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Utilisateur:Céréales Killer/Mort vs décédé

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Mort vs décédé

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Dans une rédaction encyclopédique, il vaut mieux parler de la « mort » de quelqu'un que de son « décès ». En effet, le terme décès a une connotation plutôt juridique et administrative[1] (acte de décès) et non littéraire. Il faut en outre se garder de conjuguer le verbe « décéder »[2] : À la suite de son accident, M. Untel décéda dans la soirée... En outre, dans la littérature classique, c'est le mot « mort » et le verbe « mourir » qui sont utilisés :

  • Jean-Baptiste Poquelin a fait dire à Agnès : « Le petit chat est mort. » et non « Le petit chat est décédé. »
  • Lors d’un changement de monarque on proclamait : « Le Roi est mort, vive le Roi ! » et non « Le roi est décédé, vive le roi ! »
  • Jacques Brel n'a-t-il pas chanté : « Dire que Fernand est mort, dire qu'il est mort Fernand... » et non « Dire que Fernand est décédé, dire qu'il est décédé Fernand... » Mais aussi : « Mourir, cela n'est rien, mourir, la belle affaire, mais vieillir... » et non « Décéder, cela n'est rien, décéder, la belle affaire, mais atteindre le troisième âge... »
  • Georges Brassens n'a-t-il pas lui aussi chanté « Mourir pour des idées mais de mort lente » au lieu de « Décéder pour des idées mais de décès lent ».
  • Lit-on, sur les transformateurs électriques : « Danger de décès » ? Non : un « Danger de mort » bien cinglant.
  • « Tout condamné au décès aura la tête tranchée » aurait dit Fernandel sur différents tons ? Eh non : « Tout condamné à mort aura la tête tranchée. »
  • Et, à la fin d'une journée harassante, oseriez-vous dire : « Je suis décédé de fatigue » ?
  • « Décès aux vaches et Vive l'Anarchie ! », ça n'est pas très mobilisateur ! (Contribution à l'argumentaire)
  • Tout cela vous fait-il décéder de rire ?

Pour certains dictionnaires, le décès désigne la mort naturelle. Or, dans la plupart des cas, il s'agit de mort à la suite d'une maladie, un accident, un meurtre... bref, le sens donné n'est alors pas du tout cohérent avec le sujet qui nous importe...

Bref, tout cela pour dire que le « bien-pensant » ou le « mieux disant » font perdre leur substance aux mots et tendent à faire disparaître des locutions pourtant justement appropriées et ciblées. En résumé : il ne faut pas avoir peur des mo(r)ts ! ©éréales Kille® | Speak to me* | en ce 29 décembre 2024 à 12:50 (CET)