Afro-Club, le hit des platines avec Sarah Lula, King Baba et Ndeye Diouf

La chanteuse congolaise Sarah Lula. © Ln Pro

Latima, Kellyna, Yasmine, Young Jonn, Troy & Jey RspctMe, King Baba & Ndeye Diouf et enfin Sarah Lula & DJ Amaroula font la playlist des vacances dans l’Afro Club de ce 11 juillet 2024.

Sarah Lula de la République Démocratique du Congo occupe les playlists des vacances avec Mukamate
Sarah Lula vient de la région centrale de la RDC. C'est grâce à sa maitrise du rutwashi (savant mélange de rumba folklorique congolaise et des sonorités dites urbaines) qu'elle s'est fait connaître du grand public. Il faut préciser que le rutwashi est un style qu’elle a inventé à partir des musiques traditionnelles du grand Kasai et de son expérience tirée de ses neuf ans passés aux côtés de la chanteuse légendaire Tshala Mwana. Depuis 2020, Sarah Lula est présente dans le paysage musical du Congo grâce au titre Kung Fu Panda / Éric Mandala. Aujourd'hui, elle s'associe à DJ Amaroula pour le morceau amapiano Mukamate, complètement taillé pour faire danser.

Au Sénégal, King Baba et Ndeye Diouf déclarent leur flamme à la ville de Dakar
C'est une rencontre improbable entre le rappeur King Baba (ex-Ngaaka Blindé) et la chanteuse (griotte) traditionnelle Ndeye Diouf. Tous les deux se muent en ambassadeurs pour la ville de Dakar dans leur duo évènement. Une collaboration surprenante à plus d'un titre, qui fonctionne cependant très bien puisque King Baba se fond dans l'univers mbalax traditionnel de Ndeye Diouf. Dakar est mise à l'honneur et c'est un pont transgénérationnel que créent les deux artistes pour parler au plus grand nombre. Les Dakarois s'unissent derrière leur hymne qui résonne également dans la diaspora sénégalaise. Les images sont dignes d'une carte postale au véritable sens du terme. D'ailleurs, le clip s'ouvre sur une image du village de Ndakarou en 1960, avant que la localité ne devienne la commune de Dakar, capitale actuelle du Sénégal.  

Le rappeur gabonais Troy exploite son album Mental aussi pour l’été avec le cinquième extrait, Manigances
Troy et Jey RspctMe ont reformé, le temps d'une collaboration, le célèbre groupe BGMFK. En effet, les deux acolytes et ex-sociétaires du groupe de rap ont fait une entrée remarquée dans les tendances de la semaine avec Manigances, un morceau tiré de l'album Mental de Troy, publié un peu plus tôt dans l'année. Il s'agit du tout premier album de Troy, fidèle à son univers de rappeur puriste profondément ancré dans la réalité sociale de son pays, le Gabon. Après écoute du titre Manigances, on comprend bien que les deux artistes souhaitent ambiancer les clubs et profiter de la période des vacances pour contribuer aux festivités qui vont avec. Preuve qu'avec l'album Mental, Troy marque une étape importante de sa carrière, tout en continuant à inspirer et à mobiliser sa communauté.

Au Nigeria, Young Jonn nous emmène dans les paysages paradisiaques des Bahamas
Bahamas de Young Jonn est sans aucun doute la chanson que vous avez besoin d'écouter cette semaine. Extrait de son premier album Jiggy Forever, Bahamas est la preuve, s'il en fallait une, que Young Jonn a la capacité d'adapter son style aux différents sous-genres de l'afrobeats. Le morceau mêle des rythmes afro-pop contemporains à des mélodies entraînantes, ce qui lui assure un succès certain sur les pistes de danse. Bahamas est aussi un voyage mélodique dans la vie d'une superstar. L'artiste explore les thèmes de l'amour, de la célébrité et d'une vie de légèreté. Young Jonn personnifie l'essence d'une vie luxueuse et la recherche de relations authentiques dans un monde de paillettes et de glamour.

Tout va bien pour la Capverdienne Yasmine qui le dit en français dans le refrain de Ramantxada
Yasmine Carvalho est communément appelée par son prénom Yasmine. La chanteuse de kizomba est l'une des figures émergentes afro lusophone. Née à Lisbonne, Yasmine a grandi dans l'environnement culturel de ses racines cap-verdiennes par son père et libanaises par sa mère. Elle a réussi à développer sa marque de fabrique, une fusion de rythmes traditionnels et d'influences modernes. Depuis son premier single, Apaixona, en 2015, Yasmine n'est plus descendue de la scène musicale. De la Guinée-Bissau au Cap-Vert, en passant par l'Angola, le Mozambique et le Portugal, sa voix douce et mélodieuse a su se créer une communauté de fans. En 2023, elle collabore avec Deejay Telio sur le tube Solteiros devenu double disque de platine en moins d'un an, tout en cumulant des millions d'écoutes en ligne avec Só Nós 2 ou Preta, aux côtés de la chanteuse Neyna. En cette année 2024, Yasmine est enfin prête à sortir son premier album studio et le titre Ramantxada en est le premier extrait.

Au Burundi, la nouvelle venue Kellyna se positionne dans la course aux tubes de l’été avec Wanjera
Kellyna, de son vrai nom Kelly Janvière Iradukunda, est fraîchement débarquée dans l’industrie musicale burundaise. Depuis le succès de sa toute première chanson Baigolo (2023), elle ne cesse de séduire le public avec ses compositions. Après avoir dévoilé Cinema, elle a enchaîné avec Panadol paru en mars dernier. Force est de constater que la chanteuse a fait de l'afropop et du zouk, ses genres de prédilection. Et le public ne s'y trompe pas. Progressivement, elle se crée une base de fans qui ne cesse de progresser avec le temps. Elle chante principalement en kirundi, en français et en anglais. Wanjera ne déroge pas à la règle. Kellyna est en train de s'exporter au-delà des frontières du Burundi avec ce titre. On va suivre sa progression et vous tenir régulièrement au courant, car il va sans dire qu'avec son talent, vous entendrez sûrement parler d'elle.

Au Burkina, la nouvelle sensation, c'est Latima qui bouleverse les classements avec Basnéré 
Fatoumata Ouedraogo, plus communément appelée Latima, est l'étoile féminine qui monte au Burkina Faso. La jeune artiste burkinabè émergente a captivé l'attention du grand public lors de la prestigieuse cérémonie des Kundé d'Or 2024. Latima a grandi avec un amour inné pour la musique. C'est par sa voix cristalline que la chanteuse s'est démarquée rapidement de ses congénères. Lorsqu'elle a écrit la chanson Basnéré, Latima voulait s'adresser à la jeunesse du pays qui vit des moments difficiles, notamment en raison du contexte politique. Objectif atteint pour la chanteuse qui a su décrire les réalités et les aspirations d'une nouvelle génération de jeunes africains. Et pour joindre l'utile à l'agréable, Latima a travaillé ses performances scéniques afin d'être à la hauteur de ses ambitions artistiques. Une nouvelle venue qui apporte fraîcheur et dynamisme à la scène musicale burkinabè.

Une sélection disponible exclusivement dans la playlist Afro-Club sur Deezer, Spotify et sur la chaîne YouTube de RFI Musique.