Saint-Marcel (Saône-et-Loire)
Saint-Marcel | |||||
La mairie. | |||||
Blason |
Logo |
||||
Administration | |||||
---|---|---|---|---|---|
Pays | France | ||||
Région | Bourgogne-Franche-Comté | ||||
Département | Saône-et-Loire | ||||
Arrondissement | Chalon-sur-Saône | ||||
Intercommunalité | Le Grand Chalon | ||||
Maire Mandat |
Raymond Burdin 2020-2026 |
||||
Code postal | 71380 | ||||
Code commune | 71445 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | San-Marciaux | ||||
Population municipale |
6 199 hab. (2021 ) | ||||
Densité | 610 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 46° 46′ 35″ nord, 4° 53′ 24″ est | ||||
Altitude | Min. 172 m Max. 194 m |
||||
Superficie | 10,17 km2 | ||||
Type | Ceinture urbaine | ||||
Unité urbaine | Chalon-sur-Saône (banlieue) |
||||
Aire d'attraction | Chalon-sur-Saône (commune de la couronne) |
||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Saint-Rémy | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : France
Géolocalisation sur la carte : Saône-et-Loire
Géolocalisation sur la carte : Bourgogne-Franche-Comté
| |||||
Liens | |||||
Site web | saintmarcel.com | ||||
modifier |
Saint-MarcelÉcouter est une commune française située dans le département de Saône-et-Loire, en région Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]La ville est située à 4 km au sud-est de Chalon-sur-Saône.
Accès et transports
[modifier | modifier le code]Géologie, relief et hydrographie
[modifier | modifier le code]- La commune est bordée à l'ouest par la Saône.
- Lac des Orlans.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est dans une zone de transition entre le climat océanique altéré et le climat océanique altéré et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 11,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 18 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 818 mm, avec 10,5 jours de précipitations en janvier et 7,2 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique installée sur la commune est de 12,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 818,4 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 41,8 °C, atteinte le ; la température minimale est de −20 °C, atteinte le [Note 1],[3],[4].
Mois | jan. | fév. | mars | avril | mai | juin | jui. | août | sep. | oct. | nov. | déc. | année |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Température minimale moyenne (°C) | 0,7 | 0,6 | 3,1 | 5,8 | 9,8 | 13,4 | 15,2 | 14,7 | 11,2 | 8,2 | 4 | 1,5 | 7,3 |
Température moyenne (°C) | 3,3 | 4,5 | 8,4 | 11,8 | 15,8 | 19,7 | 21,8 | 21,4 | 17,2 | 12,7 | 7,2 | 4 | 12,3 |
Température maximale moyenne (°C) | 6 | 8,3 | 13,6 | 17,7 | 21,8 | 26 | 28,3 | 28,1 | 23,2 | 17,2 | 10,4 | 6,5 | 17,3 |
Record de froid (°C) date du record |
−20 16.01.1985 |
−15 14.02.1991 |
−11,1 01.03.05 |
−4,5 08.04.03 |
−0,5 06.05.19 |
4 04.06.01 |
6,5 02.07.1981 |
5 30.08.1998 |
1 30.09.1995 |
−5,5 31.10.1997 |
−9 23.11.1998 |
−15,8 30.12.05 |
−20 1985 |
Record de chaleur (°C) date du record |
17 10.01.15 |
20,8 27.02.19 |
26 29.03.1989 |
30,3 16.04.07 |
34,4 29.05.05 |
38,6 27.06.19 |
41 31.07.1983 |
41,8 12.08.03 |
35,1 14.09.20 |
31 02.10.1985 |
22 12.11.18 |
19 16.12.1989 |
41,8 2003 |
Précipitations (mm) | 61,4 | 48,2 | 51,1 | 60,8 | 76,2 | 66,2 | 68,6 | 69,6 | 71,7 | 87,3 | 90,7 | 66,6 | 818,4 |
Diagramme climatique | |||||||||||
J | F | M | A | M | J | J | A | S | O | N | D |
6 0,7 61,4 | 8,3 0,6 48,2 | 13,6 3,1 51,1 | 17,7 5,8 60,8 | 21,8 9,8 76,2 | 26 13,4 66,2 | 28,3 15,2 68,6 | 28,1 14,7 69,6 | 23,2 11,2 71,7 | 17,2 8,2 87,3 | 10,4 4 90,7 | 6,5 1,5 66,6 |
Moyennes : • Temp. maxi et mini °C • Précipitation mm |
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[5]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[6].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Saint-Marcel est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[7]. Elle appartient à l'unité urbaine de Chalon-sur-Saône[Note 2], une agglomération intra-départementale regroupant treize communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 3],[8],[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[9]. Cette aire, qui regroupe 109 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (50,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (37,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (38,4 %), zones agricoles hétérogènes (26,7 %), terres arables (15,7 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,1 %), eaux continentales[Note 5] (6,1 %), prairies (0,6 %), forêts (0,3 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]- La commune ne s'est pas toujours appelée Saint-Marcel. En effet, elle s'est appelée Hubiliacus (ou Hubiliacum), nom qui semble se rattacher à la racine huba, colonie, fonds, manse, prairie.
- Saint-Marcel-lès-Chalon.
Histoire
[modifier | modifier le code]Une fouille archéologique réalisée en 2018 par Archeodunum a révélé un vaste site de l'âge du bronze final et de la période gauloise[13].
Un diacre du nom de Marcel (saint Marcel de Chalon, célébré en septembre), en lien avec les martyrs de Lyon, fut condamné par un gouverneur du nom de Priscus, à être écartelé en étant attaché à des arbres, flagellé, livré aux flammes et enterré jusqu'à la ceinture dans le champ d'un dieu Bacon, où il agonisa pendant trois jours et mourut le (ou 179). Ce saint fut vénéré et un oratoire fut dressé sur les lieux de son supplice. Puis, en 577-579, Gontran, roi de Bourgogne, voulant honorer sa mémoire, fit élever l'abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon pour y être enseveli auprès de la dépouille du saint.
Après la christianisation de l'Empire romain, la ville prend donc le nom de Saint-Marcel, qu'elle perdit quelques mois sous la Première République (1792) au profit de Ubilac[14].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Tendances politiques
[modifier | modifier le code]Administration municipale
[modifier | modifier le code]Liste des maires
[modifier | modifier le code]Canton et intercommunalité
[modifier | modifier le code]La commune fait partie du Grand Chalon.
Instance judiciaire et administrative
[modifier | modifier le code]Jumelages
[modifier | modifier le code]Population et société
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]Évolution démographique
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2006[19].
En 2021, la commune comptait 6 199 habitants[Note 6], en évolution de +3,68 % par rapport à 2015 (Saône-et-Loire : −1,1 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Pyramides des âges
[modifier | modifier le code]Enseignement
[modifier | modifier le code]En 2020, la ville possède 2 écoles maternelles, 2 écoles primaires, 1 collège et 1 CFA.
Santé
[modifier | modifier le code]Sports
[modifier | modifier le code]Associations
[modifier | modifier le code]Cultes
[modifier | modifier le code]Économie
[modifier | modifier le code]Usine Framatome
[modifier | modifier le code]Le groupe Framatome (anciennement Areva NP) possède, depuis 1975, une usine à Saint-Marcel pour la fabrication des cuves de réacteurs nucléaires[22],[23].
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Temple : au IIe siècle, les Romains firent dresser un petit temple qui se trouvait à l'entrée de la ville où était nichée une statue, celle du dieu Bacon. Il n'en reste plus aujourd'hui qu'une simple colonne.
- Abbaye Saint-Marcel-lès-Chalon Classé MH (1862)[24],[25].
- Reconstruite au XIIe siècle, elle est rattachée à l'abbaye de Cluny et devient un prieuré.
- Il ne reste de l'abbaye que l'église qui a été restaurée en 2003.
- Pierre Abélard y meurt le . Un tombeau monumental est érigé puis vidé à la Toussaint 1144. Sa dépouille est transportée à l'abbaye du Paraclet.
- Le Réservoir : bâtiments situés à côté de l'ancienne gare de Saint-Marcel. Ce bâtiment abrite les grandes cuves cylindriques qui, autrefois étaient utilisées pour stocker l'eau destinée au fonctionnement des locomotives de la voie de chemin de fer Chalon-sur- Saône - Saint-Marcel - Mervans.
- Aujourd'hui, le Réservoir abrite un ensemble culturel municipal composé d'une salle de spectacle (Le Palan), d'une salle de danse, d'une salle d'exposition (« L'Atelier ») et du studio d'enregistrement de « Radio Vagabondage ».
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Pierre Abélard (1079-1142), philosophe, dialecticien et théologien chrétien.
- Héloïse d'Argenteuil (1092-1164), intellectuelle du Moyen Âge, épouse d'Abélard.
- Benoît Sarre, né à Saint-Marcel-lès-Chalon le 9 pluviôse an VIII () et décédé le , centenaire ayant connu trois siècles dont la commune de Saint-Marcel célébra les cent ans par une cérémonie officielle organisée le [26].
- L'abbé Bidaut, curé de Saint-Marcel de 1892 à sa mort (1917), qui, en prêtre féru de sciences, fut à l'origine de l'électrification de la commune au début du XXe siècle[27].
Héraldique
[modifier | modifier le code]Blason | De gueules à deux clés d'or passées en sautoir, les pannetons affrontés, à l'épée haute d'argent brochante. |
|
---|---|---|
Détails | Le statut officiel du blason reste à déterminer. |
Pour approfondir
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Jacquet, Saint-Marcel des origines à 1930, Éditions du Groupe 71, 2001.
- Marguerite Sermesse, Saint-Marcel-lès-Chalon, revue « Images de Saône-et-Loire » n° 6 (), pp. 12–13.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Site de la mairie
- Saint-Marcel sur le site de la CA du Grand Chalon
- Saint-Marcel sur le site de l'Institut géographique national
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
- Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Chalon-sur-Saône comprend une ville-centre et douze communes de banlieue.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Saint-Marcel » - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Station Météo-France « Saint-Marcel » - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le )
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le )
- « La grille communale de densité », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « Unité urbaine 2020 de Chalon-sur-Saône », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Marcel ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Chalon-sur-Saône », sur le site de l'Insee (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur le site de l'Insee, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Amaury Collet, « Un grand site gaulois au sud de Chalon-sur-Saône », sur Archeodunum, (consulté le ).
- Pierre Jacquet, SAINT MARCEL DES ORIGINES À 1930, Éditions du Groupe 71, 2001
- « Maurice Gonthey, ancien maire de la commune, nous a quittés », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
- Le Journal de Saône-et-Loire, édition Chalon du 7 avril 2014, p. 10
- « Le conseil municipal est en place », Le Journal de Saône-et-Loire, (lire en ligne).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « SOCIAL / Grève chez Areva Saint-Marcel », sur lejsl.com, Le Journal de Saône et Loire, (consulté le ).
- « Sedo.com », sur romandie.com (consulté le ).
- « Abbaye (ancienne) », notice no PA00113443, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
- « Les objets classés de l'église », sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Palissy, ministère français de la Culture.
- « Nos centenaires », article paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 85 (printemps 1991), page 14.
- « Histoire d'un curé éclairé et éclairant », article de Roger Génelot paru dans la revue « Images de Saône-et-Loire » n° 129 de mars 2002 (pages 21 et 22).