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touiza

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Du kabyle.
Singulier Pluriel
touiza
\Prononciation ?\
touiza
\Prononciation ?\
touizas

touiza \Prononciation ?\ féminin

  1. (Maroc) (Algérie) Système d’entraide et de coopération ; prestation volontaire de travail au profit d’un tiers.
    • C’est par des touiza que le pauvre Kabyle bâtit sa maison; c’est avec le secours d’une touiza de femmes et d’enfants qu’il fait la récolte de ses olives.
      Si la touiza reçue n’engendre pas l’obligation légale de la reconnaître par une prestation quelconque, celui qui en a profité a trop d’amour—propre (de
      nif) pour ne pas rendre à ses voisins, dans l’occasion, l’assistance qu’ils lui ont prêtée.
      — (A. Hanoteau et A. Letourneux, La Kabylie et les coutumes kabyles, Paris : Imprimerie Nationale, 1873, volume 2, page 499)
    • Les touizas: c’est une sorte de travail collectif qu’effectuent les membres d’un groupe et d’une certaine classe d’âge pour répondre « saisonnièrement » à un impératif de production ou/et de construction. Les membres (famille, voisin, clan, lignage, etc.) bénéficient de ces services communautaires à tour de rôle. — (Adrien Ndayegamiye, Élargir le champ de conception des indicateurs sociaux, thèse de doctorat, Université catholique de Louvain, juin 2007, page 84)
  2. (Maroc) (Algérie) Sorte de corvée ou de redevance en travail.
    • La naïba n’en était le seul moyen : il y en avait beaucoup d’autres et notamment la touiza, qui consistait pour le caïd à faire labourer et ensemencer pour son propre compte la plus grande superficie possible des terres collectives de la tribu, au moyen de corvées et de semences fournies par ses administrés. — (Frédéric Weisgerber, Au seuil du Maroc Moderne, Institut des Hautes Études Marocaines, Rabat : Les éditions de la porte, 1947, page 39)
    • La touiza n’est qu’une variété de la corvée. Chaque année, à l’époque des labours, les chefs choisissent un espace de terrain qu’ils font cultiver sans frais par des Arabes arbitrairement désignés. — (Clément Duvernois, L’Algérie; ce qu’elle est, ce qu’elle doit être, Alger : Dubos frères & Paris : Just Rouvier, 1858, page 178)