Aller au contenu

Parti progressiste des Maldives

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Parti progressiste des Maldives
(dv) ޕްރޮގްރެސިވް ޕާރޓީ އޮފް މޯލްޑިވްސް: ޕީ.ޕީ.އެމް
Image illustrative de l’article Parti progressiste des Maldives
Logotype officiel.
Présentation
Leader Vacant
Fondation
Scission de Parti du peuple maldivien
Scission dans Maldives Reform Movement (2019)
Congrès national du peuple (2023)
Front national du peuple (2023)
Siège Malé, Maldives
Porte-parole Ali Arif
Religion Islam sunnite
Positionnement Droite
Idéologie Islamisme
Démocratie islamique
Conservatisme social
Nationalisme
Présidentialisme
Libéralisme économique[réf. nécessaire]
Affiliation nationale Alliance des conservateurs et réformistes européens (partenariat régional)
Adhérents 49 416 (été 2018)
Couleurs Rose
Site web www.ppm.mv

Le Parti progressiste des Maldives (divehi : ޕްރޮގްރެސިވް ޕާރޓީ އޮފް މޯލްޑިވްސް: ޕީ.ޕީ.އެމް, PPM) est un parti politique maldivien.

Fondé en à Malé, il est alors dirigé par Maumoon Abdul Gayoom, président de la République de 1978 à 2008. Celui-ci avait alors quitté le Parti du peuple maldivien, qu'il a fondé en 2005[1].

Le , Abdulla Yameen, demi-frère de Gayoom, remporte, à la surprise générale, le second tour de l'élection présidentielle avec 51,3 % des voix face à Mohamed Nasheed[2],[3], président de la République de 2008 à 2012. Yameen met en place un régime autoritaire.

Le parti est en coalition avec le Parti républicain et l'Alliance pour le développement des Maldives pour les élections législatives maldiviennes de 2014[4].

Oppositions internes

[modifier | modifier le code]

En , Gayoom est évincé de la direction du parti et remplacé par Yameen.

Le , Gayoom rejoint l'opposition à son demi-frère Abdulla Yameen, devenu président en 2013, et noue une alliance avec son ancien rival Mohamed Nasheed[5]. Le parti se divise en deux factions, l'une soutenant Yameen et l'autre soutenant Abdul Gayoom[6],[7],[8]. La faction pro-Gayoom prend le nom de Maumoon Reform Movement[9].

Le , Abdulla Yameen Abdul Gayoom refuse d'appliquer un jugement de la Cour suprême relatif à des libérations de prisonniers politiques, dont Faris, le propre fils de Maumoom[10], malgré la demande de l'ONU[11], puis assiège les bureaux de la Cour suprême, suspend le parlement, fait arrêter Maumoon Abdul Gayoom et décrète l'état d'urgence[12]. L'ONU dénonce alors une « attaque contre la démocratie »[13]. Le , Abdul Gayoom est condamné à 19 mois de prison pour « obstruction à la justice », pour avoir refusé de parler aux juges après son arrestation[14].

Élection présidentielle de 2018

[modifier | modifier le code]

Durant la campagne présidentielle de 2018, les médias ne couvrent pas la campagne électorale du candidat d'opposition Ibrahim Mohamed Solih, de crainte de représailles[15]. Malgré cela, celui-ci sort largement vainqueur[16],[17],[18]. Abdulla Yameen reconnaît publiquement sa défaite le , et félicite son adversaire[17]. Selon Olivier Guillard, chercheur associé à l'IRIS, « Abdulla Yameen passe pour un autocrate, il a une très mauvaise image à l'étranger et la communauté internationale avait peur qu'il truque le scrutin, ce qui n'a pas été le cas. La velléité démocratique l'a emporté aux Maldives, sur l'exemple d'autres États de la région »[19]. Pour Gulbin Sultana, de l'Institute for Defence Studies and Analyses (en) de New Delhi, « Le ralliement de Maumoon Abdul Gayoom a été décisif, il a entraîné avec lui sa faction au sein du parti au pouvoir, le Parti progressiste des Maldives »[20].

Le , Yameen est élu à la tête du parti[21].

Le , Maumoon est libéré sous caution[22]. Le , il est acquitté[23].

Élections législatives de 2019

[modifier | modifier le code]

Lors des élections législatives maldiviennes de 2019, le Parti progressiste, chute de 33 à 5 sièges[24].

Scission de 2023

[modifier | modifier le code]

Le président élu Mohamed Muizzu prend le contrôle du Congrès national du peuple (PNC) dont il devient le président le 5 octobre avant de rompre avec le PPM. Ce dernier s'éloigne lui même de Yameen[25],[26], Après avoir décidé de ne pas assister à l'investiture de Muizzu[27], et que ses partisans aient appelé à la démission du nouveau président[28], Yameen annonce quitter le parti le 23 novembre[29]. Il fonde le Front national du peuple (PNF), enregistré au nom de son fils Zain Abdulla Yameen du fait de son inéligibilité[30],[31]. Le 26 novembre, le PPM décide de participer aux législatives en coalition avec le PNC[32].

Résultats électoraux

[modifier | modifier le code]

Élections présidentielles

[modifier | modifier le code]
Année Candidat 1er tour 2d tour
Voix % Rang Voix % Rang
2013 Abdulla Yameen 61 278 29,72 % 2e 111 203 51,39 % Élu
2018 Abdulla Yameen 96 052 41,62 % Battu
2023 Mohamed Muizzu 101 635 46,06 % 1er 129 159 54,04 % Élu

Élections législatives

[modifier | modifier le code]
Année Voix % Sièges Gouvernement
2014 51 424 27,72
33  /  85
Gouvernement (2014-2018), opposition (2018-2019)
2019 19 176 9,12
5  /  87
Opposition (2019-2023), Muizzu (2023-2024)
2024 Sous la bannière du PNC Muizzu

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. Shaheeda Saeed, « Gayoom resigns from DRP », Miadhu,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  2. « Maldives : Abdulla Yameen remporte l'élection présidentielle », RFI, 17 novembre 2013
  3. Frédéric Bobin, « Maldives : un nouveau président, trois incertitudes sur l'avenir », sur Le Monde, (consulté le )
  4. « Political Handbook of the World 2016-2017 », sur Google Books (consulté le )
  5. (en) Suhasini Haidar, « Maldivian arch-rivals Mohammad Nasheed and Maumoon Abdul Gayoom join forces. », sur The Hindu (consulté le ).
  6. MaldivesUprising, « Take a Bold Stand Against “Sale of Faafu Attol and Islands” to... », sur Maldives Uprising (consulté le )
  7. MaldivesUprising, « Bringing the “Maldives – Saudi Arabia” corruption out from “under the carpet” », sur Maldives Uprising (consulté le )
  8. « Maldives ruling Party warns of legal action if their name is not removed from statement – Maldives Times » (consulté le )
  9. « Raajjemv News », sur Maumoon Reform Movement (consulté le )
  10. « 'Don't support a dictator,' Maldives opposition urges army, police », sur Avas.mv (consulté le )
  11. « ONU Info - Maldives : l'ONU appelle les autorités à respecter la décision de la Cour suprême », sur Centre d'actualités de l'ONU (consulté le )
  12. « Maldives: état d'urgence déclaré pour 15 jours », sur Le Figaro (consulté le )
  13. « L'ONU parle pour les Maldives d'«attaque contre la démocratie» », sur Le Figaro (consulté le )
  14. Le Point, magazine, « Maldives: 19 mois de prison pour l'ex-président Gayoom », sur Le Point (consulté le )
  15. « Présidentielle aux Maldives: sous la plage, la répression », sur Libération.fr (consulté le ).
  16. « Maldives/présidentielle: le candidat de l'opposition revendique la victoire », Agence France-Presse, 23 septembre 2018
  17. a et b (en) "Live blog: Victory for Ibu", The Maldives Independent, 23 septembre 2018
  18. « Maldives : le leader de l’opposition remporte l’élection présidentielle », sur Le Monde.fr (consulté le )
  19. La-Croix.com, « Aux Maldives, la victoire d’un opposant marque « un premier pas vers la démocratie » », sur La Croix (consulté le )
  20. « Le candidat pro-démocratie remporte les élections aux Maldives », sur Le Monde.fr (consulté le )
  21. Le Point, magazine, « Présidentielles aux Maldives: confirmation de l'élection de l'opposant Ibrahim Solih », sur Le Point (consulté le )
  22. « L'ex-dirigeant des Maldives Maumoon Abdul Gayoom libéré sous caution (officiel) » (consulté le )
  23. VOA, « L'ex-président Maumoon Abdul Gayoom acquitté en appel aux Maldives », sur voaafrique.com, (consulté le ).
  24. Législatives aux Maldives : l'ancien président des Maldives fait un retour en force
  25. (en) « Dr. Muizzu appointed as PNC President », sur avas.mv, mvavas (consulté le ).
  26. (en) « Yameen quits PPM, announces new party », sur The Edition (consulté le ).
  27. (en) « Yameen decides against attending Muizzu’s inauguration », sur SunOnline International (consulté le ).
  28. (en) « Yameen faction demands President Muizzu’s resignation, a week into term », sur SunOnline International (consulté le ).
  29. (en) raajje.mv, « Ex-Pres. Yameen leaves PPM amid controversy », sur raajje.mv (consulté le ).
  30. (en) « Yameen announces new party; People's National Front (PNF) », sur The Edition (consulté le ).
  31. (en) « Yameen's new party to register with his son Zain as founder », sur The Edition (consulté le ).
  32. (en) « PPM, PNC to contest parliamentary elections together », sur atolltimes.mv (consulté le ).