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Réfutation des sectes

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Réfutation des sectes
Eznik et ses élèves. Illustration d'une édition de la Réfutation des sectes publiée à Smyrne en 1762[1].
Titre original
(hy) Եղծ աղանդոցVoir et modifier les données sur Wikidata
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InconnuVoir et modifier les données sur Wikidata

La Réfutation des sectes ou Réfutation de fausses doctrines (arménien : Եղծ աղանդոց) est une œuvre remarquable[2] de la littérature arménienne ancienne, écrite au milieu du Ve siècle par Eznik de Kolb.

C'est le seul ouvrage conservé d'Eznik de Kolb (Eznik Koghbatsi). Il a été écrit au milieu des années 440. Il s'agit d'un ouvrage polémique[2], s'inscrivant dans le contexte de la diversité idéologique de l’Arménie ancienne et du Moyen-Orient et de la confrontation entre le christianisme et le paganisme. La Réfutation des sectes a pour principal objectif la fondation philosophique du christianisme et la réfutation des dogmes païens et non chrétiens.

C'est une œuvre se rattachant à la patristique, un monument précieux de la pensée philosophique et socio-politique arménienne, et qui contient des informations précieuses sur le paganisme arménien, le dualisme iranien, la philosophie grecque et l'hérésie marcionite[2]. Koghbatsi critique sévèrement les croyances et les superstitions païennes, donne une explication scientifique à un certain nombre de phénomènes naturels, rejette l'idée du destin et prêche la nécessité d'une lutte entre le bien et le mal.

Sa pensée fait écho à la lutte du peuple arménien contre le joug sassanide et l’oppression religieuse, et sert ainsi le fondement idéologique à la révolte de Vardan II Mamikonian et à la bataille d’Avarayr. L'ouvrage a une grande valeur littéraire, et il s'agit d'une des meilleures œuvres en arménien classique.

Publication

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L'original est conservé dans une copie manuscrite unique de 1280. Il a été publié pour la première fois à Izmir en 1762 par G. Nalian, la deuxième édition a été publiée en 1826 à Venise par A. Bagratuni. Il est traduit et publié en français (Paris, 1853 et 1959 ), en allemand (Vienne, 1900, Munich, 1927), en russe (Erevan, 1968 ). La dernière édition a été publiée à Erevan en 2008[3].

Notes et références

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  1. (en) « New exhibition opens on Zoroastrianism - Asian and African studies blog », sur blogs.bl.uk (consulté le )
  2. a b et c (en) « Armenian literature », dans Encyclopædia Britannica (lire en ligne)
  3. Езник Кохбаци. Опровержение лжеучений (Речи против ересей). Серия : Памятники древнеармянской литературы. Перевод с древнеармянского, вступ. статья и комментарий С. С. Аревшатяна. Первоисточник V в. Ереван. Наири. 2008 г. 232 с.

Bibliographie

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  • (ru) В. К. Чалоян (V. K. Tchalonian), К вопросу об учении Езника Кохбаци, армянского философа V века [« À propos des enseignements d'Eznik de Kolb, philosophe arménien du Ve siècle »], Erevan,‎ .
  • (ru) История армянской философии [« Histoire de la philosophie arménienne »], Erevan,‎ .
  • E. Dulaurier, « Cosmogonie des Perse d’apres Eznik », Revue de l’Orient, t. V,‎ .
  • « Eznik de Kolb De Deo », Patrologia orientalis, Paris, t. XXVIII,‎ .

Articles connexes

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