Tripoli (Grèce)
Tripoli (el) Τρίπολη | |
Administration | |
---|---|
Pays | Grèce |
Périphérie | Péloponnèse |
District régional | Arcadie |
Dème | Tripoli (dème) |
Code postal | 221 00 |
Indicatif téléphonique | 2710 |
Immatriculation | TP |
Démographie | |
Population | 28 976 hab. (2001[1]) |
Densité | 243 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 37° 31′ 00″ nord, 22° 23′ 00″ est |
Altitude | 655 m |
Superficie | 11 930 ha = 119,3 km2 |
Localisation | |
modifier |
Tripoli (grec : Τρίπολη, Trípoli ou Τρίπολις, Trípolis), anciennement Tripolitsa, Tripolitza, Tripolizzá ou Tropolitzá (grec : Τριπολιτσά) est le chef-lieu du district régional d'Arcadie dans le centre de la péninsule du Péloponnèse, au pied du mont Apano-Khrépa (massif du Ménale), au milieu d'une plaine fertile.
De nos jours, Tripoli est la capitale de la périphérie (région administrative) du Péloponnèse, ainsi que le siège de l'Université du Péloponnèse.
Histoire
[modifier | modifier le code]La ville fut fondée vers le XIVe siècle. Son nom a parfois été compris comme faisant allusion à trois villes antiques abandonnées (selon les versions : Mantinée, Tégée et Pallantion ; Nestani, Mouchli et Thana… ou d'autres variantes), mais il s'agit d'une parétymologie[2]. Au Moyen Âge, elle apparaît sous les noms de Dobrolica (selon les interprétations « bon lieu » ou « ville aux chênes » en slave), de Drobolitsa (« morcelée, fragmentée, partagée » en valaque[3]), de Tripolizza pour les Génois et les Vénitiens au XVIIe siècle, et de Tarabolu pour les Turcs[4].
Lors de la Guerre de Morée (1684-1699), elle est prise par les Vénitiens qui la conservent jusqu'à sa reprise par les Ottomans en 1715 pendant la guerre vénéto-ottomane de 1714-1718. En 1770, pendant la révolte d'Orlov, la ville alors en majorité turque est assiégée par les insurgés grecs mais le siège est levé grâce aux mercenaires albanais de l'armée ottomane qui tuent 3 000 Grecs tripolitsiotes[5]. Les Ottomans en font la capitale du pachalik de Morée, parfois appelé pachalik de Tarabolu : de nombreux Turcs s'y installent ainsi qu'une communauté juive séfarade et des juifs convertis à l'islam qui s'ajoutent aux juifs grecs locaux.
Lors de la guerre d'indépendance grecque, la ville est assiégée par les troupes de Theódoros Kolokotrónis qui la prend le : les habitants musulmans et séfarades sont alors massacrés. L'armée turco-égyptienne d'Ibrahim Pacha la reprend en juin 1825 et la fait raser en 1828. Elle est reconstruite par la Grèce indépendante sous le nom de Tripolis. Elle devient la capitale du district régional d'Arcadie.
Démographie
[modifier | modifier le code]Année | Population | Augmentation | Population de l'agglomération |
Augmentation |
---|---|---|---|---|
1911 | 10 789 | |||
1981 | 21 337 | 97,76 % | ||
1991 | 22 429 | 5,12 % | 26 432 | |
2001 | 25 520 | 13,78 % | 28 976 | 9,62 % |
2011 | 30 912 | 33 785 |
Références
[modifier | modifier le code]- (el + en) « Résultats du recensement de la population en 2001 », 793 ko [PDF]
- George C. Miles, The Athenian Agora vol.9, 1962, p. 12
- Tache Papahagi, Toponimia Aromânã, Ed. Pontus/Cartea Aromânã, Constanța 1992, tiré de son ouvrage Macedo-Românii sau Aromânii ("les Macédo-Roumains ou Aroumains"), Bucarest 1927.
- Guide bleu Joanne, Hachette, 1911, p. 421.
- (en) Georgios Nikolaou, « Islamisations et Christianisations dans le Péloponnèse (1715- 1832) », Université des Sciences Humaines - Strasbourg II, , p. 181 (DOI 10.12681/eadd/8139, lire en ligne, consulté le ) :
« Les Albanais, qui avaient pris l'initiative des opérations, sont entrés à Tripolitsa, ont massacré les habitants et se sont adonnés au pillage. On évalue qu'en l'espace de quelques heures seulement 3.000 Grecs furent tués. Grâce à l'intervention du chef des Albanais Osman bey, l'extermination et la dévastation ne furent pas totales. »
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]
- (el) Site officiel
- Ressource relative à la musique :
- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :