pour un oui ou pour un non

Français

Composé de pour, un, oui, ou et non.

(Familier) Au gré de l'humeur, selon les caprices de la volonté.
- En quel siècle étions-nous, je vous prie, en l’an de grâce 1863, alors que la Prusse proposait à la Russie, qui s’y refusait d’ailleurs, de marcher sur nous « pour un oui ou pour un non » ? — (Paul Déroulède, Désarmement ?, E. Dentu, 1891, pages 7-8)
- Avec cela portant beau, juponnier, promenant dans Paris son insolence à l'égard des mufles comme un panache et tirant l’épée pour un oui ou pour un non. — (Adolphe Retté, Au pays des lys noirs, P. Téqui, 1913, page 100)
(Familier) Pour un rien, pour des broutilles.
- Pour un oui ou pour un non, il prend l’express et voit cent lieues de pays en quelques heures. — (Edmond About, ABC du travailleur, Hachette, 5^e édition, 1888, page 22)
- Ça vous pleure comme des Madeleines, pour un oui ou pour un non. — (Pierre Véron, Les Propos d’un boulevardier, E. Dentu, 1888, page 127)
- Mais le plus ennuyeux, c’est qu’elles se disputent quelquefois un peu comme des filles, pour un oui ou pour un non, quitte à redevenir les meilleures amies cinq minutes après. — (Paul Léautaud, Le Petit Ami, 1903, réédition Le Livre de Poche, 1964, page 83)

pour un oui, pour un non

Mettre, quand il vous plaît, son feutre de travers,
Pour un oui, pour un non, se battre, – ou faire un vers ! — (Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, 1897)
[...] rire aux larmes comme une idiote, pour un oui, pour un non. — (Marie-Ange Guillaume, Tout le cimetière en parle, Paris, éditions Le Passage, 2011, page 102)
Et la gosse avait chialé, elle ne savait faire que cela. Sangloter pour un oui, pour un non, pour un peut-être. — (Maud Mayeras, Reflex, Anne Carrière, 2013)