bâtiment. Elle a de même souligné la nécessité immédiate d’un système de suivi permanent pour le dôme. Il est noté que le nouveau projet de plan de gestion sera finalisé en mai 2015 et sera soumis au Centre du patrimoine mondial pour examen par les Organisations consultatives. Les activités qui conduisent à l’élaboration d’une loi nationale sur le patrimoine mondial sont accueillies favorablement.
Comme indiqué par le Comité du patrimoine mondial dans la décision 37 COM 7A.32, adoptée à sa 37e session (Phnom Penh, 2013), en raison d’une réhabilitation inappropriée, l’authenticité de la cathédrale de Bagrati a irréversiblement été compromise et ne contribue plus à justifier le critère d’inscription du bien. La modification majeure des limites du bien demandée par le Comité a été soumise dans le délai imparti.
Il est recommandé que le Comité du patrimoine mondial maintienne la cathédrale de Bagrati et le monastère de Ghélati (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril, jusqu’à ce que la modification majeure des limites du bien soit examinée.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2015
39 COM 7A.40
Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (Géorgie) (C 710)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
- Rappelant la décision 38 COM 7A.16, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Accueille favorablement les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de conservation pour le monastère de Ghélati ;
- Prend note des informations fournies par l’État partie, entre autres sur la mise en œuvre des recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS et la révision du plan de gestion du monastère de Ghélati, à soumettre à la 40e session du Comité du patrimoine mondial en 2016, dans le cadre de la modification importante des limites ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
- Décide de maintenir la Cathédrale de Bagrati et le monastère de Ghélati (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
39 COM 8B.35
Cathédrale de Bagrati et du monastère de Ghélati, Géorgie
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les documents WHC-15/39.COM/8B et WHC-15/39.COM/INF.8B1,
- Rappelant la décision 37 COM 7A.32 adoptée lors de sa 37e session (Phnom Penh, 2013),
- Renvoie la modification importante des limites de la Cathédrale de Bagrati et du monastère de Ghélati, Géorgie, à l’État partie afin de lui permettre de :
- clarifier les procédures et responsabilités de gestion des différentes agences et organisations impliquées ;
- fournir des informations détaillées sur la manière dont un niveau d’engagement plus élevé pourrait être instauré par les principales parties prenantes pour assurer une protection et une gestion du bien appropriées ;
- soumettre l’avant-projet de plan de gestion révisé pour examen ;
- fournir un calendrier précisant quand la protection physique et visuelle de la zone tampon sera formalisée et quand des directives et des orientations claires seront mises en place pour la gestion et tout développement à l’intérieur de la zone ;
- Recommande que l’État partie prenne en considération les points suivants :
- accorder une attention urgente à la fourniture de ressources appropriées pour des programmes à long terme de restauration du tissu du monastère et de ses peintures murales ;
- éviter de réaliser d’autres travaux de reconstruction, en particulier sur les ruines fouillées au nord du bâtiment de l’académie ;
- mettre au point un système de documentation clair pour tout travail de conservation et de restauration ;
- mettre en place un système de mesures tridimensionnelles et un suivi pour aider à mieux comprendre la stabilité globale des divers édifices du monastère ;
- soumettre toute future proposition de centre ou de nouveaux aménagements destinés aux visiteurs, ou de nouveaux logements pour les moines, au Comité du patrimoine mondial pour examen, dans les plus brefs délais et avant qu’aucun engagement ne soit pris, conformément au paragraphe 172 des Orientations.
39 COM 8C.2
Mise à jour de la Liste du patrimoine mondial en péril
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné les rapports sur l’état de conservation des biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial en péril (WHC-15/39.COM/7A et WHC-15/39.COM/7A.Add),
- Décide de maintenir les biens suivants sur la Liste du patrimoine mondial en péril :
- Afghanistan, Minaret et vestiges archéologiques de Djam (décision 39 COM 7A.38)
- Afghanistan, Paysage culturel et vestiges archéologiques de la vallée de Bamiyan (décision 39 COM 7A.39)
- Belize, Réseau de réserves du récif de la barrière du Belize (décision 39 COM 7A.18)
- Bolivie (État plurinational de), Ville de Potosi (décision 39 COM 7A.44)
- Chili, Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (décision 39 COM 7A.45)
- Côte d'Ivoire, Parc national de la Comoé (décision 39 COM 7A.2)
- Côte d'Ivoire / Guinée, Réserve naturelle intégrale du mont Nimba (décision 39 COM 7A.3)
- Égypte, Abou Mena (décision 39 COM 7A.24)
- États-Unis d'Amérique, Parc national des Everglades (décision 39 COM 7A.17)
- Éthiopie, Parc national du Simien (décision 39 COM 7A.10)
- Géorgie, Cathédrale de Bagrati et monastère de Ghélati (décision 39 COM 7A.40)
- Géorgie, Monuments historiques de Mtskheta (décision 39 COM 7A.41)
- Honduras, Réserve de la Biosphère Río Plátano (décision 39 COM 7A.20)
- Îles Salomon, Rennell Est (décision 39 COM 7A.16)
- Indonésie, Patrimoine des forêts tropicales ombrophiles de Sumatra (décision 39 COM 7A.15)
- Iraq, Assour (Qal'at Cherqat) (décision 39 COM 7A.2)
- Iraq, Ville archéologique de Samarra (décision 39 COM 7A.25)
- Vieille ville de Jérusalem et ses remparts (site proposé par la Jordanie) (décision 39 COM 7A.27)
- Madagascar, Forêts humides de l’Atsinanana (décision 39 COM 7A.11)
- Mali, Tombouctou (décision 39 COM 7A.21)
- Mali, Tombeau des Askia (décision 39 COM 7A.22)
- Niger, Réserves naturelles de l'Aïr et du Ténéré (décision 39 COM 7A.12)
- Palestine, Lieu de naissance de Jésus : l’église de la Nativité et la route de pèlerinage, Bethléem (décision 39 COM 7A.28)
- Palestine, Palestine : pays d’olives et de vignes – Paysage culturel du sud de Jérusalem, Battir (décision 39 COM 7A.29)
- Panama, Fortifications de la côte caraïbe du Panama : Portobelo – San Lorenzo (décision 39 COM 7A.46)
- Pérou, Zone archéologique de Chan Chan (décision 39 COM 7A.47)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Damas (décision 39 COM 7A.30)
- République arabe syrienne, Ancienne ville de Bosra (décision 39 COM 7A.31)
- République arabe syrienne, Site de Palmyre (décision 39 COM 7A.32)
- République arabe syrienne, Ancienne ville d'Alep (décision 39 COM 7A.33)
- République arabe syrienne, Crac des Chevaliers et Qal’at Salah El-Din (décision 39 COM 7A.34)
- République arabe syrienne, Villages antiques du Nord de la Syrie (décision 39 COM 7A.35)
- République centrafricaine, Parc national du Manovo-Gounda St Floris (décision 39 COM 7A.1)
- République démocratique du Congo, Parc national des Virunga (décision 39 COM 7A.4)
- République démocratique du Congo, Parc national de Kahuzi-Biega (décision 39 COM 7A.5)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Garamba (décision 39 COM 7A.6)
- République démocratique du Congo, Parc national de la Salonga (décision 39 COM 7A.7)
- République démocratique du Congo, Réserve de faune à okapis (décision 39 COM 7A.8)
- République-Unie de Tanzanie, Réserve de gibier de Selous (décision 39 COM 7A.95)
- Sénégal, Parc national du Niokolo-Koba (décision 39 COM 7A.13)
- Serbie, Monuments médiévaux au Kosovo (décision 39 COM 7A.42)
- Ouganda, Tombes des rois du Buganda à Kasubi (décision 39 COM 7A.23)
- Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande du Nord, Liverpool – Port marchand (décision 39 COM 7A.43)
- Venezuela, Coro et son port (décision 39 COM 7A.48)
- Yémen, Ville historique de Zabid (décision 39 COM 7A.37)
Projet de décision : 39 COM 7A.40
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-15/39.COM/7A,
- Rappelant la décision 38 COM 7A.16, adoptée à sa 38e session (Doha, 2014),
- Accueille favorablement les progrès accomplis dans la mise en œuvre du programme de conservation pour le monastère de Ghélati ;
- Note les recommandations de la mission de conseil de l’ICOMOS et demande à l’État partie de les mettre pleinement en œuvre afin de garantir la stabilité de l’édifice principal ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé analytique d’une page, sur l’état de conservation du bien et sur la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016 ;
- Décide de maintenir la Cathédrale de Bagrati et le monastère de Ghélati (Géorgie) sur la Liste du patrimoine mondial en péril.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.