Philippe Guilhaume
Président-directeur général Antenne 2 | |
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Président-directeur général France Régions 3 | |
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Philippe Guilhaume, né le à Paris et mort dans la même ville le , est un haut fonctionnaire et un homme de télévision français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Né en 1942 à Paris, Philippe Guilhaume poursuit ses études à Sciences po et à l'Institut français de presse[1]. Il est également diplômé de l'Institut d'études politiques de Paris et docteur en histoire (1983)[2].
De 1969 à 1972, il intègre France Inter en tant que chroniqueur économique et il préside l'école European Business School qu'il a fondée[3].
En 1978, il est nommé comme conseiller du président de la SOFIRAD avant d'assurer la direction générale de la filiale SOFIRAD SI chargée des opérations internationales 1979 à 1981[1].
De 1979 à 1981, il dirige Téléfrance international, un réseau éphémère de télévision francophone implanté aux États-Unis[réf. nécessaire].
En 1983, il est nommé secrétaire général du Centre des jeunes dirigeants d'entreprise un poste qu'il occupe jusqu'à 1986[1].
En 1986, il entre au cabinet du président de l'Assemblée nationale, Jacques Chaban-Delmas[3].
En janvier 1988, il est désigné par Jacques Chirac, contre l'avis d'Édouard Balladur, pour diriger la Société française de production (SFP).
Le , après le vote de la loi créant un poste de président commun aux deux sociétés de télévision du secteur public, Antenne 2 et FR3, il est nommé président par le CSA, contre Hervé Bourges, le candidat du Parti socialiste, et Georges Kiejman, le candidat de l'Élysée. Curieusement, il est nommé par cinq voix contre quatre à Georges Kiejman, grâce à la défection de deux des trois membres du CSA nommés par l'Élysée, apparaissant ainsi comme le véritable candidat du président François Mitterrand[4],[5].
Candidat inattendu de la droite réformiste, il nomme deux directeurs généraux proches du pouvoir : Jean-Michel Gaillard (Antenne 2) et Dominique Alduy (FR3).
En 1990, il remercie Michel Drucker, le jugeant « homme du passé »[6], celui-ci passe alors sur TF1 avant de revenir en 1994 sur le service public après le changement de direction.
Mais vite pris dans les difficultés financières et sociales, il se heurte aussi à la violente hostilité de la ministre déléguée à la Communication, Catherine Tasca, qui le pousse à la démission, le . Il laissera sa place de président commun d'A2 et FR3 à Hervé Bourges.
Il meurt à l'âge de 52 ans, le dans le 15e arrondissement de Paris[7], à la suite d'un accident cardiovasculaire[8].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Il est le neveu par alliance de Jacques Chaban-Delmas[9] et le gendre d'André Schmidt, patron de presse.
Il est notamment le père de Virginie Guilhaume, ancienne animatrice sur France 2[10].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]Écrivain et docteur en histoire, il a publié entre autres :
- Jules Ferry (1980)
- Mirabeau (1982)
- Le Participat (1985) en collaboration avec Yoland Bresson
- Nostradamus (1987)
- Champollion (1987)
- Saint Vincent de Paul (1988)
- Un Président à abattre (1991) (ouvrage condamné pour plagiat[11])
- Lettre ouverte à tous les Français qui ne veulent plus être pris que pour des cons (1992) (ouvrage condamné pour plagiat[11])
- Alexandre le Grand, Éditions France-Empire (1993)
- La République des Clones (1994)
- Attila, le Fléau de dieu, Éditions France-Empire (1994)
Notes
[modifier | modifier le code]- « Mort de Philippe Guilhaume ex-président d'A2 et FR3 », lesechos.fr, (lire en ligne, consulté le )
- « Les relations entre la France et la Côte d'Ivoire (1960-1978) », sur sudoc.fr (consulté le ).
- Telestar.fr, « Virginie Guilhaume : qui était Philippe, son père ? [Photos] », Telestar.fr, (lire en ligne, consulté le )
- Dans Verbatim III de Jacques Attali à la date du , on peut lire : « Georges Kiejman est furieux contre Hervé Bourges, contre le CSA, contre le Président… » (p. 367)
- Dans l'entretien avec Nicolas Sarkozy diffusée le sur France 2, TF1, M6 et RTL, le chef de l'État a déclaré que Philippe Guilhaume « a été poussé à la démission parce qu'il n'avait pas été le candidat de Mitterrand »
- Michel Drucker balance enfin !, sur le site Pure People, 17 octobre 2011
- Insee, « Extrait de l'acte de décès de Philippe Noël Georges Guilhaume », sur MatchID
- « Décès de Philippe Guilhaume », L'Humanité, (lire en ligne, consulté le )
- « La nomination du président d'Antenne 2 et de FR 3 M. Philippe Guilhaume, le gardien de la forteresse », Le Monde, 12 août 1989
- « Virginie Guilhaume : qui était Philippe, son père ? », telestar.fr, 20 juin 2015
- Arrêt de la cour d'appel de Paris (1re chambre section A) du 21 mars 2001 ; jugement confirmé par l'arrêt de la cour de Cassation (chambre civile 1), audience publique du mardi 28 octobre 2003 (https://www.legifrance.gouv.fr/affichJuriJudi.do?idTexte=JURITEXT000007484516)
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Haut fonctionnaire français
- Président-directeur d'Antenne 2
- France Régions 3
- Docteur en histoire
- Élève de l'Institut d'études politiques de Paris
- Naissance en mai 1942
- Naissance dans le 16e arrondissement de Paris
- Décès en août 1994
- Décès dans le 15e arrondissement de Paris
- Décès à 52 ans
- Mort d'un accident vasculaire cérébral