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consœur

Définition, traduction, prononciation, anagramme et synonyme sur le dictionnaire libre Wiktionnaire.
Voir aussi : consoeur
(1342) sous la forme de l’ancien français consuer (« femme membre d’une confrérie »), (XVe siècle) au sens de religieuse, (1764) comme féminin de confrère[1]. Dérivé de sœur, avec le préfixe con-, sur le modèle de confrère.
Singulier Pluriel
consœur consœurs
\kɔ̃.sœʁ\

consœur \kɔ̃.sœʁ\ féminin (pour un homme, on dit : confrère)

  1. Celle qui fait partie d’une consœurie, d’une compagnie, d’une société religieuse, littéraire ou artistique, particulièrement quand elle a été admise par les autres membres à en faire partie.
    • J’étais dans une autre communauté que la consœur qui me soignait, et je ne pouvais pas non plus appeler l’hôpital. — (Marie-Pierre Essimi Nguina, Plaidoyer pour une médecine plus humaine : comment nous avons sauvé mon bras écrasé, Karthala, 2008, page 138)
    • C’est très important de distribuer la parole à des consœurs et des adelphes [terme inclusif sans distinction de genre], qui sont peut-être mieux capables de parler de choses qui les concernent. — (journal 20 minutes, édition Paris-IDF, 7 octobre 2022, page 9 (la citation a été recopiée telle quelle, y compris l’explication entre crochets))
  2. (Par extension) Celle qui exerce la même profession libérale qu’un autre membre de ce métier.

Les recommandations au sujet de l’emploi de consœur données par le Bon usage de la langue française de Maurice Grevisse ont beaucoup évolué au fil des éditions successives.

Dans son édition de 1975, il était expliqué que, comme les substantifs se terminant par -e, le féminin de confrère peut aussi être une confrère (sur le modèle de un collègue, une collègue, un artiste, une artiste)[2]. Selon cette édition, consœur serait réservé à un membre d’une compagnie ou confrérie uniquement féminine, tandis que confrère, au masculin ou au féminin, serait utilisé pour désigner des membres d’une compagnie ou d’une confrérie d’hommes et de femmes.

L’édition de 2007 note que « cette distinction tend à disparaître et l’Académie (qui a accueilli consœur en 1988) n’en fait pas mention »[3].

L’édition de 2016 mentionne consœur comme le féminin de confrère, avec des explications historiques, précisant aussi que la distinction notée dans les éditions précédentes « tend à disparaître »[4].

Prononciation

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Références

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  1. Alain ReyDictionnaire historique de la langue française, Dictionnaires Le Robert, Paris, 1992 (6e édition, 2022).
  2. Maurice Grevisse, Le Bon usage de la langue française, Duculot, 1975, 10e édition, page §246.
  3. Maurice Grevisse, André Goosse, Le Bon usage de la langue française, De Boeck Duculot, 2007, 14e édition
  4. Maurice Grevisse, André Goosse, Le Bon usage de la langue française, De Boeck Supérieur, 2016, 16e édition, page 715.

Bibliographie

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