Lumbini, lieu de naissance du Bouddha
Facteurs affectant le bien en 2014*
- Activités de gestion
- Cadre juridique
- Habitat
- Installations d’interprétation pour les visiteurs
- Pollution atmosphérique
- Système de gestion/plan de gestion
- Zones industrielles
Facteurs* affectant le bien identifiés dans les rapports précédents
- Absence de politique de conservation et mauvaise gestion du bien ;
- Impact de la nouvelle structure du Temple de Maya Devi (construite en 2002) sur les vestiges archéologiques ainsi que sur l’intégrité visuelle du bien ;
- Développement commercial, d’infrastructures pour l’interprétation et la visitation, et de zones industrielles ;
- Pollution atmosphèrique.
Fonds extrabudgétaires de l’UNESCO jusqu'en 2014
Montant total accordé au bien : 1 677 936 dollars EU du Fonds-en-dépôt japonais pour 2009 – 2017 ; 5 000 euro et 70 000 dollars EU de l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique de 2008 - 2011 ; et 7 200 dollars EU du fonds en dépôt italien en 2006.
Assistance internationale : demandes reçues pour le bien jusqu'en 2014
Montant total approuvé : 70 000 dollars E.U.
2007 | Development of an Integrated Management Plan for the ... (Approuvé) | 30 000 dollars E.U. |
2001 | Brick Conservation of the Alcove Remains of the Maya ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
2000 | Support for the Organization of an International ... (Approuvé) | 20 000 dollars E.U. |
Missions sur le bien jusqu'en 2014**
Mai 2004 et novembre 2005 : missions de suivi réactif Centre du patrimoine mondial/ICOMOS ; avril et septembre 2008 : missions consultatives de l’UNESCO ; des missions d’experts de l’UNESCO ont été envoyées tous les ans depuis 2009 dans le cadre de la mise en œuvre de projets spécifiques.
Problèmes de conservation présentés au Comité du patrimoine mondial en 2014
L’État partie a soumis un rapport sur l’état de conservation le 31 janvier 2014, répondant aux demandes du Comité du patrimoine mondial, disponible à l’adresse suivante : https://whc.unesco.org/fr/list/666/documents, qui aborde les difficultés suivantes :
- Plan/processus de gestion intégré (PGI) et problèmes de conservation : le cadre de gestion intégré (CGI) définissant la mise en œuvre du processus de gestion intégré (cf. annexe) a été finalisé mais requiert la ratification du gouvernement népalais. L’UNESCO a aidé le Népal à organiser des réunions des parties prenantes pour accélérer sa finalisation. Les zones du bien revêtant une importance archéologique potentielle sont surveillées et aucun projet de développement notable n’a été entrepris. Des études archéologiques sont en cours pour définir plus précisément la Valeur universelle exceptionnelle (VUE) du bien, accompagnées d’initiatives en faveur de la conservation et du renforcement des capacités.
- Projets de développement prévus : le rapport mentionne de nouveaux développements qui n’ont pas été portés à l’attention du Centre du patrimoine mondial et qui ne sont pas prévus dans le schéma directeur de Kenzo Tange. Ces développements concernent des passerelles et des plateformes de méditation au sein du bien et de sa zone tampon ; une statue de Bouddha enfant aux abords immédiats de la zone tampon ; et un deuxième centre pour visiteurs en construction aux abords immédiats du jardin sacré. Une annexe du rapport reprend la brève introduction au schéma directeur de Lumbini, cité de la paix dans le monde, soutenu par la KOICA (Agence coréenne de coopération internationale). Le plan doit être finalisé et adopté par le gouvernement népalais, mais une évaluation de l’impact sur le patrimoine (EIP) sera lancée avant la finalisation. Aucune information précise n’a été transmise sur sa situation prévue, son ampleur ou son impact potentiel.
- Dégradation environnementale et activité industrielle : les nouvelles activités industrielles ont été limitées dans un rayon de 15 km autour du bien et de la région du projet de Lumbini. L’UNESCO a reçu des informations supplémentaires selon lesquelles l’État partie prévoit en outre de limiter la pollution. Une évaluation d’impact environnemental (EIE), partiellement jointe en annexe, a été préparée par l’UICN Népal et l’UNESCO Katmandou ; d’autres études ont été réalisées par d’autres agences. L’évaluation n’a pas été formellement soumise au Centre du patrimoine mondial. L’UNESCO reçoit toujours des informations provenant de tiers exprimant leur préoccupation pour le bien au regard de la qualité environnementale et du développement industriel de Lumbini. Le 14 janvier 2014, le Centre du patrimoine mondial a demandé à l’État partie de livrer ses commentaires. Aucune réponse n’a été reçue au moment de la rédaction de ce rapport.
Analyse et Conclusion du Centre du patrimoine mondial et des Organisations consultatives en 2014
Le travail de finalisation du PGI en cours est bien pris en compte, en particulier le dialogue constant avec les parties prenantes nationales et les partenaires internationaux, et le Comité pourrait souhaiter féliciter l’État partie pour les avancées effectuées en matière de recherche archéologique sur le bouddhisme et les premiers peuplements, et de conservation et de renforcement des capacités au sein et aux alentours du bien. L’État partie a effectué des avancées importantes s’agissant de la sensibilisation au bien, ayant collaboré en 2013 avec l’UNESCO et l’Alliance de protection du patrimoine culturel asiatique à deux publications consacrées à Lumbini, ainsi qu’avec le PNUD et l’UNESCO pour éditer une brochure d’appel à financement promouvant l’achèvement du schéma directeur de Kenzo Tange. Néanmoins, il est préoccupant que le CGI soit toujours en attente d’approbation gouvernementale ; Il est recommandé que le Comité prie instamment l’État partie d’adopter le CGI et poursuivre la finalisation du PGI, et n’approuve aucun développement au sein du bien ou dans les zones adjacentes reconnues comme ayant une importance archéologique potentielle avant l’achèvement du PGI et les EIP, conformément au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées au patrimoine mondial.
Les développements actuellement menés au sein du bien et de sa zone tampon ainsi que dans la région du Grand Lumbini sont également préoccupants, notamment le projet de développement Lumbini, cité de la paix dans le monde. Considérant la relation étroite du bien avec les sites de la Liste indicative que sont Tilaurakot et Ramagrama et qui font actuellement l’objet de recherches, le développement dans ces deux zones est particulièrement sensible. Par conséquent, Il est recommandé au Comité de prier instamment l’État partie d’entreprendre des EIP complètes avant tout développement ou construction pour en évaluer l’impact potentiel sur la VUE du bien et de soumettre les plans détaillés de Lumbini, cité de la paix dans le monde, et de toute restauration majeure proposée ou de tout nouveau projet de développement, au Centre du patrimoine mondial et aux Organisations consultatives pour examen. Toute activité entreprise devrait être conforme au CGI et au modèle établi pour protéger la VUE du bien.
Le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives ont reçu des informations supplémentaires selon lesquelles l’État partie prévoit de porter un coup d’arrêt à la pollution, ce qu’ils accueillent favorablement, tout comme les recherches entreprises visant à étudier les données environnementales de la région de Lumbini. En dépit des efforts du gouvernement népalais pour diminuer la dégradation environnementale à Lumbini, l’EIE ainsi que d’autres informations de tiers reçues par l’UNESCO indiquent que les niveaux de pollution actuels et le développement industriel actuellement proposé aux alentours du bien pourraient être dommageables pour les vestiges archéologiques et le cadre du bien, ainsi que pour les communautés locales et les pèlerins. À la lumière des impacts potentiels générés par le développement et les dégradations environnementales, Il est recommandé que le Comité encourage l’État partie à développer une stratégie de protection de la région du Grand Lumbini et de son cadre, incluant, sans que cela soit limitatif, Tilaurakot et Ramagrama, et de réduire en outre les activités industrielles dans le voisinage du bien.
Résumé des interventions
Décisions adoptées par le Comité en 2014
38 COM 7B.18
Lumbini, lieu de naissance du Bouddha (C 666rev) (Népal)
Le Comité du patrimoine mondial,
- Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
- Rappelant la Decision 36 COM 7B.64, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
- Note les avancées effectuées s’agissant de l’élaboration du document du cadre de gestion intégré et de son plan de gestion, de l’évaluation d’impact environnemental (EIE), ainsi que les mesures de conservation prises en faveur du bien ;
- Note également les efforts de sensibilisation entrepris par l’État partie, notamment par la publication de deux ouvrages sur Lumbini, et l’élaboration de la brochure PNUD/UNESCO pour lever des fonds permettant l’achèvement du schéma directeur de Kenzo Tange ;
- Prie instamment l’État partie d’adopter le document du cadre de gestion intégré et de continuer son travail de finalisation du Plan/processus de gestion intégré (PGI), et prie aussi instamment l’État partie de n’approuver aucun projet de développement au sein du bien ou dans les zones adjacentes reconnues comme ayant une importance archéologique potentielle avant l’achèvement du PGI et avant de mener des évaluations de l’impact sur le patrimoine (EIP) conformes au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées au patrimoine mondial ;
- Note avec préoccupation le projet de développement de Lumbini, cité mondiale de la paix dans la région du Grand Lumbini, et demande à l’État partie de soumettre des informations détaillées sur ce projet, ainsi que de transmettre toute information concernant toute autre restauration majeure proposée ou nouvelle construction dans le voisinage du bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations;
- Encourage l’État partie à développer une stratégie de protection de la région élargie du Grand Lumbini et de son cadre, incluant, sans que cela soit limitatif, Tilaurakot et Ramagrama, et à réduire en outre les activités industrielles dans le voisinage du bien ;
- Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er décembre 2015, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Projet de décision : 38 COM 7B.18
Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-14/38.COM/7B,
2. Rappelant la Decision 36 COM 7B.64, adoptée à sa 36e session (Saint-Pétersbourg, 2012),
3. Note les avancées effectuées s’agissant de l’élaboration du document du cadre de gestion intégré et de son plan de gestion, de l’évaluation d’impact environnemental (EIE), ainsi que les mesures de conservation prises en faveur du bien ;
4. Note également les efforts de sensibilisation entrepris par l’État partie, notamment par la publication de deux ouvrages sur Lumbini, et l’élaboration de la brochure PNUD/UNESCO pour lever des fonds permettant l’achèvement du schéma directeur de Kenzo Tange ;
5. Prie instamment l’État partie d’adopter le document du cadre de gestion intégré et de continuer son travail de finalisation du Plan/processus de gestion intégré (PGI), et prie aussi instamment l’État partie de n’approuver aucun projet de développement au sein du bien ou dans les zones adjacentes reconnues comme ayant une importance archéologique potentielle avant l’achèvement du PGI et avant de mener des évaluations de l’impact sur le patrimoine (EIP) conformes au Guide de l’ICOMOS pour les évaluations d’impact sur le patrimoine appliquées au patrimoine mondial ;
6. Note avec préoccupation le projet de développement de Lumbini, cité mondiale de la paix dans la région du Grand Lumbini, et demande à l’État partie de soumettre des informations détaillées sur ce projet, ainsi que de transmettre toute information concernant toute autre restauration majeure proposée ou nouvelle construction dans le voisinage du bien, au Centre du patrimoine mondial pour examen par le Centre du patrimoine mondial et les Organisations consultatives, conformément au paragraphe 172 des Orientations ;
7. Encourage l’État partie à développer une stratégie de protection de la région élargie du Grand Lumbini et de son cadre, incluant, sans que cela soit limitatif, Tilaurakot et Ramagrama, et à réduire en outre les activités industrielles dans le voisinage du bien ;
8. Demande également à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2016, un rapport actualisé, incluant un résumé exécutif d’une page, sur l’état de conservation du bien et la mise en œuvre des points ci-dessus mentionnés, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 40e session en 2016.
Exports
* : Les menaces mentionnées sont présentées par ordre alphabétique ; cet ordre ne constitue nullement un classement selon l’importance de leur impact sur le bien. De plus, elles sont présentées de manière indifférenciée, que le bien soit menacé par un danger prouvé, précis et imminent (« péril prouvé ») ou confronté à des menaces qui pourraient avoir des effets nuisibles sur sa valeur universelle exceptionnelle (« mise en péril »).
** : Tous les rapports de mission ne sont pas toujours disponibles électroniquement.