Aller au contenu

Villacourt

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Villacourt
Villacourt
La mairie.
Blason de Villacourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Meurthe-et-Moselle
Arrondissement Lunéville
Intercommunalité Communauté de communes Meurthe, Mortagne, Moselle
Maire
Mandat
Hervé Poirot
2020-2026
Code postal 54290
Code commune 54567
Démographie
Gentilé Villacourtois, Villacourtoises
Population
municipale
347 hab. (2021 en évolution de −17,38 % par rapport à 2015)
Densité 25 hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 27′ 24″ nord, 6° 21′ 00″ est
Altitude Min. 254 m
Max. 359 m
Superficie 14,1 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Nancy
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Lunéville-2
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Villacourt
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Villacourt
Géolocalisation sur la carte : Meurthe-et-Moselle
Voir sur la carte topographique de Meurthe-et-Moselle
Villacourt
Géolocalisation sur la carte : Grand Est
Voir sur la carte administrative du Grand Est
Villacourt

Villacourt (V’laicot en vosgien) est une commune française située dans le département de Meurthe-et-Moselle, en région Grand Est.

Géographie

[modifier | modifier le code]

Hydrographie

[modifier | modifier le code]

La commune est dans le bassin versant du Rhin, au sein du bassin Rhin-Meuse. Elle est drainée par le ruisseau de la Varroie, le ruisseau Derrieres Les Cotes, le ruisseau le Breuil, le ruisseau le Loro et le ruisseau Pre Aux Bois[1],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseau hydrographique de Villacourt[Note 1].

En 2010, le climat de la commune est de type climat des marges montargnardes, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 868 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 9,6 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes à 20 km à vol d'oiseau[4], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 833,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40 °C, atteinte le  ; la température minimale est de −24,5 °C, atteinte le [Note 2],[5],[6].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[7]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Villacourt est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nancy, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[10]. Cette aire, qui regroupe 353 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (53 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (45 %), terres arables (24,2 %), prairies (19,4 %), cultures permanentes (9,3 %), zones urbanisées (2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (0,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
  • Présence gallo-romaine (pas de vestiges).

Le dernier ours

[modifier | modifier le code]

Le dernier ours vivant en Lorraine aurait été abattu au milieu du XVIIIe siècle, dans les bois de Villacourt, et le chancelier de La Galaizière l'aurait offert au roi Stanislas, qui aimait tant sa chair. C'est pourquoi il arrive qu’on se souvienne que les habitants de Villacourt ont été surnommés les Ours[14].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1672   François Villaume    
Les données manquantes sont à compléter.
1973 2001 Henri Poirot SE Exploitant agricole
2001 2007 Denis Leheu DVD Décédé en cours de mandat
2007 En cours
(au 2020)
Hervé Poirot[15]
Réélu pour le mandat 2020-2026
SE Exploitant agricole

Population et société

[modifier | modifier le code]

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[16]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[17].

En 2021, la commune comptait 347 habitants[Note 4], en évolution de −17,38 % par rapport à 2015 (Meurthe-et-Moselle : −0,26 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
8809519791 0581 0401 0101 0091 0171 022
1856 1861 1872 1876 1881 1886 1891 1896 1901
991974869851838760752666641
1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962
651638591564514483483417440
1968 1975 1982 1990 1999 2006 2008 2013 2018
440389407411458465467429375
2021 - - - - - - - -
347--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[18] puis Insee à partir de 2006[19].)
Histogramme de l'évolution démographique
  • Vin. Avec environ 100 hectares plantés (E. Delorme, Lunéville et son arrondissement), la viticulture était l’une des activités les plus prospères pour cette commune. Cependant, la guerre de 1870 et le phylloxéra eurent raison de ces cultures. Outre les terres arables et les prés, il est à noter que la forêt occupe une grande partie du territoire.
  • Fromage. La commune de Villacourt a également vu se développer une fromagerie vers le milieu des années 1930 à l’initiative de M. Charles MARTIN. Beurre, crème et fromages étaient alors produits. M. Paul MARTIN reprit la fromagerie à la suite de son père et la développa progressivement jusqu’à atteindre huit employés à la fin des années cinquante. Le lait était alors collecté dans cinq villages : Villacourt, Froville, Saint-Germain, Loromontzey et Saint-Rémy-aux-Bois. En plus de la production de beurre et de crème, des fromages à pâte cuite et à pâte pressée étaient également fabriqués. L’apparition de nouvelles normes et la forte concurrence ont conduit à la fermeture de la fromagerie en 1973[20].
  • Carrières. Une carrière de Dolomie se situe à la limite des bans communaux de Villacourt et de Saint-Germain. Exploitée jusqu’au milieu du XXe siècle, les pierres qui y étaient extraites étaient utilisées pour la construction d’habitations ou de murs de clôture. La roche exploitée auparavant présentait plusieurs nuances allant du jaune beige à un ocre rouge en passant par le rose. Même si elle n’est plus exploitée aujourd’hui, plusieurs propriétaires sont encore recensés sur cet ancien site.

Culture locale et patrimoine

[modifier | modifier le code]
L'église et le monument aux morts.

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Église Saint-Martin XVe/XVIe : tour romane remaniée, y compris toit à l'impériale (réparation du clocher et du campanile en 1981) ; portail XVIe ; orgues posées en 1842, très vraisemblablement par Verschneider de Puttelange (57), restaurées récemment.
  • La mairie de Villacourt, construite sur trois niveaux, date de 1870 et se compose de deux maisons. L’école du village y était installée jusqu’au début des années 1970. Désormais, un nouveau bâtiment accueille les enfants des villages environnants (classes de petite section au CP).
  • Le moulin à vent était une ferme située un peu à l’écart de la commune en direction de Loromontzey. Cette construction date de 1817 et est toujours visible aujourd’hui.
  • Compte tenu du passé viticole de la commune, des maisons typiques de vignerons sont encore visibles rue du Mont.
  • Monument aux morts.

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Henri Ledroit (1946-1988), chanteur lyrique (haute contre). Le journal Télérama a dit de lui : « Ledroit est le contreténor français que les amateurs de musique ancienne attendaient. Un timbre très clair, pur, souplement mené, un style parfait et un musicalité naturelle » (Scherzo).
  • Nicolas Royal (1622-1692), laboureur, plus lointain ancêtre connu de Ségolène Royal, vivait à Villacourt où il est mort[21]. Les 7 générations suivantes des Royal sont toutes de Villacourt. La 8e, le père de Ségolène, s’installe dans le village voisin de Chamagne.

Héraldique, logotype et devise

[modifier | modifier le code]
Blason de Villacourt Blason
Parti d'or et d'azur au lion brochant de l'un en l'autre, lampassé de gueules.
Détails
Le statut officiel du blason reste à déterminer.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

  • « Villacourt », Monographies communales de Meurthe-et-Moselle réalisées pour l'exposition universelle de 1889 et conservées par les Bibliothèques de Nancy, sur galeries.limedia.fr
  • Villacourt sur le site de l'Insee

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
  2. Les records sont établis sur la période du au .
  3. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  4. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. « Réseau hydrographique de Villacourt » sur Géoportail (consulté le 4 juin 2024).
  2. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Fiche communale de Villacourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. « Orthodromie entre Villacourt et Roville-aux-Chênes », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Roville », sur la commune de Roville-aux-Chênes - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Villacourt ».
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Nancy », sur le site de l'Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  14. Jean Vartier, Sobriquets et quolibets de Lorraine et du Bassigny, FeniXX réédition numérique, (ISBN 978-2-402-02852-3, lire en ligne).
  15. « Répertoire national des élus (RNE) - version du 24 juillet 2020 », sur le portail des données publiques de l'État (consulté le ).
  16. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  17. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  18. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  19. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  20. « Villacourt ».
  21. Quatre siècles de Royal, L'Express, Elise Karlin, 2 novembre 2006.