Pendaison de crémaillère
Pendre la crémaillère est une expression pour désigner un repas, ou une fête, organisé pour célébrer un emménagement. Traditionnellement, les invités recevaient des cadeaux de l'hôte pour célébrer l'occasion afin de les remercier d'avoir participé au déménagement ; réciproquement, les hôtes pouvaient aussi, dans certaines régions, recevoir des cadeaux de leurs amis afin de meubler la nouvelle demeure.
Origine
[modifier | modifier le code]L'expression provient d'une tradition médiévale. À la fin de la construction d'une maison, il était de coutume d'inviter toutes les personnes ayant contribué aux travaux à venir manger, afin de les remercier. Au Moyen Âge, la cuisson se faisait avec une marmite dans l'âtre de la cheminée. Afin de cuire plus ou moins fort la nourriture, on utilisait une crémaillère qui permettait de suspendre la marmite plus ou moins près du feu. La crémaillère était la dernière chose installée dans une maison et marquait la fin de l'emménagement, et le début du repas de remerciement. La pendaison de crémaillère était donc une façon de dire aux amis et à la famille : « La maison est finie ; nous pouvons festoyer ensemble. »[1]
Aujourd'hui, cette expression signifie inviter les amis et/ou la famille à un repas ou à une fête pour célébrer un emménagement (même lorsque l'habitation n'a pas de cheminée). C'est une occasion de faire la fête tout en remerciant les personnes qui ont aidé au déménagement. On remarque désormais l'emploi de cette expression pour l’inauguration officielle de bâtiments ou le lancement d'un évènement d'importance. La coutume s'accompagne généralement de l'apport de présents pour le nouveau propriétaire ou locataire, qui lui seront utiles pour sa nouvelle installation.
Dans le monde
[modifier | modifier le code]Dans le monde anglo-saxon, la célébration prend le nom de housewarming, littéralement « chauffage de la maison ». La tradition voulait que chaque invité amène un peu de bois pour lancer le premier feu dans la cheminée d'une nouvelle maison et en chasser les esprits.
Références
[modifier | modifier le code]- « Pourquoi «pend-on la crémaillère»? », sur Le Figaro, (consulté le )