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Vico Torriani

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Vico Torriani
Vico Torriani lors de l'émission Der goldene Schuß (de), en mai 1969.
Biographie
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AgnoVoir et modifier les données sur Wikidata
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signature de Vico Torriani
Signature
Vue de la sépulture.

Vico Torriani, de son vrai nom Ludovico Oxans Torriani, est un chanteur et acteur suisse né à Genève le et mort le 26 février 1998 à Agno (Tessin).

Né à Genève le 21 septembre 1920, Ludovico Oxans Torriani[1] est le fils de Vittorio Torriani (?-1990), palefrenier, moniteur d'équitation et de ski originaire de Lombardie, et de Clara Helena Bensegger (1901-?), femme de chambre[2]. Il a une petite sœur nommée Sonia (1922-?)[3]. La famille habite à Davos (GR)[3].

À la naissance des deux enfants, les possibilités financières étaient limitées pour les parents de Ludovico. Lui et sa sœur Sonia sont envoyés au « Foyer pour enfants Nazareth » à Kronbühl (SG) le 17 mai 1929[4]. Le 9 septembre de la même année, le deux enfants sont placés chez une paysanne veuve à Oberrüti (AG)[3]. Leur mère d’accueil n'ayant pas assez de moyens financier d'élever ces deux enfants, ceux-ci mendiaient leur nourriture dans le voisinage[4]. En parallèle, Ludovico se met à apprendre, en autodidacte, l'accordéon afin de jouer dans les restaurants de la région pour se faire un peu d'argent de poche[3]. Le 23 mars 1933, il quitte Oberrüti pour retourner à Davos. Son père, ne pouvant l'entretenir, décide de l'envoyer dans un hôtel à Lausanne comme casserolier[N 1]. Les cuisiniers, ayant remarqué que Ludovico avait beaucoup de talent pour la cuisine, l'autorisèrent à aider en cuisine et parfois même à cuisiner lorsqu'il avait terminé son autre travail[3].

Durant sa période de service militaire en Engadine, Ludovico apprend à jouer de la guitare, de l'harmonica en autodidacte, et chante pour amuser ses camarades[1]. Un grave accident militaire l'a contraint à passer deux ans à l'hôpital militaire entre 1941 et 1942, suivi d'une tuberculose pulmonaire où il sera en convalescence au sanatorium de la ville de Zurich Altein, à Arosa en 1943[3].

À 25 ans, il travaille comme serveur dans un restaurant zurichois et n'hésite pas a prendre sa guitare et chanter quelques chansons aux clients[1].

En 1945, sa voix suave et mélodieuse lui permet de gagner le concours de chant « Jekami » à Niederdorf, auquel il participe sous son nouveau nom de scène, Vico Torriani[1]. Par la suite, on l'entend aux radios suisse et allemande. Il rencontre un premier petit succès avec Silberfäden[N 2] et enregistre son premier disque en 1950, Addio Donna Grazia. Suivent des tournées en Europe, qu'il organise lui-même et où il se forge une image sur la base du charme de sa voix et sur un style connoté méditerranéen.

Outre la musique, Vico se lance dans le cinéma dès 1952. Il obtient un rôle dans les films Le rêve multicolore (Der bunte Traum) et Meine Frau macht Dummheiten[5]. Pendant 30 ans, il jouera dans vingt-huit films et dans quelques épisodes de six séries différentes[5].

En 1957, il se classe à la première place des hit-parades allemands avec sa chanson Siebenmal in der Woche. Jusqu'en 1964, il interprète pas moins de 27 titres qui se classeront dans les hit-parades allemands[2]. On y trouve Ananas aus Caracas (1957), Schön und kaffeebraun (1958), ou Kalkutta liegt am Ganges (1960). Jusqu'en 1969, Vico Torriani vend plus de douze millions de disques.

Dès 1959, il commence une carrière d'animateur de télévision. Il anima avec succès des émissions sur les chaines allemandes comme Grüezi, Vico entre 1959 et 1960 ou encore Hotel Victoria (de) entre 1961 et 1968. Cette dernière est le premier show culinaire télévisé au monde ; il se présente sous forme chantée et dansée avec des recettes à réaliser[N 3]. Entre 1967 et 1970, il présente l'émission Der goldene Schuß (de)[2]. Il s'agit de la première émission de télévision interactive[6].

Sa carrière décline dès 1964, submergée par les rythmes nouveaux. On le voit apparaître dans des comédies musicales et des opérettes. Il fêta son retour en 1975 avec des titres populaires comme Allegra (chansons exclusivement chantées en romanche) et en 1976 avec La Pastorella, dont il réussit à décrocher un succès de plusieurs millions de disques vendus[6]. Il recycle ensuite son nom dans des émissions culinaires et publia des livres de cuisine[2].

Soucieux de son image de chanteur polyglotte, Vico Torriani chante en douze langues, dont l'italien, l'allemand, le français, le romanche, l'espagnol et l'hébreu ; lui-même en maîtrise six. Il parvient à se constituer un public campagnard plutôt conservateur, volontiers féminin en raison de son charme méridional, rencontrant cependant des résistances auprès du public plus jeune. Il ne touche du reste jamais à des genres modernes tels que le rock'n'roll.

En 1990, il contracte une embolie pulmonaire et se retire lentement de la vie publique[1].

Il meurt le 26 février 1998 dans sa villa Sol'Aria à Agno (TI). Il est entré au cimetière de Lugano.

Vie réécrite

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Ayant vécut une enfance difficile, Vico Torriani a toujours prit le soin de cacher son véritable parcours de vie et raconte, dans les médias et à sa famille, une autre version de son enfance[N 4],[4]:

Vico et Sonia seraient frère et sœur jumeaux. Vico Torriani aurait grandit toute son enfance à Saint-Moritz et fréquenté l'école primaire de la Plazza da Scoul. Dans d'autre témoignage, il dit avoir grandit à Celerina/Schlarigna chez sa grand-mère[1].

Il aurait ensuite effectué un apprentissage de boulanger/pâtissier et de cuisinier, aurait été liftier à l'Hôtel Palace de Saint-Moritz (de) et aurait donné des cours de ski[7].

Sa mort reste aussi un mystère. Selon certaines sources, il serait mort d'un cancer des ganglions lymphatiques et selon d'autres, simplement dans son sommeil[1],[7].

Vie privée

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Vico et sa deuxième épouse Eveline avec leur deux enfants, Nicole et Reto, en 1964.

Vico Torriani épouse Raymonde Jacqueline Serex, originaire de Maracon (VD). De cette union nait un fils, Jürg (1948- )[7]. Dès 1951, Vico Torriani entretient un relation hors mariage avec Eveline Josefine Guentert (1930-2010), originaire d'Allemagne et vivant à Bâle, dont naitra deux ans plus tard une fille, Nicole (1953- )[8]. Voulant protéger leur fille et la carrière de Vico, le couple Torrinani-Guentert décidèrent d'annoncer dans les médias que leur mariage a eu lieu en 1951 (ou en 1952) alors qu'officiellement, le divorce avec Raymonde n'a été prononcé que le 11 janvier 1955. En réalité, le mariage du couple Torrinani-Guentert est contracté le 11 mai 1955 en secret à Hendon, au Royaume-Uni[N 5],[9]. Par la suite nait son troisième enfant, Reto (1958- )[10].

Résidences

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À la fin de sa vie, Vico Torriani vivait dans une maison appelée Villa Sol'Aria située à Agno (TI), à la Via Guasti 22.

Vico Torriano était un grand collectionneur d'angelots en porcelaine[8].

Il était un grand admirateur de Maurice Chevalier[1].

Discographie

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  • 1954 EP Gitarren der Liebe
  • 1957 7" Single Grazie / Waikiki (Lips Of Wine)
  • 1958 7" Single Schön und kaffeebraun / Ta-Pum, Ta-Pum (Ein verliebter Tamburino)
  • 1958 7" Single Avanti-Avanti-Avanti / Antonella
  • 1960 7" Single Kalkutta liegt am Ganges (Madeleine) / ... sie war nicht älter als 18 Jahr'
  • 1961 7" Single Café Oriental / Eiffelturm-Melodie
  • 1961 7" Single Bon soir, Herr Kommissar (Unterwelt Tango) / Mister
  • 1961 7" Single Lebewohl, kleine Frau / Über die Prärie
  • 1962 7" Single Hafen-Casanova / Appenzeller Cha-Cha
  • 1962 7" Single Ching-ching-ching (Happy José) / Signorina Cappucina (Permetete Signora)
  • 1962 7" Single Renata / Chi-Chica-Chi
  • 1963 7" Single Lass uns mal ein Tänzchen wagen / Das hat mir keiner von dir gesagt
  • 1963 7" Single Die Grossen haben grosse Sorgen / ...denn er war nur ein Troubadour
  • 1963 7" Single Ski-Twist / Alles fährt Ski
  • 1963 7" Single Daran sind nur die Männer schuld / Glück in der Liebe
  • 1964 7" Single Aus jedem Land ein Souvenir (Oh Josefine) / Von New York nach Las Vegas
  • 1964 7" Single Auf der Hütt'n (Hey, Hey, Hey) / Zwei Spuren im Schnee
  • 1966 7" Single Du lächelst wie ein Engel / ...und dann nimmt der Papa seinen Hut
  • 1966 7" Single So schön, so leicht kann unser Leben sein / Ente mit süssen Orangen
  • 1966 7" Single Es ist nicht alles Gold was glänzt / Die süssen Tränen der schönen Frauen
  • 1967 7" Single Arrivederci, au revoir, bye bye / Pariser Nächte
  • 1968 7" Single Azzuro / Julia
  • 1977 7" Single La pastorella / Berge
  • 199? CD Es war auf dem Canal Grande
  • 199? 2CD Filmtreffer
  • 199? CD Kalkutta liegt am Ganges
  • 199? CD Granada
  • 199? CD Biedermand und Cool Man

Filmographie

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  • 1952 Le rêve multicolore (Der bunte Traum);
  • 1952 Meine Frau macht Dummheiten;
  • 1953 Sérénade de la rue (Strassenserenade);
  • 1954 Gitarren der Liebe
  • 1955 Ein Herz voll Musik
  • 1956 Santa Lucia
  • 1957 Der Fremdenführer von Lissabon
  • 1957 Siebenmal in der Woche
  • 1958 Der Stern von Santa Clara
  • 1960 Heimatmelodie
  • 1960 Willy auf Sondermission
  • 1961 Robert und Bertram (auch als: Willy auf Sondermission)
  • 1962 So toll wie anno dazumal
  • 1962 Muß i denn zum Städtele hinaus

Télévision

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Distinctions

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Notes et références

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  1. Son père, Vittorio, avait de grands problèmes d'alcool.
  2. Chanson composée pour le 50ème anniversaire de sa mère en 1949
  3. « Entouré du ballet télévisé, il chantait souvent des recettes pendant neuf minutes battues, tout en manipulant des casseroles, des louches et des poêles pour préparer par exemple sa paella »
  4. Vico a toujours refusé les demandes d'écriture de sa biographie.
  5. Le choix du lieu n'est pas anodin, Vico Torriani n'est pas connu en Angleterre.

Références

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  1. a b c d e f g et h (de) Marianne Siegenthaler, « Vico Torriani – ein Engadiner erobert die Welt » Accès libre, sur blue News, (consulté le )
  2. a b c et d Gabriela Schöb (Dictionnaire historique de la Suisse), « Torriani, Vico » Accès libre, sur hls-dhs-dss.ch, (consulté le )
  3. a b c d e et f (de) H. Elias Fröhlich, « So wurde er als Verdingbub gequält », sur GlücksPost, (consulté le )
  4. a b et c (de) H. Elias Fröhlich, « Seine traurigen Jahre als Verdingbub », sur GlücksPost, (consulté le )
  5. a et b « Vico Torriani » Accès libre, sur IMDb (consulté le )
  6. a et b (de) « 100 Jahre Vico Torriani – für immer eine Quelle der Heiterkeit » Accès libre, sur blue News, (consulté le )
  7. a b et c (de-CH) Simone Matthieu, « So viele Geheimnisse und Lügen », sur GlücksPost, (consulté le )
  8. a et b (de) Gabrielle Jagel, « Liebevolle Erinnerungen », sur GlücksPost, (consulté le )
  9. (de-CH) Simone Matthieu, « Führte er eine Doppelehe? », sur GlücksPost, (consulté le )
  10. (de) Simone Matthieu, « Kein letztes Treffen mit Vater Vico », sur GlücksPost, (consulté le )

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