Aller au contenu

Saint-Germain-de-Tournebut

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Saint-Germain-de-Tournebut
Saint-Germain-de-Tournebut
L'église Saint-Germain.
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Normandie
Département Manche
Arrondissement Cherbourg
Intercommunalité Communauté d'agglomération du Cotentin
Maire
Mandat
Hervé Fontaine
2020-2026
Code postal 50700
Code commune 50478
Démographie
Gentilé Saint-Germanais
Population
municipale
419 hab. (2021 en évolution de +0,24 % par rapport à 2015)
Densité 30 hab./km2
Géographie
Coordonnées 49° 31′ 58″ nord, 1° 23′ 47″ ouest
Altitude Min. 22 m
Max. 101 m
Superficie 13,91 km2
Type Commune rurale à habitat dispersé
Unité urbaine Hors unité urbaine
Aire d'attraction Cherbourg-en-Cotentin
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Valognes
Législatives Première circonscription
Localisation
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte topographique de France
Saint-Germain-de-Tournebut
Géolocalisation sur la carte : France
Voir sur la carte administrative de France
Saint-Germain-de-Tournebut
Géolocalisation sur la carte : Manche
Voir sur la carte topographique de la Manche
Saint-Germain-de-Tournebut
Géolocalisation sur la carte : Normandie
Voir sur la carte administrative de Normandie
Saint-Germain-de-Tournebut

Saint-Germain-de-Tournebut est une commune française, située dans le département de la Manche en région Normandie, peuplée de 419 habitants[Note 1].

Géographie

[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[2]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[3]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat maritime », correspondant au Cotentin et à l'ouest du département de la Manche, frais, humide et pluvieux, où les contrastes pluviométrique et thermique sont parfois très prononcés en quelques kilomètres quand le relief est marqué[4].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 858 mm, avec 13,6 jours de précipitations en janvier et 7,3 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Gonneville-Le Theil à 13 km à vol d'oiseau[5], est de 11,0 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 940,4 mm[6],[7]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[8].

Au , Saint-Germain-de-Tournebut est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[9]. Elle est située hors unité urbaine[10]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[10]. Cette aire, qui regroupe 77 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[11],[12].

Occupation des sols

[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (89,8 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (87,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (52,5 %), terres arables (24,9 %), zones agricoles hétérogènes (12,4 %), forêts (9 %), mines, décharges et chantiers (1,1 %)[13]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Le nom de la localité est attesté sous les formes Tornehusc en 1080[14], Tournebut ou Tornebusc sans date, du nom d'une famille seigneuriale. Les seigneurs de Tournebut avaient plusieurs villages[15].

La paroisse et son église sont dédiées à l'un des trois saint Germain vénérés en Normandie : Germain d'Auxerre, Germain le Scot ou Germain de Paris.

Tournebut, il peut s'agir d'une combinaison des appellatifs vieux norrois Thorn (« épine ») et buskr (« bois »)[14].

Sur le territoire communal fut découvert 400 haches à douilles en bronze[16].

L'abbé de Saint-Sauveur-le-Vicomte avait les deux tiers de la dîme de Saint-Germain[15].

En 1265, Raoul Harel (Dominus du Quenesto juxta Vallonia), fils de Lucie du Quesnay (cf. manoir du Quesnay à Valognes), confirma à l'abbaye du Vœu la donation à eux faites par un de ses vassaux en Saint-Germain de Tournebut[17].

En 1508-1510, noble homme Jehan de Grimouville, est seigneur d'Azeville, de Saint-Germain-de-Tournebut et Tourneville (cf. Annoville). En 1588, c'est Jean de Grimouville qui est seigneur d'Azeville et de Tournebut[18].

Politique et administration

[modifier | modifier le code]
Liste des maires
Période Identité Étiquette Qualité
1963 juin 1995 Michel Bertin de La Hautière    
juin 1995 mars 2001 Marie-Thérèse Bouce    
mars 2001[19] En cours Hervé Fontaine[20] SE  
Les données manquantes sont à compléter.

Démographie

[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].

En 2021, la commune comptait 419 habitants[Note 3], en évolution de +0,24 % par rapport à 2015 (Manche : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1851
768733868901848874883845773
1856 1861 1866 1872 1876 1881 1886 1891 1896
750728741677661634668613555
1901 1906 1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954
553524544509518486463470468
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2005 2006 2010
446385298332346355372380394
2015 2020 2021 - - - - - -
418419419------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[23] puis Insee à partir de 2006[24].)
Histogramme de l'évolution démographique

Lieux et monuments

[modifier | modifier le code]
  • Château de la Brisette des XVIIe – XVIIIe siècles, inscrit au titre des monuments historiques[25]. Encadré de deux pavillons en légère avancée, et avec sa façade principale qui se reflète dans l'étang, il est la possession au début du XXe siècle de M. de la Hautière.
  • Église Saint-Germain-d'Auxerre des XIIIe – XVe siècles, avec clocher couvert d'un toit en bâtière, avant-porche latéral, et dont toutes les ouvertures ont été refaites. Sous le portail présence d'une croix sculptée du XIVe. L'édifice abrite des fonts baptismaux en calcaire, les statues de saint Marcouf du XVe et de sainte Agathe du XVIIe[26].
  • Croix de chemin dite Croix Varengue du XVIIe siècle, croix de cimetière du XVIIe siècle.
  • Château de Tournebut des XVIe – XVIIIe siècles[27], résidence des barons Baillod jusqu'en 1922[26].
  • Fermes-manoirs du Camp Cauvet, ancien prieuré dépendant de l'abbaye de Montebourg, des Granges du XVIIIe siècle, de Filbec du XVIe siècle, de la Lure des XVIe – XVIIe siècles, de Franqueterre du XVIe siècle, de la Queue du XVIIIe siècle.
  • Vestiges de rampes de lancement V1-V2 au lieu-dit la Brisette.
  • Pont muletier dit pont ès Quevieux sur le ruisseau Franqueterre.

Activité et manifestations

[modifier | modifier le code]

Personnalités liées à la commune

[modifier | modifier le code]
  • Jean-Pierre Baillod (1771-1853), baron et général de division, commandeur de la Légion d'honneur, ancien député du département de la Manche, inhumé à Saint-Germain-de-Tournebut. La famille Baillod résidait au château de Tournebut. Les armoiries Baillod sont gravées sur la clef de voûte de l'église du village.
  • Jacques Bertin de La Hautière (1909-2002), résistant, originaire de Saint-Germain-de-Tournebut.

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Daniel Delattre et Emmanuel Delattre, La Manche les 602 communes, Grandvilliers, Éditions Delattre, , 280 p. (ISBN 978-2-9159-0709-4), p. 198.
  • René Gautier et al. (préf. Jean-François Le Grand, postface Danièle Polvé-Montmasson), 601 communes et lieux de vie de la Manche : Le dictionnaire incontournable de notre patrimoine, Bayeux, Éditions Eurocibles, coll. « Inédits & Introuvables », , 704 p. (ISBN 978-2-35458-036-0), p. 539.

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Population municipale 2021.
  2. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  3. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  1. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références

[modifier | modifier le code]
  1. « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
  2. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le ).
  3. « Zonages climatiques en France métropolitaine », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  4. GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2.
  5. « Orthodromie entre Saint-Germain-de-Tournebut et Gonneville-Le Theil », sur fr.distance.to (consulté le ).
  6. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  7. « Station Météo-France « Gonneville » (commune de Gonneville-Le Theil) - fiche de métadonnées », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  8. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
  9. « La grille communale de densité », sur Insee, (consulté le ).
  10. a et b Insee, « Métadonnées de la commune de Saint-Germain-de-Tournebut »..
  11. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Cherbourg-en-Cotentin », sur Insee (consulté le ).
  12. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur Insee, (consulté le ).
  13. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole) », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique (consulté le ).
  14. a et b Guy Chartier - De l'étymologie de certains noms de communes normandes [article] Annales de Normandie - Année 1999 - page 110.
  15. a et b Delattre, 2002, p. 198.
  16. Michel Hébert et André Gervaise, Châteaux et manoirs de la Manche, Condé-sur-Noireau, Éditions Charles Corlet, , 176 p. (ISBN 978-2-84706-143-7), p. 12.
  17. Michel Viel, « Grandeur et décadence d'un Domaine rural du Cotentin : La seigneurie du Quesnay à Valognes », Revue de la Manche, t. 37, no 146,‎ , p. 9 (ISBN 979-1-0937-0115-8).
  18. Jean-Yves Cuquemelle, Montebourg et le pays Cassin, Éditions Heimdal, , 92 p., p. 86.
  19. « Hervé Fontaine se représente », sur ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  20. Réélection 2014 : « Saint-Germain-de-Tournebut (50700) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
  21. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  22. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  23. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  24. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  25. « Château de la Brisette », notice no PA00110568, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  26. a et b Gautier 2014, p. 539.
  27. Guy Le Hallé (préf. Hervé Morin, photogr. Yves Buffetaut), Châteaux forts de Basse-Normandie, t. II, Louviers, Ysec Éditions, , 160 p. (ISBN 978-284673-215-4), p. 106.