Le Comité du patrimoine mondial,
1. Ayant examiné le document WHC-13/37.COM/7B.Add,
2. Rappelant la décision 3 5 COM 7B.1 5 , adoptée à sa 35e session (UNESCO, 2011),
3. Prend note que l’État partie n’a pas soumis de rapport sur l’état de conservation du bien au 1er février 2013 et note les informations fournies par l’État partie dans son rapport du 22 mai 2013 ;
4. Note avec une vive inquiétude l’intention de l’État partie de poursuivre la construction de la route lac Habema – Nduga – Kenyem sans qu’une étude environnementale stratégique (EES) du plan de transport intégré pour la Papouasie dans le contexte du bien n’ait été entreprise et considère que la continuation de la construction de la route lac Habema – Nduga – Kenyem et le projet de route Jayapura – Wamena – Mulia, si construites à travers le bien, représenteraient un danger potentiel manifeste pour sa valeur universelle exceptionnelle (VUE) conformément au paragraphe 180 des Orientations , et seraient une raison évidente d’inscription du bien sur la Liste du patrimoine mondial en péril ;
5. Prie instamment l’État partie d’assurer la protection et la conservation de la VUE du bien de manière rigoureuse et d’éviter la fragmentation de l’aire naturelle largement intacte qui constitue le bien ;
6. Demande à l’État partie de faire part d’informations détaillées sur la reprise du projet d’autoroute Trans-Papouasie et les mesures prises pour garantir la protection de la VUE du bien ;
7. Réitère sa demande à l’État partie de mettre totalement en œuvre les recommandations des missions de 2008 et 2011 et de réaliser en priorité ce qui suit :
a) cesser toute construction de route à l’intérieur du bien et réhabiliter les routes récemment construites et en atténuer les impacts,
b) étudier plus avant et traiter le dépérissement des forêts et élaborer des orientations de gestion pour toutes les parties prenantes concernées entreprenant des activités sur le territoire du bien pour contenir la propagation du dépérissement,
c) passer en revue l’établissement du budget pour le bien afin de s’assurer que les ressources servent à traiter les principales menaces qui pèsent sur sa VUE,
d) renforcer les capacités du personnel du parc à gérer des problèmes écologiques, techniques et sociologiques complexes ;
8. Demande également à l’État partie de fournir une version électronique et trois copies imprimées du Plan de gestion et du Plan de zonage pour examen par le Centre du patrimoine mondial et l’UICN ;
9. Demande en outre à l’État partie d’inviter une mission UICN de suivi réactif sur le bien afin d’en évaluer l’état de conservation, en particulier en relation avec les impacts dus à la construction de la route, d’assister l’État partie à développer une stratégie de conservation permettant de garantir la conservation et la protection stricte de la VUE du bien pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 38e session en 2014 ;
10. En appelle à la communauté internationale pour aider l’État partie à résoudre les sérieux obstacles qui empêchent une gestion efficace du parc notamment un financement, un suivi et un matériel de surveillance, des capacités et une expertise technique du personnel limités ;
11. Demande par ailleurs à l’État partie de soumettre au Centre du patrimoine mondial, d’ici le 1er février 2015 un rapport sur l’état de conservation du bien, faisant état des progrès accomplis dans la mise en œuvre des recommandations des missions de 2008 et 2011, ainsi que des résultats de l’étude environnementale stratégique (EES) du programme de transport intégré pour la province de Papouasie, pour examen par le Comité du patrimoine mondial à sa 39e session en 2015.