Topol-M
Topol-M | ||
Topol-M à Moscou sur un MAZ-7917 | ||
Présentation | ||
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Type de missile | Missile balistique intercontinental | |
Constructeur | Institut moscovite de technologie thermique | |
Déploiement | 2009 | |
Caractéristiques | ||
Moteurs | 3 étages à carburant solide | |
Masse au lancement | 47,1 tonnes | |
Longueur | 22,7 m | |
Diamètre | 1,86 m | |
Vitesse | 17 400 km/h (Mach 14.2)[1] | |
Portée | de 10 000 à 10 500 km | |
Charge utile | Charge unitaire de 0,55 MT 3 à 6 ogives MIRVées de 0,55 MT pour le RS-24, charge utile de 1 200 kg |
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Guidage | Guidage inertiel, GLONASS | |
Précision | taux d'erreur circulaire de 350 m | |
Détonation | impact ou programmée (altitude) | |
Plateforme de lancement | Silo ou Camion MAZ-7917 | |
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Le RT-2PM2 Topol-M (en russe : Тополь-М, « Peuplier ») est un missile balistique intercontinental hypersonique « haut » russe, désigné par l'OTAN SS-27 « Sickle B1 ». Désigné RS-12M2 en interne par les russes, il est entré en service le .
C'est le premier missile sol-sol développé par la Russie depuis la chute de l'URSS.
La mise en service d'une version « mirvée » nommée RS-24, en parallèle avec le Topol-M au sein des Troupes des missiles stratégiques, a lieu mi-2010, près de Teïkovo, dans la région d'Ivanovo[2]. Un premier régiment équipé de missiles stratégiques RS-24 à têtes multiples est opérationnel depuis [3]. Chacun des missiles RS-24 emporte au moins quatre têtes nucléaires.
Conception
[modifier | modifier le code]Le développement du missile a commencé vers la fin des années 1980 sur la base du PC-12M Topol (OTAN : SS-25 « Sickle ») ou encore RT-2PM Topol.
La conception du Topol-M a été conduite par un groupe d'entreprises et de bureaux d'étude sous la direction de l'Institut moscovite de technologie thermique. Il est fabriqué à l'usine Votkinsk Machine Building Plant (en) de Votkinsk.
Les premières annonces sur le développement du missile ont eu lieu en 1993, et les premiers essais en vol le . Trois tirs ont eu lieu avec succès en mai et décembre 2007, puis en novembre 2008[4].
Les technologies utilisées sur le Topol-M, ont servi au développement du MSBS R-30 Boulava, embarqué sur les sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de la marine russe.
Début 2010, on annonce 49 missiles ensilés et 18 véhicules de lancement[5]. En , le nombre de missiles ensilés est annoncé à 52 et 8 nouveaux silos à missiles doivent entrer en fonction entre 2011 et 2012[6].
Fin 2010, il est annoncé que le déploiement de ce missile sera terminé en 2012[7] et l'abandon de la version mobile du Topol-M qui sera remplacé par le RS-24 Iars[8]en 2015. Depuis 2012, le nombre de missiles est de 60 Topol-M en silo (SS-27) à tête unique et de 18 Topol-M mobiles à tête unique[9]
Caractéristiques
[modifier | modifier le code]Le moteur-fusée à carburant solide du Topol-M lui permet d'atteindre des vitesses supérieures aux précédentes classes de missiles balistiques fabriquées en Russie et en Union soviétique. Cette caractéristique le rend moins vulnérable aux interceptions par les systèmes anti-missiles dans les premières phases de vol.
La charge de combat est manœuvrée dans la phase de descente par quelques dizaines de petits moteurs, qui permettent de suivre des trajectoires évasives rendant une interception difficile en phase balistique. La tête contient également des éléments capables de brouiller les systèmes anti-missiles. Elle est annoncée comme étant résistante aux explosions nucléaires, chocs EMP et impulsions laser qui pourraient être déployés contre elle.
D'après les propos de Sergueï Ivanov, le RS-24 Iars (OTAN : SS-X-29), dérivé mirvé issu du système Topol-M, et le système Iskander (missile de théâtre), « sont en mesure de franchir tous les dispositifs anti-missile balistique existants et futurs ».
Culture populaire
[modifier | modifier le code]- Dans le jeu vidéo Call of Duty 4: Modern Warfare, les insurgés ultranationalistes russes lancent deux missiles Topol-M contre la Côte Est des États-Unis, missiles que les SAS britanniques et les Marines américains feront s'autodétruire.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) « Topol-M Intercontinental Ballistic Missile (ICBM), Russia », army-technology.com (consulté le ).
- « Fusées stratégiques : le premier ICBM RS-24 sera reçu en dotation fin 2009 », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- (en) « Deployment of the first full regiment of RS-24 is completed », sur russianforces.org, Russian strategic nuclear forces, (consulté le ).
- « Tir réussi d'un ICBM RS-24 », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- « Missile intercontinental Topol-M », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- (en) « Russia adds 2 Topol-M ballistic missiles to nuclear deterrent », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- « Les troupes balistiques russes équipées en Topol-M avant 2012 », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- « L'armée russe renonce au missile Topol-M au profit du RS-24 Iars », sur rian.ru, RIA Novosti, (consulté le ).
- (en) « Strategic Rocket Forces », sur Russian strategic nuclear forces, (consulté le ).
Annexes
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- (en) John Pike, « RT-2UTTH / Topol-M / SS-27 (caractéristiques du Topol-M) », Global Security, (consulté le )
- Viktor Litovkine, « Rares sont les missiles appelés à devenir des Boulava », Ria Novosti, (consulté le )