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Saint-Jean-de-Gonville

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Saint-Jean-de-Gonville
Saint-Jean-de-Gonville
Église Saint-Jean-Baptiste de Saint-Jean-de-Gonville.
Blason de Saint-Jean-de-Gonville
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Auvergne-Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Gex
Intercommunalité Pays de Gex Agglo
Maire
Mandat
Michel Brulhart
2020-2026
Code postal 01630
Code commune 01360
Démographie
Gentilé Gonvillois
Population
municipale
1 988 hab. (2021 en évolution de +20,27 % par rapport à 2015)
Densité 161 hab./km2
Géographie
Coordonnées 46° 12′ 46″ nord, 5° 56′ 55″ est
Altitude Min. 444 m
Max. 1 632 m
Superficie 12,36 km2
Type Ceinture urbaine
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Genève - Annemasse (partie française)
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Thoiry
Législatives Troisième circonscription
Localisation
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Saint-Jean-de-Gonville
Liens
Site web saint-jean-de-gonville.fr

Saint-Jean-de-Gonville est une commune française, située dans le pays de Gex (département de l'Ain, région Auvergne-Rhône-Alpes).

Les habitants de Saint-Jean-de-Gonville sont appelés Gonvillois.

Géographie

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Saint-Jean-de-Gonville est un village situé entre l'agglomération de Thoiry et la commune de Péron.

Il compose un petit morceau du versant sud-est de la partie française du massif du Jura qui descend vers le lac Léman et son altitude moyenne est de 628 mètres, son point le plus bas est à 421 mètres, et le point culminant est à 1630 mètres[1].

Les hameaux de Saint-Jean-de-Gonville sont Choudans, Mornex et Sous-Saint-Jean.

Sa voie de communication majeure est historiquement la « Route de Lyon » ou « Grand route », devenue une voie secondaire depuis son doublement par la voie rapide qui longe sa frontière est et donc la frontière suisse, qu'est la D 884 qui relie, avec son prolongement par la D 1206, Valserhône au sud à Saint-Genis-Pouilly au nord.

Communes limitrophes

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Communes limitrophes de Saint-Jean-de-Gonville
Chézery-Forens Thoiry Thoiry
Chézery-Forens Saint-Jean-de-Gonville Dardagny (Drapeau de la Suisse Suisse, GE)
Péron Péron Dardagny (Drapeau de la Suisse Suisse, GE)

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat de montagne ou de marges de montagne et est dans la région climatique Jura, caractérisée par une forte pluviométrie en toutes saisons (1 000 à 1 500 mm/an), des hivers rigoureux et un ensoleillement médiocre[3].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,9 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 336 mm, avec 11,9 jours de précipitations en janvier et 9,1 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, sur la commune de La Pesse à 11 km à vol d'oiseau[4], est de 6,9 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 659,9 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].

Au , Saint-Jean-de-Gonville est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française), dont elle est une commune de la couronne[Note 1],[9]. Cette aire, qui regroupe 158 communes, est catégorisée dans les aires de 700 000 habitants ou plus (hors Paris)[10],[11].

Occupation des sols

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L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (53,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (56,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (46,3 %), prairies (18,4 %), terres arables (10,1 %), zones urbanisées (8,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (7 %), zones agricoles hétérogènes (6 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (4 %)[12].

L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Les premières traces connues de la présence de l'homme sur le territoire de la commune de Saint-Jean-de-Gonville se retrouvent sur les blocs erratiques situés dans le bois de Mornex. La présence d'une croix chrétienne sur une des pierres pourrait montrer une volonté de christianisation d'anciens cultes.

La voie de l'Etraz constitue le témoignage le plus important de l'occupation romaine avec quelques traces d'édifices ruraux. Cette antique voie traverse la commune de part en part, du ravin de Champvière aux abords de Fenières. De nombreuses tombes trouvées près de l'église et dans les rues du bas village ont été datées des environs de 650 apr. J.-C.

Le village et la terre de Saint-Jean portèrent le nom de Gonville jusqu'aux environs de 1300, date à laquelle la paroisse prit le nom de Saint-Jean de Gonville. Gonville doit sûrement son nom à un de ces nombreux fondateurs de domaines que furent les Burgondes et les Francs.

Au Moyen Âge, Saint-Jean avait un marché hebdomadaire et des foires importantes ; elles durèrent jusqu'au début du XXe siècle malgré la famine, les pestes, les guerres et les occupations. Saint-Jean fut occupé par les Genevois, les Savoyards, les Bernois et les Espagnols.

L'organisation de la communauté de Saint-Jean est très ancienne puisqu'elle remonte à la donation des lettres de franchises par Guillaume de Joinville. L'assemblée des bourgeois de la ville franche de Saint-Jean se mua au cours des siècles en simple assemblée de communauté villageoise. Elle était dirigée en 1478 par deux syndics. Saint-Jean devint commune en 1790. Une poste existe depuis 1893 et la gare inaugurée en 1899 mais s'arrêtera peu après la Seconde Guerre mondiale.

Politique et administration

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Découpage territorial

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La commune de Saint-Jean-de-Gonville est membre de l'intercommunalité Pays de Gex Agglo, un établissement public de coopération intercommunale (EPCI) à fiscalité propre créé le dont le siège est à Gex. Ce dernier est par ailleurs membre d'autres groupements intercommunaux[13].

Sur le plan administratif, elle est rattachée à l'arrondissement de Gex, au département de l'Ain et à la région Auvergne-Rhône-Alpes[9]. Sur le plan électoral, elle dépend du canton de Thoiry pour l'élection des conseillers départementaux, depuis le redécoupage cantonal de 2014 entré en vigueur en 2015[9], et de la troisième circonscription de l'Ain pour les élections législatives, depuis le dernier découpage électoral de 2010[14].

Administration municipale

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Mairie.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
mars 2001 En cours Michel Brulhart LR Agriculteur
Conseiller départemental du canton de Thoiry depuis 2015
juin 1995 mars 2001 Simone Donche    
avant 1995 1995 Roland Brulhart    
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

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L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[15]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[16].

En 2021, la commune comptait 1 988 habitants[Note 2], en évolution de +20,27 % par rapport à 2015 (Ain : +4,96 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
576589648675674676666750716
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
675667686641643655631588686
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
638596550558551539524493461
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006 2007 2012
4995917428411 0011 1821 3901 4201 501
2017 2021 - - - - - - -
1 7871 988-------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[17] puis Insee à partir de 2006[18].)
Histogramme de l'évolution démographique

Le village de Saint-Jean comporte de nos jours comme commerces une supérette, un traiteur et une boulangerie, comme entreprises un vendeur de matériel agricole et une entreprise de travaux publics, ainsi que quelques artisans (ferblanterie, petits travaux et maçon).

Outre l'école communale, on trouve une école maternelle privée utilisant la pédagogie Montessori

Culture et patrimoine

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La pierre du Paray.

Le théâtre « Les 50 », salle de spectacles, est aussi un cercle de lecture et un lieu d'échanges culturels et pédagogiques.

Lieux et monuments

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  • Le site historique le plus ancien du village est celui des pierres à cupules situées dans les bois de Mornex. Elles ont été apportées à cet emplacement par le glacier alpin au cours de la dernière glaciation de l'ère quaternaire. Quelques tribus y ont trouvé l'emplacement idéal pour leurs rites et sacrifices. C'est pour cela que nous pouvons y retrouver des traces de leur passage.
  • L’église, consacrée à saint Jean-Baptiste, date de 1826 et a été construite sous l'impulsion de l'abbé du canton de Collonges. Ses vitraux sont la fierté du village car ils ont été réalisés par l'artiste savoyard Pierre Duchamp.
  • Il y avait autrefois aussi un bar-café dans la rue de l’Église. Ce lieu était l’emblème du village car tous les habitants s'y rencontraient.

Héraldique

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Armes de Saint-Jean-de-Gonville

Les armes de Saint-Jean-de-Gonville se blasonnent ainsi :

D'argent à l'écusson de gueules chargé d'un coq d'or, accompagné en chef d'une balance de sable, en flancs de deux branches de laurier de sinople et en pointe de la lettre S combinée à trois vergettes ondées et alésées de sable ; vêtu d'azur chargé de quatre étoiles d'argent.

Notes et références

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Notes et cartes

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  • Notes
  1. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  2. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

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  1. « Carte topographique Saint-Jean-de-Gonville », sur Topgraphic-map.com (consulté le )
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le )
  4. « Orthodromie entre Saint-Jean-de-Gonville et La Pesse », sur fr.distance.to (consulté le ).
  5. « Station Météo-France « La Pesse », sur la commune de La Pesse - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  6. « Station Météo-France « La Pesse », sur la commune de La Pesse - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le )
  7. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le )
  8. « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
  9. a b c et d Insee, « Métadonnées de la commune ».
  10. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Genève - Annemasse (partie française) », sur insee.fr (consulté le ).
  11. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  12. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  13. « Pays de Gex Agglo - fiche descriptive au 1er avril 2020 », sur banatic.interieur.gouv.fr (consulté le ).
  14. « Découpage électoral de l'Ain (avant et après la réforme de 2010) », sur politiquemania.com (consulté le ).
  15. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  16. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  17. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  18. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.

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Article connexe

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Liens externes

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