Saramaka (village)
Saramaka | |
Administration | |
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Pays | France |
Région | Guyane |
Département | Guyane |
Arrondissement | Cayenne |
Intercommunalité | Communauté de communes des Savanes |
Commune | Kourou |
Démographie | |
Population | 400 hab. ((environ) 2007) |
Géographie | |
Coordonnées | 5° 09′ 22″ nord, 52° 38′ 19″ ouest |
Localisation | |
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Saramaka (ou Saramaca[1]) est un quartier de la ville Kourou, en Guyane. Le quartier est principalement peuplé de Saramakas du Suriname qui se sont installés dans la zone lors de la construction du Centre Spatial Guyanais[2].
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1967, des marrons Saramaka du Suriname arrivent à Kourou pour travailler à la construction du Centre Spatial Guyanais. Ils construisirent un bidonville à la périphérie de Kourou[2]. En 1968, Richard Price, un anthropologue américain visita Dangogo et découvrit qu'environ la moitié des hommes du village était parti pour Kourou. Certains d'entre eux sont revenus, d'autres sont restés.[3]
La Guerre civile du Suriname, qui a eu lieu entre 1986 et 1992, a poussé davantage de marrons à traverser la frontière et à s'installer dans le village. En 1991, un programme de réhabilitation a débuté et 300 maisons ont été construites dans le village.[4] En 2006, un incendie dans le bidonville a laissé 55 personnes sans abri[5]. Le bidonville a été éradiqué,[4] et le village est désormais considéré comme faisant partie intégrante de la ville de Kourou[2], cependant les problèmes sociaux, la criminalité et la connaissance limitée de la langue française demeurent.[6] La langue principale parlée dans le village reste le sranantongo[7].
Selon le Centre National d'Etudes Spatiales, le village Saramaka était connu pour sa vie nocturne[2], cependant, lorsque le Gardien a visité le village en 2008, ils n'ont trouvé que quelques stands de nourriture vendant du nasi, du bami et du tipunch (un mélange de rhum)[8].
Notes et références
[modifier | modifier le code]- CUCS 2007, p. 2.
- « Le littoral de Guyane Française : forte dynamique côtière en Amazonie », sur Centre National d'Etudes Spatiales, (consulté le )
- Price et Price 1989, p. 200.
- CUCS 2007, p. 5.
- « Un incendie cette nuit au village Saramaca », Blada, (lire en ligne [archive du ], consulté le )
- CUCS 2007, p. 17.
- (nl) « Surinamers en France-Guyane : « C'est un complet et un autre monde » », De Ware Tijd via Nickerie.net, (lire en ligne, consulté le )
- Vicky Baker, « Devenir local en Guyane française », The Guardian, (lire en ligne, consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- CUCS, « Atlas socio demographique des CUCS – Portrait de territoire Kourou », Centre de Ressources Politique de la Ville,
- Sally Price et Richard Price, « Working for the man: a Saramaka outlook on Kourou », Brill, Leiden, vol. 63, nos 3–4, , p. 199–207 (DOI 10.1163/13822373-90002029 , lire en ligne)
- Richard Price « Saramaka Maroons on the Brazilian Frontier » () (lire en ligne)
—Unshackled Spaces: Fugitives from Slavery and Maroon Communities in the Americas