Pierre Blouet de Camilly
Pierre Blouet de Camilly | ||
Portrait de Pierre Blouet de Camilly Huile sur toile, Bibliothèque municipale de Caen | ||
Surnom | chevalier de Camilly | |
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Naissance | à Camilly |
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Décès | (à 87 ans) à Paris |
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Origine | Français | |
Allégeance | Royaume de France | |
Arme | Marine royale française | |
Grade | Vice-amiral de la flotte du Levant | |
Années de service | 1689 – 1783 | |
Commandement | Flotte du Levant | |
Conflits | Guerre de la Ligue d'Augsbourg Guerre de Succession d'Espagne Guerre de Succession d'Autriche |
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Distinctions | Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis | |
Autres fonctions | Ambassadeur de France au Danemark | |
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Pierre Blouet de Camilly, seigneur du Fresne-Camilly, de Cainet et de Trouville, né en à Camilly et mort à Paris le , est un aristocrate et officier de marine français. Après avoir servi pendant 64 ans dans la Marine royale, il termine sa carrière avec le grade de vice-amiral de la flotte du Levant.
Biographie
[modifier | modifier le code]Origines et famille
[modifier | modifier le code]Pierre Blouet de Camilly descend de la famille Blouet de Camilly, une des branches de la famille Blouet, seigneurs de Camilly. L'origine de cette famille de la noblesse normande remonte au IXe siècle. Il est le deuxième fils (et le troisième enfant) d'Augustin Blouet de Camilly, conseiller du Roi au parlement de Normandie et de Catherine Grossin, dame de Bouville. Son frère ainé est François Blouet de Camilly (1664-1723), entre au service de l’Église, il sera évêque de Toul puis archevêque de Tours.
Carrière dans la Marine royale
[modifier | modifier le code]Jeunesse et débuts
[modifier | modifier le code]Le , alors âgé de 18 ans, il est présenté dans l'ordre de Saint-Jean de Jérusalem le [1] mais renonce de présenter ses vœux dans celui-ci.
Il passe dans la Marine royale en 1689 et servira dans ce corps jusqu'à sa mort. Le , le chevalier de Camilly ramène un bâtiment irlandais[2] à Cherbourg.
Guerre de Succession d'Espagne
[modifier | modifier le code]Le , il capture un vaisseau hollandais sur les côtes d'Aberdeen en Écosse.
En 1708, il est major général de la marine à Toulon.
Le , il commande un des deux vaisseaux qui raccompagnent à Constantinople Yirmisekiz Mehmed Efendi, l'ambassadeur extraordinaire du sultan ottoman en France. Il arrive à Constantinople et accompagne le marquis de Bonac à l’audience du Grand vizir.
Ambassadeur de France au Danemark
[modifier | modifier le code]En 1725, Louis XV, le nomme ambassadeur de France au Danemark avec des pouvoirs très étendus, pour régler les affaires de France avec les États du nord de l'Allemagne. En 1726, il passe par Bruxelles pour aller à son ambassade et remet à son ami, Jean-Jacques Rousseau deux grand étampes. Il occupe ses fonctions d'ambassadeur de au avant de reprendre son service dans la Royale.
Vice-amiral du Levant
[modifier | modifier le code]Le , il est nommé capitaine de vaisseau sous les ordres de René Duguay-Trouin qui commande L'Espérance. Il est fait chef d'escadre le , par ancienneté de service. Nommé commandant du Port de Brest, en 1741.
Le , il commande Le Neptune. Au décès de Roquefeuil sur le vaisseau Le Superbe, il prend la tête de l'escadre et rentre à Brest le . Le , il donne une fête magnifique à l’occasion du rétablissement de la santé du roi Louis XV. Il est promu lieutenant-général des armées navales en 1745.
En 1750, il est fait chevalier de l’ordre de Saint-Louis. Vice-amiral de la flotte du Levant le puis il est vice-amiral de France, le . Son vaisseau amiral est Le Levant. Grand-croix de l'ordre royal et militaire de Saint-Louis, le .
Pierre meurt à Paris le , à l'âge de 87 ans. Il est inhumé en l'église Saint-Nicolas-des-Champs, le .
Postérité
[modifier | modifier le code]On dit que c’était quelqu'un d'intelligent et doté d'un grand esprit. À sa mort, sa fortune est estimée à 565 000 livres. Il connaissait entre autres, Achille, le chevalier de Broglie et son frère, Charles-Guillaume, le marquis de Broglie, deux des fils du comte de Broglie, ainsi que le philosophe Jean-Jacques Rousseau ainsi que Monsieur d'Auriac, conseiller d'État, premier président du Grand Conseil.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Les droits d'entrée s’élèvent à 1 425 livres et les frais d'équipements à 3 000 livres
- L’Irlande est alors en guerre avec le royaume de France. La guerre de la Ligue d'Augsbourg se termine en .
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Michel Vergé-Franceschi, La Marine française au XVIIIe siècle : guerres, administration, exploration, Paris, SEDES, coll. « Regards sur l'histoire », , 451 p. (ISBN 2-7181-9503-7)
- Michel Vergé-Franceschi (dir.), Dictionnaire d'histoire maritime, Paris, éditions Robert Laffont, coll. « Bouquins », , 1508 p. (ISBN 2-221-08751-8 et 2-221-09744-0, BNF 38825325)
- Étienne Taillemite, Dictionnaire des marins français, Paris, Tallandier, coll. « Dictionnaires », , 537 p. [détail de l’édition] (ISBN 978-2847340082)
- Rémi Monaque, Une histoire de la marine de guerre française, Paris, éditions Perrin, , 526 p. (ISBN 978-2-262-03715-4)
- Charles La Roncière, Histoire de la Marine française : La crépuscule du Grand règne, l’apogée de la Guerre de Course, t. 6, Paris, Plon, , 674 p. (lire en ligne)
- Georges Lacour-Gayet, La Marine militaire de la France sous le règne de Louis XV, Honoré Champion éditeur, 1902, édition revue et augmentée en 1910 (lire en ligne)
Article connexe
[modifier | modifier le code]- Histoire de la marine française de Richelieu à Louis XIV
- Histoire de la marine française sous Louis XV et Louis XVI