cident, que si elle la laisse en sa place, ou même que si elle la pousse devant soi.
Et toutefois, afin que vous sachiez aussi qu’encore que cette matière du ciel ait plus de force à faire descendre cette pierre R vers T, qu’à y faire descendre l’air qui l’environne, elle ne doit pas tout de même en avoir plus à la pousser devant soi de l’occident vers l’orient, ni par conséquent la faire mouvoir plus vite que l’air en ce sens-là ; considérez qu’il y a justement autant de cette matière du ciel qui agit contre elle pour la faire descendre vers T, et qui y emploie toute sa force, qu’il en entre de celle de la terre en la composition de son corps, et que, d’autant qu’il y en entre beaucoup davantage qu’en une quantité d’air de pareille étendue, elle doit être pressée beaucoup plus fort vers T que n’est cet air, mais que, pour la faire tourner vers l’orient, c’est toute la matière du ciel contenue dans le cercle R qui agit contre elle et conjointement contre toutes les parties terrestres de l’air contenu en ce même cercle ; en sorte que, n’y en ayant point davantage qui agisse contre elle que contre cet air, elle ne doit point tourner plus vite que lui en ce sens-là.
Et vous pouvez entendre de ceci que les raisons dont se servent plusieurs philosophes pour réfuter le mouvement de la vraie terre, n’ont point de force contre celui de la terre que je vous dé-