Yassu Gauclère
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Léonie Gauclère |
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Yassu Gauclère (née Léonie Gauclère le à Paris 14e et morte le à Saint-Nicolas-de-Véroce), est une femme de lettres, critique littéraire, et romancière.
Biographie
[modifier | modifier le code]Yassu Gauclère, dont le véritable prénom est Léonie, est un enfant naturel né à Paris[1]. Elle raconte sa difficile enfance, marquée par l'absence du père et de longs séjours dans des pensionnats, dans le récit Orange bleue, qu'elle publiera en 1940[2]. Elle fait ses études supérieures à Bordeaux[3] et obtient une licence de lettres et l'agrégation de philosophie. Elle enseigne alors à Moulins, Toulouse, Paris. Puis elle travaille au Mexique, aux États-Unis, à Alger et au Caire avant d'être attachée à l'Unesco, à Paris.
Elle rencontre René Étiemble en 1934 lors d'un voyage à Moscou[4]. Ils deviennent amis et publient ensemble un livre d'analyse de l'œuvre de Rimbaud[5] qui bénéficie d'une grande audience critique. Ils se marient ultérieurement, en 1939, et divorcent en 1949[1]. Yassu Gauclère écrit des critiques et comptes rendus dans plusieurs revues, telles que Fontaine ou Renaissance[6] et publie en 1951 le roman La Clé qui obtient le prix Sainte-Beuve (roman)[7]. Avec Étiemble elle traduit T. E. Lawrence.
Atteinte d'un cancer du sein, elle refuse dans un premier temps l'opération[8]. Elle meurt en 1961 à Saint-Nicolas-de-Véroce[1]. En 1976, Étiemble estime qu'elle est un des plus grands écrivains du siècle[9].
Publications
[modifier | modifier le code]Critique littéraire
[modifier | modifier le code]Rimbaud, Paris, Gallimard, 1936, 247 p. (coauteur René Étiemble) ; 2e édition augmentée, Gallimard, 1950, 260 p. ; 3e édition revue et augmentée, Gallimard, 1966, 302 p. ; 4e édition, Gallimard, 1991, 302 p.
Récits et romans
[modifier | modifier le code]- L'Orange bleue, Paris, Gallimard, 1940. 287 p. ; nouvelle édition, Paris, Gallimard, 1961, 276 p.
- La Clé, Paris, Gallimard, 1951, 247 p.
- Sauve qui peut, Paris, Gallimard, 1955, 305 p.
Traductions
[modifier | modifier le code]- Initiation à Mozart, études par douze spécialistes, présentées par H. C. Robbins Landon et Donald Mitchell, Gallimard, 1959, 468 p.
- Les Textes essentiels de T. E. Lawrence , choisis et préfacés par David Garnett ; traduits de l'anglais par Étiemble et Yassu Gauclère, Paris, Gallimard, 1981.
- Lettres de T. E. Lawrence, traduites d'après l'édition anglaise par Étiemble et Yassu Gauclère, préface par David Garnett, Paris, Gallimard, 1948, 832 p.
Autres
[modifier | modifier le code]- La France et sa culture : lectures faciles, New York, Macmillan Company, 1943, 256 p. (six éditions publiées entre 1943 et 1947).
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Acte de naissance à Paris 14e, n° 317, vue 27/31, avec mentions marginales de la reconnaissance en 1914, du mariage avec René Étiemble en 1939, du divorce en 1949 et du décès en 1961.
- Étiemble dans Les Temps modernes de 1951 écrit : « N’espérez de Yassu Gauclère ni révolte, ni soumission, ni vague à l’âme, ni surtout vague à l’esprit ; nulle concession, ni à la mièvrerie, ni à la grossièreté. Comment dire ? Une ironie joyeuse et sèche, mais qui par un curieux retournement, devient source d’émotion, car imagine-t-on livre plus déchirant ?… La poésie même y connaît son devoir et se soumet à la grammaire. Une mémoire proustienne est comme distillée en esprit stendhalien. » https://www.vivlio.fr/ebooks/l-orange-bleue-9782402317559_9782402317559_1.html.
- Henri Temerson, Biographies des principales personnalités françaises décédées au cours de l'année (réimpr. 1962), Gauclère (Yassu).
- Étiemble et Jean Grenier, Correspondance : 13 septembre 1945-4 mars 1971, Paris, Éditions Folle avoine, , 155 p., p. 25.
- Jacques Body, « L'aventure intellectuelle d'un passionné de littérature », Le Monde, .
- Revue trimestrielle publiée par l'École libre des hautes études de New York.
- J. A., « Sainte Beuve 1951 à Yassu Gauclère (roman) et Jean Fretet (essai) », L'Aurore, (lire en ligne sur Gallica).
- Jean-Charles Sournia, Mythologies de la médecine moderne : essai sur le corps et la raison, Galien 1969, 248 p.
- Entretien avec Jacques Chancel, revue Lire, , repris en 2000 dans Les Grands Entretiens de « Lire » : - présentés par Pierre Assouline.
Liens externes
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