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Petronii

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Denier émis par Publius Petronius Turpilianus, vers -19 ou -18. L'avers représente Auguste, le revers Pégase.

La gens Petronia était une famille plébéienne de la Rome antique. Cette gens revendiquait une lignée ancienne, puisqu'un Petronius Sabinus est mentionné à l'époque de Lucius Tarquinius Superbus, le dernier des rois romains, mais peu de Petronii sont mentionnés à l'époque de la République. On les rencontre fréquemment sous l'Empire, détenant de nombreux consulats, et obtenant finalement l'Empire pendant le bref règne de Pétrone Maxime en 455[1].

Les Petronii étaient d'origine sabine, comme l'indique le nom de famille Sabinus, appartenant au personnage légendaire de l'époque de Tarquin, et auquel font allusion les pièces de monnaie frappées par Publius Petronius Turpilianus, représentant la mort de Tarpeia, qui, selon la légende, aurait été persuadée par les Sabins sous Titus Tatius de leur ouvrir la citadelle, à l'époque de Romulus[2]. Le nomen Petronius semble être un patronyme dérivé du praenomen osque Petro ou Petrus, l'équivalent osque du latin Quartus, quatrième, et rendant Petronius apparenté à un certain nombre de gentillice latins obscurs, tels que Quartius et Quartinius[3]. Une dérivation alternative serait celle du cognomen Petrus, un rustique, bien que cela puisse également dériver du praenomen osque. Pétrone appartient à une large classe de gentilices dérivés d'autres noms se terminant par -o, dont la plupart sont plébéiens[4].

Les premiers Petronii utilisaient les praenomen Gaius, Marcus et Publius, qui étaient tous très courants tout au long de l'histoire romaine. D'autres noms apparaissent vers la fin du IIe siècle, notamment Quintus, Lucius et Sextus, mais ils peuvent avoir été hérités d'autres familles.

Sous la République

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  • Petronius Sabinus, aurait copié les Livres Sibyllins sous le règne de Lucius Tarquinius Superbus, avec l'aide d'un certain Marcus Tullius ou Atilius.
  • Gaius Petronius, l'un des légat envoyé en Anatolie en -156, afin de remettre de l'ordre dans le conflit entre Attalus de Pergamon et Prusias de Bithynia.
  • Marcus Petronius Passer, mentionné par Varro dans le Rerum Rusticarum, son traité d'agriculture.
  • Petronius, un tribun militaire qui servi dans l'armée de Marcus Licinius Crassus, le triumvir, en -55. Petronius était avec Crassus lorsque son commandant fut tué par les Parthes.
  • Petronius, l'un des conspirateur de l'assassinat de Caesar, fut appréhendé par Marc Antoine en Asia, et mis à mort.

Sous le Principat

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Petronii Turpiliani

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Petronii Umbrini

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  • Caius Petronius Umbrinus, (v.-10 - ap.24), Quindevir curator locorum publicorum iudicandorum;
    • Quintus Petronius Umb(rius), (v.20 - ap.v.54), légat d'Auguste propréteur de Galatie;
      • Marcus Petronius Umbrinus, (v.40 - ap.81), consul suffect en 81.[6];
    • ? Petronia, (v.25 - ?), épouse de Galeo Tettienus;

Petronii Mamertini

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  • Caius (Petronius), (v.1 - ?);
    • Quintus (Petronius), (v.30 - ?);
      • Quintus Petronius Severus, (v.55 - ?);
      • Petronia Vera, (v.60 - ?);

Petronii Iunior

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Les Petronii Iunior sont apparenter aux Publicii et au Petronii du IVe siècle, les détails des liens familiaux entre eux n'est pas connu avec précision. Ont peut cependant reconstituer des hypothèses généalogiques selon Christian Settipani.

Petronii Tauri

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Références

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  1. Dictionary of Greek and Roman Biography and Mythology, vol. III, p. 215 ("Petronia Gens").
  2. Eckhel, vol. v, p. 270 ff, vol. vi., p. 99.
  3. Petersen, "The Numerical Praenomina of the Romans", p. 353 and note 24.
  4. Chase, pp. 118–120.
  5. Fasti Arvalium, AE 1987, 163; 1991, 306; 1991, 307.
  6. CIL 6, 2060.
  7. CIL, X, 1254
  8. AE, 1967, 579
  9. CIL, VIII, 8327
  10. CIL, VIII, 4233
  11. CIL 5, 6064.
  12. CIL 6, 1686.
  13. CIL 9, 10.
  14. CIL 6, 1752.

Bibliographie

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Liens externes

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