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Les Chimères (Albert Mérat)/Rêve

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Les ChimèresAchille Faure (p. 38).

RÊVE

Quand on rêve, l’on est aimé si tendrement !
L’autre nuit, tu t’en vins avec mélancolie
Appuyer sur mon cœur ton visage charmant.
Tu ne me disais pas : Je t’aime à la folie.

Tu ne me disais rien ; et, je ne sais comment,
Tes regards me parlaient une langue accomplie.
Douce, tu m’attirais comme fait un aimant ;
L’amour, cette beauté, t’avait tout embellie.

J’ai rêvé cette nuit mon rêve le plus beau :
Ton âme m’éclairait le cœur comme un flambeau,
Et je voyais ton cœur au soleil de mon âme ;

Ton petit cœur, qui craint tant de se laisser voir,
Et qui, sincère alors ainsi qu’un pur miroir,
Reflétait mon bonheur et rayonnait ma flamme.