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Travail

Une page de Wikiquote, le recueil des citations libres.
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Le travail désigne communément l'ensemble des activités humaines coordonnées en vue de produire ce qui est utile.

A ranger

Léon Blum, Nouvelles conversations de Goethe avec Eckermann, 1901

— Mon enfant, il faut aimer la vie, et travailler pour qu'elle aime chacun de nous. Et si nous la trouvons mauvaise et dure, il faut l'aimer cependant, et la réaliser meilleure, non par le désespoir et la violence, mais par le travail. C'est ce que les meilleurs d'entre nous comprennent spontanément. Ils aiment naturellement le travail, l'action, la pensée ; ils sont nés les bons ouvriers robustes, prêts à la tâche, qui sauront souffrir et travailler seuls. Mais aux plus faibles pour les gagner au devoir de vivre, à la joie de vivre, il faut le bonheur, l'amour, la paix au cœur, le charme continu des présences douces. Ce que je dis est vrai de toutes les faiblesses, et il n'est pas un de nous qui, à certaines heures, ne soit un faible à son tour. C'est pourquoi l'avenir, à qui incombent tant de grandes tâches, qui doit réaliser la paix du travail, l'équité laborieuse, devra, peut-être avant toute chose, assurer toute sa liberté à l'amour.


Jacques Ellul

Tout refus de travail, tout refus de participer à la technique dans notre société est un acte de déviance notoire. L'un des plus graves sans doute!
  • Déviances et déviants (1992), Ellul Jacques, éd. érès, 2013, p. 57


Corinne Maier

Ne crois pas trop à ce que tu fais, ce serait inutile, voire antiproductif. Les individus qui prennent au sérieux les tâches qui leur sont confiées sont des empêcheurs de tourner en rond, voire des fanatiques, qui mettent en danger le système.
  • A propos des 10 commandements imposés au cadre moyen
  • Bonjour paresse (2004), Corinne Maier, éd. Michalon, 2004  (ISBN 2-84186-231-3), p. 109


Muhammad Yunus

L’idée qu’un être jeune doive travailler dur pour se rendre utile à un employeur me paraît tout à fait révoltante. […] La vie humaine est trop précieuse pour qu’on la gâche ainsi à se préparer au marché du travail, pour passer ensuite sa vie entière au service d’un employeur.
  • Vers un monde sans pauvreté, Muhammad Yunus (trad. Olivier Ragasol Barbey et Ruth Alimi), éd. Jean Claude Lattès, 1997  (ISBN 978-2-253-12206-7), p. 346


Enseignement

Guide

[En France] Les personnes ont la fierté du travail bien fait. Elles entretiennent une relation très affective au travail, où les seuls comptes à rendre le sont à sa conscience, à son sens de l'honneur. L'important, c'est de remplir ses devoirs. C'est plus important que de respecter un contrat. Il y a une sorte de chevalerie, de noblesse du travail.
  • Toute la fonction d'assistante, Christine Harache, éd. Dunod, 2008  (ISBN 978-10-050545-6[à vérifier : ISBN invalide]), partie 1. Les Savoirs, Une approche de l'interculturel : La France ou la logique de l'honneur, p. 31


[Aux États-Unis] Les rapports au sein des entreprises, entre employeurs et employés sont envisagés de manière contractuelle entre clients et fournisseurs. Le salarié vend sa force de travail. Il est au service de son supérieur hiérarchique, ce qui n'a rien d'avilissant. Il s'agit d'échanges libres et équitables entre égaux.
  • Toute la fonction d'assistante, Christine Harache, éd. Dunod, 2008  (ISBN 978-10-050545-6[à vérifier : ISBN invalide]), partie 1. Les Savoirs, Une approche de l'interculturel : Les États-Unis ou le règne du contrat, p. 32


Littérature

Biographie

André Maurois, Lélia ou la vie de George Sand, 1952

Toujours elle souhaitera retrouver l'indépendance masculine, dont Nohant et Deschartres lui avaient donné le goût. Toujours aussi elle gardera ce sens que donne le contact avec les réalités de la terre et du travail. La pensée trop libre n'avance pas, malgré ses efforts ; elle aurait besoin, comme l'oiseau, de la résistance du milieu. L'action révèle les limites que doit s'imposer l'esprit.
  • Lélia ou la vie de George Sand (1952), André Maurois, éd. Le Livre de Poche, 2004  (ISBN 2-253-10923-1), chap. I. Aurore Dupin, V. L'héritière de Nohant, p. 69


Écrit intime

Manifeste

René Crevel, Note en marge du jeu de la vérité, 1934

Lénine, plus et mieux que jamais, nous apparaît incontestable, lorsqu’il déclare :
« Si l’homme était privé de sa faculté de rêver, s’il ne pouvait parfois courir en avant et contempler par l’imagination l’œuvre complète qui commence à se former sous ses mains, comment pourrait-il entreprendre et mener à leur fin lointaine la vastitude épuisante de ses travaux ? Rêvons, mais à la condition de croire sérieusement en notre rêve, d’examiner attentivement la vie réelle, de confronter nos observations avec notre rêve, de réaliser scrupuleusement notre fantaisie. Il faut rêver. Et cette sorte de rêve est malheureusement trop rare dans notre mouvement par le fait de ceux-là mêmes qui s’enorgueillissent le plus de leur bon sens et de leur exacte approximation des choses concrètes. »

  • « Note en marge du jeu de la vérité », René Crevel, Documents 34, nº 20, Avril 1934, p. 23


Nouvelle

Charles Bukowski, Nouveaux contes de la folie ordinaire, 1967

La grande défonce

Et les vieux se mettent parfois dans une colère noire contre les jeunes : «Bon sang, j'ai travaillé dur toute ma vie!» (Ils prennent le travail pour une vertu, mais ça prouve seulement qu'un type est taré).


Notes sur la peste

La peste fréquente votre lieu de travail, quel qu'il soit. Je suis la proie des pestes. J'ai travaillé dans une boîte où il y avait un type qui ne parlait à personne depuis quinze ans. Le lendemain de mon arrivée, il m'a parlé pendant trente-cinq minutes. Il était complètement cinglé.


Prose poétique

Robert Desnos, La liberté ou l'amour !, 1927

le travail du comptable et celui du poète laissent finalement les mêmes stigmates sur le papier et (...) seul l’œil perspicace des aventuriers de la pensée est capable de faire la différence entre les lignes sans mystère du premier et le grimoire prophétique et, peut-être à son insu, divin du second


Octavio Paz, Liberté sur parole, 1958

Travaux du poète

Il est quatre heures trente, quatre heures trente. Le jour m'assaille avec sa sentence : il faudra se lever et affronter le travail quotidien, les saluts matinaux, les sourires crispés, les amours dans des lits d'aiguilles, les peines et les diversions qui laissent des cicatrices ineffaçables. Et tout cela sans s'être reposé un seul instant, car maintenant que je suis mort de sommeil, et que je ferme les yeux pesamment, la montre m'appelle : il est huit heures, c'est l'heure.
  • Liberté sur parole (1958), Octavio Paz (trad. Jean-Clarence Lambert), éd. Gallimard, coll. « Poésie », 1966  (ISBN 2-07-031789-7), partie II. AIGLE OU SOLEIL ? (1949-1950), Travaux du poète — VII, p. 53


Roman

Georges Darien, La Belle France, 1898

Les pauvres croient [...] que le travail ennoblit, libère. La noblesse d'un mineur au fond de son puits, d'un mitron dans la boulangerie ou d'un terrassier dans une tranchée, les frappe d'admiration, les séduit. On leur a tant répété que l'outil est sacré qu'on a fini par les en convaincre. Le plus beau geste de l'homme est celui qui soulève un fardeau, agite un instrument, pensent-ils. "Moi, je travaille", déclarent-ils, avec une fierté douloureuse et lamentable. La qualité de bête de somme semble, à leurs yeux, rapprocher de l'idéal humain. Il ne faudrait pas aller leur dire que le travail n'ennoblit pas et ne libère point ; que l'être qui s'étiquette Travailleur restreint, par ce fait même, ses facultés et ses aspirations d'homme ; que, pour punir les voleurs et autres malfaiteurs et les forcer à rentrer en eux-mêmes, on les condamne au travail, on fait d'eux des ouvriers. Ils refuseraient de vous croire. Il y a, surtout, une conviction qui leur est chère, c'est que le travail, tel qu'il existe, est absolument nécessaire. On n'imagine pas une pareille sottise. La plus grande partie du labeur actuel est complètement inutile.


Alexandre Dumas, Le Bagnard de l'Opéra, 1868

J'avais dans la tête un drame bien intime, bien sombre, bien terrible, que je voulais faire passer de ma tête sur le papier [...].
Mais je remarquai une chose : c'est que, pour le travail profond et assidu, il faut les chambres étroites, les murailles rapprochées, et le jour éteint par des rideaux de couleur sombre.


Gabriele D'Annunzio, Le Feu, 1900

— Parfois, vous renouvelez dans mon esprit l’émerveillement de ce statuaire qui, ayant transporté le soir dans le temple les simulacres des dieux encore chauds de son travail et pour ainsi dire encore adhérents à son pouce plastique, le matin d’après les revit dressés sur leurs piédestaux, enveloppés dans un nuage d’aromates et respirant la divinité par tous les pores de la sourde matière en laquelle il les avait modelés de ses mains périssables. Vous n’entrez jamais dans mon âme, chère amie, que pour y accomplir de telles exaltations.
  • Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. I. L'épiphanie du feu, p. 8


Les génies mêmes des lieux consacrés par la poésie frémissaient autour d’elle et l’entouraient de visions changeantes. La poudreuse plaine de Thèbes, l’Argolide assoiffée, les myrtes brûlés de Trézène, les saints oliviers de Colone, le Cydnus triomphal, et la pâle campagne de Dunsinane et la caverne de Prospero, et la forêt des Ardennes, les pays arrosés de sang, travaillés par la douleur, transfigurés par un rêve ou éclairés par un sourire inextinguible, apparaissaient, fuyaient, s’évanouissaient derrière sa tête. Et d’autres pays reculés, les régions des brumes, les landes septentrionales, et, par delà les océans, les continents immenses où elle avait passé comme une force inouïe au milieu des multitudes étonnées, porteuse de la parole et de la flamme, s’évanouissaient derrière sa tête ; et aussi les multitudes avec les montagnes, avec les fleuves, avec les golfes, avec les cités impures, les races vieilles et engourdies, les peuples forts aspirant à l’empire de la terre, les nations neuves qui arrachent à la nature ses énergies les plus secrètes pour les asservir au travail tout-puissant dans les édifices de fer et de cristal, les colonies abâtardies qui fermentent et se corrompent sur un sol vierge, toutes les foules barbares vers qui elle était venue comme la messagère, du génie latin, toutes les masses ignares à qui elle avait parlé la langue sublime de Dante, tous les troupeaux humains d’où était montée vers elle, sur un flot d’anxiétés et d’espérances confuses, l’aspiration à la Beauté.
  • Le Feu, Gabriele D'Annunzio, éd. La Revue de Paris, 1900, chap. I. L'épiphanie du feu, p. 253


C'est aussi l'heure où des bandes de fêtards commencent à se répandre en ces lieux pour y finir la nuit dans quelque petit torchon renommé, jetant dans la cohue robuste et franche du travail la note noire, mousseuse et équivoque des tenues de soirées, des fourrures et des soies.


Dominique Fernandez, Porporino et les mystères de Naples, 1974

On n'aimait pas tellement à San Donato ces nuits qui n'étaient pas de vraies nuits : d'abord parce que l'alternance bien tranchée du jour et de la nuit, du travail et du sommeil, constituait une des rares certitudes sur lesquelles on pouvait compter, sauf justement quand la lune, entrant dans les maisons à travers les fentes des portes, empêchait de dormir ; ensuite parce qu'il fallait toujours craindre qu'une couleuvre ne réussît à se faufiler dans l'étable. Elle se pendait aux mamelles de la chèvre pour lui pomper, outre le lait, jusqu'à la dernière goutte de sang.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie I « San Donato », Du sang sous la lune, p. 105


— A Naples les richesses sont concentrées dans les mains de quelques grandes familles qui les dilapident sans en créer de nouvelles ; la noblesse se croirait déchue si elle se mettait à travailler ; le peuple est trop misérable pour penser au lendemain. Tout stagne, tout périclite. La philosophie des lumières se heurte à l'évidence d'un marasme chronique. Tant que le royaume n'aura pas une bourgeoisie marchande et industrielle qui prenne en main les affaires et assume les responsabilités d'une classe dirigeante véritable, la meilleure volonté du monde ne pourra ici qu'enregistrer la défaite de la raison.
  • Porporino ou les mystères de Naples (1974), Dominique Fernandez, éd. Grasset, coll. « Les Cahiers Rouges », 1974  (ISBN 978-2-246-01243-6), partie III « Naples », Castrapolis, p. 353


John Darnton, La Conspiration de Darwin, 2005

N'importe quel boulot peut faire rêver tant qu'on ne s'y essaie pas.


Médias

Presse

Littérature, Enquête — Pourquoi écrivez-vous ?, 1920

J'ai écrit, au début de ma vie, parce que la profession des lettres m'a semblé être la plus libérale et la plus indépendante du monde.
J'ai continué, sans cesser, le dur et cher métier parce que l'indépendance est un objet de perpétuel combat. J'ai continué parce que la bonté des lecteurs donne courage et force.
Puis... dans l'écriture « le travail est un but non un moyen ».

  • Jean de Bonnefon donne suite à une enquête concernant son statut d'écrivain menée par le mensuel surréaliste Littérature, ce sur plusieurs numéros.
  • « Notre enquête — Pourquoi écrivez-vous ? », Jean de Bonnefon, Littérature, nº 11, Décembre 1920, p. 22


Philosophie

Les hommes travaillent généralement trop pour pouvoir encore rester eux-mêmes. Le travail : une malédiction que l’homme a transformée en volupté. Oeuvrer de toutes ses forces pour le seul amour du travail, tirer de la joie d’un effort qui ne mène qu’à des accomplissements sans valeur, estimer qu’on ne peut se réaliser autrement que par le labeur incessant — voilà une chose révoltante et incompréhensible. Le travail permanent et soutenu abrutit, banalise et rend impersonnel. Le centre d’intérêt de l’individu se déplace de son milieu subjectif vers une fade objectivité ; l’homme se désintéresse alors de son propre destin, de son évolution intérieure, pour s’attacher à n’importe quoi : l’œuvre véritable, qui devrait être une activité de permanente transfiguration, est devenue un moyen d’extériorisation qui lui fait quitter l’intime de son être. Il est significatif que le travail en soit venu à désigner une activité purement extérieure : aussi l’homme ne s’y réalise-t-il pas — il réalise.
  • Sur les cimes du désespoir, Emil Cioran, éd. L'Herne, 1990, p. 194


Un peu de poison par-ci par-là : cela donne des rêves agréables. Et beaucoup de poison, pour finir : cela donne une mort agréable.
On travaille encore car le travail est un divertissement. Mais on prend soin que le divertissement ne soit pas trop fatiguant [...].
Point de berger et un troupeau. Chacun veut la même chose : chacun sera pareil, celui qui sentira les choses autrement, ira volontairement à l'asile d'aliénés.

  • Ainsi parlait Zarathoustra, Friedrich Nietzsche (trad. Georges-Arthur Goldschmidt), éd. Le Livre de Poche, coll. « Les Classiques de Poche », 1972  (ISBN 978-2-253-00675-6), partie I, chap. « Prologue de Zarathoustra », 5, p. 27


Qu'est-ce qui détruit plus rapidement que de travailler, de penser, de sentir sans nécessité intérieure, sans un choix profondément personnel, sans plaisir, comme un automate mû par le « devoir » ? C'est, tout bonnement, la recette de la décadence, et même de l'idiotie... Kant en est devenu idiot...


Françoise Barbaras, Une sociologie en puissance ?, 2010

En termes modernes, la puissance chez Spinoza renvoie au concept scientifique de travail ; elle a la dimension d'une énergie, grandeur scalaire, et non d'une force, vecteur de changement, supposant à la fois un point d'application, la localisation d'une source et une direction.
Ce concept spinoziste de « puissance » implique un bilan, l'idée d'une équivalence entre ce qui se dépense dans la cause et ce qui se gagne dans l'effet, entre les quantités de réalité, les « perfections » comme dit Spinoza, qui sont engagées dans une cause et dans un effet. La puissance est une grandeur conservative, une quantité de réalité (une « perfection ») qui se conserve dans la liaison de la cause à l'effet, la composition réglée qui définit l'action.

  • Cette citation provient d'un dossier coordonné par Maxime Rovere concernant la philosophie spinozienne.
  • « Une sociologie en puissance ? », Françoise Barbaras, Le Magazine Littéraire, nº 493, Janvier 2010, p. 82


Psychologie

Cédric Roos, La relation d'emprise dans le soin, 2006

Évolutions et séquelles d'une relation d'emprise

Le sujet résilient est un sujet blessé dont le cours de l’existence est à jamais modifié par le traumatisme, mais qui montre une importante capacité à s’en défendre par la mise en oeuvre d’une multiplicité de ressources.
Ainsi, selon Delage, les sujets résilients se montreraient déterminés, compétents, performants dans le travail et l’insertion sociale, faisant preuve de capacités créatrices pour transcender la souffrance.

  • La relation d'emprise dans le soin, 2006, Évolutions et séquelles d'une relation d'emprise : Sortir de la relation d'emprise, dans [1], paru Textes Psy, Cédric Roos.


Divers

La plupart des usines sont comme des dictatures militaires. Ceux à la base sont les soldats, les superviseurs les sergents, et ainsi de suite suivant la hiérarchie. L'organisation peut décider de tout, de notre habillement et notre coiffure à comment nous vivons, dans une large mesure, au travail. Elle peut contraindre à faire des heures supplémentaires ; elle peut nous contraindre à consulter un médecin du travail si nous avons un problème médical ; elle peut nous empêcher de s'engager dans une activité politique pendant notre temps libre ; elle peut supprimer la liberté d'expression, de la presse et d'association — elle peut utiliser les cartes d'identités ou armer des agents de sécurité, avec un circuit de vidéo-caméras pour nous surveiller ; elle peut punir les insoumis par des "licenciements disciplinaires" (comme les appellent les Ressources humaines), ou elle peut nous licencier. Nous sommes forcés, par les circonstances, d'accepter la plupart de ces choses ou de rejoindre les millions de chômeurs [...] Dans presque chaque travail, nous avons seulement le "droit" de partir. Les décisions majeures sont faites au sommet et on attend de nous d'y obéir, que nous travaillions dans une tour d'ivoire ou au fond d'un puits de mine.
  • (en) Most factories are like military dictatorships. Those at the bottom are privates, the supervisors are sergeants, and on up through the hierarchy. The organisation can dictate everything from our clothing and hair style to how we spend a large portion of our lives, during work. It can compel overtime; it can require us to see a company doctor if we have a medical complaint; it can forbid us free time to engage in political activity; it can suppress freedom of speech, press and assembly -- it can use ID cards and armed security police, along with closed-circuit TVs to watch us; it can punish dissenters with 'disciplinary layoffs' (as GM calls them), or it can fire us. We are forced, by circumstances, to accept much of this, or join the millions of unemployed. . . In almost every job, we have only the 'right' to quit. Major decisions are made at the top and we are expected to obey, whether we work in an ivory tower or a mine shaft.
  • Reinventing Anarchy, Again, Howard J. Ehrlich (trad. Wikiquote), éd. AK Press, 1979, For Democracy Where We Work: A rationale for social self-management, p. 193-194