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Petronilla de Meath

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Petronilla de Meath
Biographie
Naissance
Décès
Époque
Génération du XIVe siècle (d), génération du XIIIe siècle (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Condamnée pour
Condamnation

Petronilla de Meath (env. 1300 — 1324) est une servante irlandaise condamnée au bûcher pour sorcellerie à Kilkenny.

Née aux alentours de 1300, elle entre au service de Dame Alice Kyteler, une noble irlandaise. Lors de la mort de son quatrième époux, Dame Kyteler se retrouve accusée de pratiquer la sorcellerie, et Petronilla d'être sa complice. Elle sera condamnée au bûcher en 1324.

Petronilla est torturée, de façon qu'elle avoue qu'elle-même et Dame Kyteler se sont livrées à des actes de sorcellerie. Elle est flagellée puis brûlée le à Kilkenny[1],[2].

Cette affaire judiciaire est le premier cas dans les Îles Britanniques d'une condamnation par le feu pour sorcellerie[3].

Confession et mise à mort

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Alice Kyteler est accusée par les enfants de ses défunts maris nés de précédents mariages de nombreux délits, allant de la sorcellerie à la démonologie en passant par le meurtre de ses quatre maris. Dame Alice aurait également constitué illégalement sa fortune par le truchement de la sorcellerie.

L'autorité de poursuite est l'évêque d'Ossory. Le procès précédant toute loi formelle sur la sorcellerie, l'accusation se basera sur la loi ecclésiastique (qui assimile la sorcellerie à de l'hérésie) et non sur le droit anglais (qui l'aurait traité comme un crime de droit commun).

N'obtenant pas de confession d'Alice Kyteler, l'évêque décide d'ordonner la torture de sa servante et confidente Petronilla de Meath. Petronilla déclarera qu'elle et sa maîtresse ont appliqué un onguent magique sur un morceau de bois, de façon à permettre aux deux femmes de voler. Elle proclama ensuite publiquement que Dame Kyteler et ses suivantes sont coupables de sorcellerie[1]. Certains furent mis en accusation et fouettés, mais d'autres, dont Petronilla, furent brûlés vivants sur le bûcher.

Dame Kyteler fuit avec l'aide de ses proches en Angleterre, emmenant avec elle Basilia, la fille de Petronilla, qu'elle élève.

Petronilla de Meath aujourd'hui

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Image externe
Petronilla de Meath dans The Dinner Party
Site du Brooklyn Museum

Petronilla de Meath est l'une des 39 femmes de l'installation de l'artiste féministe Judy Chicago The Dinner Party, aujourd'hui exposée au Brooklyn Museum[4]. L’œuvre se présente sous la forme d'une table triangulaire de 13 convives par côté, chaque convive étant une femme, figure historique ou mythique[5]. Petronilla de Meath y est assise entre Hildegarde de Bingen et Christine de Pisan[6].

Notes et références

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Sources
  1. a et b Thomas Wright, ed. A Contemporary Narrative of the Proceedings Against Dame Alice Kyteler, Prosecuted for Sorcery in 1324, by Richard de Ledrede, Bishop of Ossory. London: The Camden Society, 1843.
  2. Sharon Davidson et John O. Ward, trans. The Sorcery Trial of Alice Kyteler: A Contemporary Account (1324). Asheville, N.C.: Pegasus Press, 2004.
  3. Bob Curran, A Bewitched Land: Ireland’s Witches, O'Brien, Dublin, 2005.
  4. « Brooklyn Museum: Petronilla de Meath », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
  5. « The Dinner Party by Judy Chicago », sur Brooklyn Museum (consulté le )
  6. « Brooklyn Museum: Place Settings », sur www.brooklynmuseum.org (consulté le )
Traduction

Bibliographie

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  • Anne Llewellyn Barstow, Witchcraze: A New History of the European Witch Hunts. San Francisco: HarperCollins, 1995.
  • Prudence Jones et Nigel Pennick, A History of Pagan Europe. London and New York: Routledge, 1995.
  • Alan Charles Kors, Edward Peters, eds. Witchcraft in Europe, 400–1700: A Documentary History. 1972; 2nd ed., Philadelphia: University of Pennsylvania Press, 2000.
  • Brian P. Levack, ed. The Witchcraft Sourcebook. London: Routledge, 2004.
  • Darren Oldridge, ed. The Witchcraft Reader. London: Routledge, 2002.
  • Diane Purkiss, The Witch in History: Early Modern and Twentieth-Century Representations. London and New York: Routledge, 1996.
  • Selma R. Williams et Pamela Williams Adelman, Riding the Nightmare: Women and Witchcraft from the Old World to Colonial Salem. New York: Harper, 1972.