Aller au contenu

William Morgan (anti-maçon)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
William Morgan
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 52 ans)
Nationalité
Activité
Conjoint
Lucinda Pendleton Morgan Harris (d)Voir et modifier les données sur Wikidata

William Morgan, né en 1774 dans le comté de Culpeper en Virginie et mort en 1826, est un franc-maçon américain résidant à Batavia dans l'État de New York dont la disparition non élucidée est à l'origine d'une vague d'antimaçonnisme.

Il quitta sa loge maçonnique après avoir été rejeté d'un chapitre des hauts grades maçonniques[1]. Par la suite, il publia une divulgation exposant les secrets de la franc-maçonnerie. Peu après, le , il disparut sans laisser de traces. On prétendit qu'il fut arrêté, enlevé et apparemment assassiné. La découverte d'un cadavre près de Fort Niagara, pourtant non identifié, le , provoqua un choc dans l'opinion publique[2]. Un parti antimaçonnique ainsi qu'un puissant mouvement vit le jour la même année. Un candidat anti-maçon se présenta ensuite aux élections pour le poste de gouverneur général de New York, en 1830, et manqua de peu d'être élu[2].

Trois maçons, Loton Lawon, Nicholas Chesebro et Edward Sawyer, furent accusés et condamnés pour l’assassinat de Morgan[3].

Conséquences

[modifier | modifier le code]
Gravure anti-maçonnique du canular de Taxil qui représente l'assassinat de William Morgan, illustration de Pierre Méjanel.

À la suite de l'affaire Morgan et de la vague d'antimaçonnisme qui s'ensuivit, entre 1826 et 1846 la Grande Loge de New York passe de 500 à 65 loges[4], de nombreux francs-maçons démissionnant.

  • Illustrations of Masonry by one of the Fraternity who has devoted thirty years to the subject, 1827 Texte en ligne en anglais
  • A Ritual and illustrations of Freemasonry and the Orange and Odd Fellows' societies, London, 1851.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
Monument à William Morgan
  • History of the abduction and murder of captain William Morgan, Chicago, 1881
  • Honor Thurlow weed on the Morgan abduction, Chicago, 1882
  • Letters on Masonic Institution, par John Quincy Adams, président des États-Unis d’Amérique, Boston, 1850
  • The True History Regarding Alleged Connections of the Order of Ancient Free and Accepted Masons with the Abduction and Murder of William Morgan, P. C Huntington. New York: 1886.
  • The Strange Disappearance of William Morgan, Thomas A. Knight. Published by the author at Brecksville, Ohio. The Macoy Publishing and Masonic Supply Company New York City: 1932.
  • Michel L. Brodsky, « L'affaire Morgan et le parti antimaçonnique aux États-Unis (1826-1842) », in Alain Dierkens (éditeur), Les Courants antimaçonniques hier et aujourd'hui, Bruxelles, Editions de l'Université de Bruxelles, coll. « Problèmes d'histoire des religions », , 25-38 p. (ISBN 978-2-800-41075-3).

Dans la littérature

[modifier | modifier le code]
  • Le roman de John Uri Lloyd (en) Etidorhpa, or, the end of the earth: the strange history of a mysterious being and the account of a remarkable journey contient des références à l'affaire Morgan.
  • Le roman de 2010 de Thomas Talbot, The Craft: Freemasons, Secret Agents, and William Morgan contient une explication romancée de l'enlèvement de William Morgan.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le livre de poche, article "Antimaçonnisme", p. 35
  2. a et b Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le livre de poche, article "États-Unis", p. 276
  3. Jasper Ridley; The Freemasons: A History of the World's Most Powerful Secret Society, p. 180-181 (Arcade Publishing 1999)
  4. Encyclopédie de la franc-maçonnerie, Le livre de poche, article "États-Unis", p. 276-277