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Panzerkampfwagen IV Ausführung G

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Panzerkampfwagen IV Ausführung G
Image illustrative de l’article Panzerkampfwagen IV Ausführung G
Caractéristiques de service
Type char moyen
Utilisateurs Drapeau de l'Allemagne nazie Reich allemand
Conflits Seconde Guerre mondiale
Unités produites 1 687
Caractéristiques générales
Équipage 5
Longueur 6,63 m
Largeur 2,88 m
Hauteur 2, 68 m
Masse au combat 23,6 t
Armement
Armement principal 1x 7,5-cm KwK 40
Armement secondaire 2x MG 34
Mobilité
Moteur Maybach HL 120 TRM
Puissance 265 ch à 2600 t/m
Transmission ZF S.S.G. 76
Suspension Ressort à lames
Pression au sol 0,93 kg/cm²
Vitesse sur route 42 km/h
Vitesse tout terrain 20 km/h
Pente franchissable 30°
Puissance massique 11,5 hp/t
Réservoir 470 l
Autonomie 210 km
Autonomie tout terrain 130 km
Chronologie des modèles

Le Panzerkampfwagen IV Ausführung G est un char moyen, sous-version du Panzer IV, utilisé par les forces armées du Troisième Reich pendant la Seconde Guerre mondiale.

Dénomination

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L’introduction soudaine d’un changement d’armement sur la chaîne de montage des Panzer IV Ausf. F a entraîné une confusion dans les dénominations pendant la première moitié de l’année 1942. Cette version est appelée 7./B.W. par les industriels, car il s’agit de la septième commande, et Panzerkampfgwagen IV (7,5 cm) (Sd.Kfz.161) Ausführung F dans son nom complet par les militaires[1].

Dans un premier temps la version avec le nouvel armement est considéré comme un simple prolongement de la version F. Entre janvier et mars, les industriels l’appellent ainsi 7./B.W.-Umbau et les militaires Pz.Kpfgw. IV Ausf. F-Umbau[2]. Entre mars et mai, les véhicules avec le nouveau canon prennent le nom Panzerkampfwagen IV Ausführung F2, tandis que ceux avec l’ancien sont renommés Panzerkampfwagen IV Ausführung F1[3],[4]. Le Waffenamt ramène de l’ordre en demandant au début de l’été aux industriels de faire passer tous les véhicules produits avec le nouvel armement dans une huitième série intitulée 8./B.W., puis en transformant la dénomination F2 en une nouvelle version G, tandis que les véhicules avec la désignation F1 redeviennent simplement la version F. Il n’y a ainsi de fait aucune différence entre le Panzerkampfwagen IV Ausführung F2 et le Panzerkampfwagen IV Ausführung G, qui sont des noms donnés à des périodes différentes au même modèle[5].

Développement

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Positions des membres d'équipage dans un char Panzer IV Ausf.F2.
(1) Le conducteur est assis dans la coque du véhicule à l'avant gauche,
(2) L'opérateur radio est assis à l'avant droit,
(3) Le tireur est assis dans la tourelle gauche du canon,
(4) Le chargeur est positionné à droite du canon,
(5) Le commandant est assis à l'arrière de la tourelle derrière le canon.

Dans les années 1930, les stratèges allemands organisent leur doctrine d’utilisation des blindés autour de deux types de chars : le premier, destiné à affronter les autres chars, est doté d’un canon de faible calibre à haute vélocité et se concrétise avec le Panzer III ; le second, qui doit assurer le support de l’infanterie, est équipé d’un canon de plus calibre tirant des projectiles à plus faible vélocité, généralement explosifs, et est représenté par le Panzer IV[6].

En principe, le Panzer IV d’origine n’est pas totalement démuni contre les chars : le canon court 7,5-cm KwK 37 L/24 qui l’équipe est en effet prévu pour pouvoir perforer 43 mm de blindage à 30° à 700 m, soit ce que les Allemands pensent alors être la protection frontale des chars français[7]. En réalité, si cela lui permet effectivement d’affronter les chars légers comme le Hotchkiss H35 ou le Renault D1, ce canon n’est pas en mesure de pénétrer l’épais blindage du B1-bis français ou du Matilda britannique[8].

Pour résoudre ce problème, les Allemands commencent à étudier la faisabilité d’installer un canon de 5 cm sur le Panzer IV en . Krupp débute ainsi en la conception d’un canon pour char basé sur le 5-cm PaK 38 L/60 de Rheinmetall. L’arme est montée sur un Panzer IV Ausf. D et présentée à Adolf Hitler pour son anniversaire le [8]. Le projet ne va cependant pas plus loin, car Krupp s’est penché en parallèle sur la possibilité d’utiliser à la place le canon de 7,5 cm L/40 alors en cours de conception pour les Sturmgeschütz III et IV[9]. Le Waffenamt exige cependant que la longueur du tube soit raccourcie afin d’éviter qu’il dépasse de la caisse à l’avant et puisse ainsi être endommagé par des obstacles. Le tube est donc réduit à une longueur équivalente à L/33, ce qui a pour conséquence de diminuer également ses capacités perforantes[10].

Un exemplaire de ce canon est produit en et monté à des fins expérimentales sur un Panzer IV Ausf. F en . L’arme n’est toutefois plus vraiment d’actualité à cette date : l’invasion de l’URSS pendant l’été 1941 à mis les Allemands face à des chars bien plus blindés que prévu, à savoir le T-34 et surtout le KV-1[10]. Le Wa Prüf 4 ordonne donc le la conception d’un canon basé sur le 7,5-cm PaK 40. Le projet est réalisé en collaboration par Krupp et Rheinmetall et aboutit au 7,5-cm KwK 40 L/43 en , qui est introduit immédiatement sur les Panzer IV Ausf. F en production[11].

Production et modification

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Comme la plupart des autres véhicules allemands. Le Panzer IV Ausf. G fait l’objet de modifications en cours de production, qui visent généralement à améliorer les performances et à rendre la production plus rapide et moins coûteuse. Alors que certaines de ces modifications sont mineures, d’autres ont un impact important. Par exemple, à partir de des plaques de blindage supplémentaires sont ajoutées sur l’arc avant. Pour diverses raisons – stocks d’anciennes pièces à épuiser, pénuries, etc. – ces modifications ne sont toutefois pas toujours immédiatement appliquées à l’ensemble de la production. Ainsi dans l’exemple précédent en ce n’est que la moitié des chars sortant des chaînes de montage qui sont équipés et ce n’est qu’à partir de que l’installation est systématique[12].

Caractéristiques

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Moteur Maybach HL 120 TRM.

Le Panzer IV Ausf. G est équipé du même moteur Maybach HL 120 TRM que ses prédécesseurs depuis la version C. Il s’agit d’un V-12 à essence et refroidissement par eau développant 265 ch à 2 600 t/m[13]. La boîte de vitesses est quant à elle présente depuis la version B ; il s’agit d’une Zahnradfabrik Friedrichshafen SSG 76 à six vitesses avant et une vitesse arrière[14]. Le train de roulement est composé de chaque côté de quatre couples de galets porteurs amortis par une suspension à ressort à lames et un barbotin située à l’avant, qui entraîne la chenille dirigée à l’arrière par une poulie de renvoi et sur le dessus par quatre galets de guidage. Cette chenille ne mesure que 380 mm de large, ce qui a pour conséquence une pression au sol assez élevée de 0,91 kg/cm2[15],[16].

Camouflage et identification

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La couleur par défaut des chars produits jusqu’au début de l’année 1943 correspond au code RAL 7021 Dunkelgrau, un gris-noir. Afin d’assurer un meilleur camouflage dans les environnements désertiques, les véhicules préparés pour les climats chaud (Tropen) reçoivent toutefois une finition différente. En 1942, il s’agit d’une base en RAL 8020 Braun (brun) dont un tiers est recouvert de taches grises (RAL 7027 Grau)[17]. En 1943, les chars sont peints en usine en jaune foncé (RAL 7028 Dunkelgelb), charge aux unités d’y ajouter après réception des taches vert olive (RAL 6003 Olivgrün) et brun chocolat (RAL 8017 Rotbraun)[18].

L’identification de la nationalité est assurée par la Balkenkreuz, qui est peinte à l’arrière gauche de la caisse et de chaque côté de la superstructure, bien que l’emplacement exact dans ce dernier cas tend à varier selon les chars. Le numéro tactique permettant d’identifier le véhicule au sein de son unité compte généralement trois chiffres identifiant dans l’ordre la section, le peloton et le véhicule ; 316 correspond ainsi au sixième char du premier peloton de la troisième section. Ce numéro est généralement peint de chaque côté de la tourelle, mais la forme et la couleur des chiffres sont variables selon les unités[17].

Armement principal

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Pzgr. 39.

Le nouveau canon 7,5-cm KwK 40 L/43 est le cœur de la version G du Panzer IV. Étant monté en tourelle, il est ajustable en azimut à 360° soit par l’intermédiaire d’un moteur électrique, soit à la main. L’ajustement en élévation se fait en revanche exclusivement à la main dans une plage comprise entre -10° et +20°. La visée s’effectue par un télescope T.F.Z.5f procurant un grossissement de 2,5x[2],[19].

Le véhicule emporte 87 obus généralement répartis équitablement entre obus explosifs et antichars[20]. L’obus explosif utilisé est le Sprgr. 34, qui peut être utilisé avec une fusée percutante ou à retard. Le Panzergranate (Pzgr.) 39 est l’obus perforant le plus largement utilisé, tandis que le Pzgr 40. est un obus perforant spécial avec un cœur en tungstène. Ce dernier n’est toutefois disponible qu’en très faibles quantités du fait des pénuries de ce matériau et est donc généralement remplacé par le Pzgr. 40 (W), dont le cœur est en acier et dont les performances sont par conséquent très inférieures. Le Gr. 38 Hohlladung (HL) est un autre type d’obus antichar basé sur le principe de la charge creuse et qui a donc la particularité de pouvoir percer une épaisseur de blindage constante quelle que soit la distance, au prix cependant de la précision. Il s’agit également d’un obus assez polyvalent, qui peut remplir dans une certaine mesure le rôle d’un obus explosif et est ainsi parfois emporté à la place de ceux-ci. Cet obus existe en trois versions, HL/A, HL/B et HL/C, qui se sont succédé au cours de la guerre au fil de leur amélioration[20],[21].

Armement secondaire

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L’armement secondaire est constitué d’une mitrailleuse MG 34 coaxiale au canon, qui utilise le même viseur que celui-ci. Une seconde mitrailleuse MG 34 est installée en proue dans une monture rotative permettant un mouvement de 15° à gauche et à droite et entre -10° et +20° en site[19]. Le véhicule emporte pour ces armes 3 150 cartouches en ceintures de 150 rangées dans 21 sacs : treize sur le côté intérieur droit de la superstructure, quatre devant l’opérateur radio et quatre autres à sa droite. Ces balles sont de type S.m.K, c’est-à-dire perforantes, avec pour certaines un traceur[15],[22].

Bibliographie

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  • (en) Thomas Anderson, Panzer IV, Oxford, Osprey Publishing, , 304 p. (ISBN 978-1-47282-968-9).
  • (en) Thomas Jentz et Hilary Doyle, Panzerkamfpwagen IV : Grosstraktor to Panzerbefehlswagen IV, t. 21-2, Darlington, Darlington Productions, coll. « Panzer Tracts », (ISBN 0-9744862-8-0)
  • (en) Thomas Jentz et Hilary Doyle, Panzerkampfwagen IV Ausf. G, H and J 1942-45, vol. 39, Oxford, Osprey Publishing, coll. « New Vanguard », , 48 p. (ISBN 1-84176-183-4)
  • (en) Walter Spielberger, Panzer IV and its Variants, Atglen, Schiffer Publishing, , 163 p. (ISBN 0-88740-515-0).

Liens externes

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Références

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  1. Jentz et Doyle 1997, p. 40.
  2. a et b Jentz et Doyle 1997, p. 44.
  3. Jentz et Doyle 2001, p. 7.
  4. Anderson 2021, p. 176.
  5. Jentz et Doyle 2001, p. 7-8.
  6. Spielberger 1993, p. 10.
  7. Jentz et Doyle 2001, p. 4.
  8. a et b Jentz et Doyle 2001, p. 5.
  9. Jentz et Doyle 2001, p. 5-6.
  10. a et b Jentz et Doyle 2001, p. 6.
  11. Jentz et Doyle 2001, p. 6-7.
  12. Jentz et Doyle 2001, p. 11.
  13. Jentz et Doyle 1997, p. 21, 48.
  14. Jentz et Doyle 1997, p. 19, 48.
  15. a et b Jentz et Doyle 1997, p. 48.
  16. Jentz et Doyle 2001, p. 10.
  17. a et b Jentz et Doyle 2001, p. 44.
  18. Jentz et Doyle 2001, p. 45.
  19. a et b Jentz et Doyle 2001, p. 8.
  20. a et b Jentz et Doyle 2001, p. 18.
  21. Anderson 2021, p. 178-179.
  22. Spielberger 1993, p. 52.