VII.49 Palais du Potala, Lhasa (République populaire de Chine)
Le Secrétariat a fait état des pressions dues au développement urbain et à la croissance des activités liées au tourisme qui se matérialisent en de nombreuses activités de construction dans ce secteur historique de Lhasa. Il en résulte un impact négatif sur les structures historiques et leur authenticité.
De même, à Shol, l'ancienne circonscription administrative du Palais du Potala, qui fait partie de la zone protégée au titre du patrimoine mondial, les travaux effectués sur les bâtiments historiques et l'élargissement des rues risquent de modifier de manière irréversible le caractère historique de cette zone.
Les peintures murales du Potala sont menacées par l'humidité et l'application de vernis-laque dans les années 1960-70, ainsi que par l'altération de l'apparence initiale par suite de "retouches" excessives et par la fumée des lampes à beurre de yack. Il a été noté qu'au titre du projet de coopération Chine-Norvège-UNESCO pour la préservation des biens culturels du Tibet, un cours de formation sur les techniques de restauration des peintures murales a été proposé et attend actuellement l'approbation des autorités chinoises.
Le Délégué de la Chine, qui a assisté à la vingtième session extraordinaire du Bureau en tant qu'Observateur, a informé le Comité que la préservation du patrimoine culturel tibétain était l'une des premières priorités pour la Chine. Il a exprimé la satisfaction de son Gouvernement pour l'assistance technique du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO et la mobilisation de la coopération internationale qui soutiennent les efforts de préservation du Gouvernement. Il a indiqué que les autorités chinoises se sont prononcées pour l'extension du site du patrimoine mondial du Palais du Potala à Lhasa, afin d'inclure le temple de Jokhang et le secteur historique avoisinant, selon la recommandation du Comité. Il a informé le Bureau que le proj et proposé de coopération Chine-Norvège-UNESCO, qui comprend un cours de formation à la restauration des peintures murales, fait l'objet d'un examen approfondi de la part des autorités chinoises.
Le représentant de l'ICCROM et un certain nombre de membres du Bureau ont manifesté leur intérêt et proposé leurs compétences pour participer aux activités de conservation des peintures murales.
Le Comité prenant note du rapport du Secrétariat :
(a) a encouragé les autorités chinoises à renforcer leur coopération avec le programme du Centre du patrimoine mondial de l'UNESCO pour la sauvegarde et le développement des villes historiques d'Asie, notamment dans la réévaluation du plan directeur urbain de Lhasa pour intégrer la préservation du tissu urbain historique comme partie du plan d'ensemble de développement urbain, et à mettre au point des lignes directrices techniques sur la pratique de la conservation des bâtiments historiques ;
(b) a encouragé les autorités chinoises à renforcer la coopération internationale pour les activités de conservation des peintures murales et dans d'autres domaines concernant la préservation du patrimoine culturel dans le cadre de la Convention du patrimoine mondial ;
(c) a encouragé les autorités chinoises à envisager l'extension de l'aire protégée du patrimoine mondial pour inclure le Temple de Jokhang et le centre historique de Barkor, ainsi que l'a recommandé le Comité à sa dix-huitième session, en décembre 1994.