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NGC 1637

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NGC 1637
Image illustrative de l’article NGC 1637
La galaxie spirale intermédiaire NGC 1637
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Éridan
Ascension droite (α) 04h 41m 28,2s[1]
Déclinaison (δ) −02° 51′ 29″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,8[2]
11,5 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,17 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 3,3 × 2,7[2]
Décalage vers le rouge 0,002392 ± 0,000004[1]
Angle de position 24°[2]

Localisation dans la constellation : Éridan

(Voir situation dans la constellation : Éridan)
Astrométrie
Vitesse radiale 717 ± 1 km/s [1]
Distance 11,527 ± 2,697 Mpc (∼37,6 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale intermédiaire
Type de galaxie SAB(rs)c[1] SBc[2] SBc??[4]
Dimensions environ 13,66 kpc (∼44 600 al)[1],[a]
Découverte
Découvreur(s) William Herschel[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 15821
UGC 93
MCG 0-12-68
CGCG 393-66
IRAS 04389-0257[2]
Liste des galaxies spirales intermédiaires

NGC 1637 est une galaxie spirale intermédiaire (barrée ?) relativement rapprochée et située dans la constellation de l'Éridan. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 670 ± 3 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 9,89 ± 0,69 Mpc (∼32,3 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome germano-britannique William Herschel en 1786.

La classe de luminosité de NGC 1637 est III et elle présente une large raie HI. C'est aussi une galaxie à noyau actif[1]. La luminosité de la galaxie NGC 1637 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 2,00 × 109  (109,30) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 2,88 × 109  (109,46)[5].

À ce jour, 39 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 11,527 ± 2,697 Mpc (∼37,6 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 1637. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Morphologie

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NGC 1637 par le télescope spatial Hubble.

NGC 1637 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SAB(rs)c dans son atlas des galaxies[6],[7].

Eskridge, Frogel et Pogge ont publié un article en décrivant la morphologie de 205 galaxies spirales ou lenticulaires rapprochées. Les observations ont été réalisées dans la bande H de l'infrarouge et dans la bande B (le bleu). Selon Eskridge et ses collègues, NGC 1637 est de type Sbc dans la bande B et SBb (pec) dans la bande H. Une barre de faible brillance de surface orientée d'est en ouest s'étend depuis le grand axe d'un bulbe elliptique. Le disque est très asymétrique , beaucoup plus étendu vers le nord-est que vers le sud-ouest. Le bras à l'ouest tourne vers le sud et s'enroule sur 270° avant de s'estomper. Le bras à l'est tourne vers le nord et s'estompe après seulement 180 degrés. Les bras assez sont bien définis, avec une luminosité de surface beaucoup plus élevée du côté est.

Observations en rayon X par Chandra

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Les observations réalisées par le télescope spatial Chandra dans le domaine des rayons X en 1999 et en 2000 ont permis de constater que NGC 1637 est le théâtre d'une activité plus intense qu'elle ne le laisse voir en lumière visible. Sur une période de 21 mois, des sources intenses de rayon X provenant d'étoiles à neutrons et de trous noirs n'ont cessé de scintiller donnant l'apparence d'un arbre de Noël à cette galaxie rapprochée. Ce comportement erratique est une caractéristique commune à des étoiles à neutrons ou des trous noirs qui possèdent une étoile normale en orbite. Les gaz de l'étoile tombent vers l'étoile à neutron ou le trou noir et ils produisent alors de puissantes radiations X. On donne le nom de binaire X à ces systèmes. Notons que Chandra a également observé la supernova 1999em pendant cette période[8].

La position de la supernova 1999 em est indiquée par une croix. (ESO)

La supernova SN 1999em a été découverte dans NGC 1637 le par W. D. Li dans le cadre du programme conjoint LOSS/KAIT (Lick Observatory Supernova Search de l'Observatoire de Lick et The Katzman Automatic Imaging Telescope de l'université de Californie à Berkeley[9].

La supernova SN 1999em était de type II-P[10],[11]. Une supernova de type II est une supernova à effondrement de cœur. Seules les étoiles massives produisent ce type de supernova. La masse de l'étoile qui a donné naissance à cette supernova était de 12 à 14 fois celle du Soleil[10]. Une supernova de type II-P (en) présente un plateau dans la décroissance de sa courbe luminosité-temps, alors que celle de type II-L montre une décroissante interrompue.

Notes et références

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  1. Diamètre dans la bande RC3 D_0 (blue).

Références

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  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 1637 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 1600 à 1699 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 1637 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 1637 » (consulté le ).
  5. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 1637
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 1637 » (consulté le )
  8. (en) « NGC 1637:What Lies Beneath » (consulté le )
  9. (en) « Central Bureau for Astronomical Telegrams, IAUC 7294: 1999em; XTE J1859+226 » (consulté le )
  10. a et b A. Elmhamdi, I.J. Danziger, N. Chugai et al., « PHOTOMETRY AND SPECTROSCOPY OF THE TYPE IIP SN 1999em FROM OUTBURST TO DUST FORMATION. », Monthly Notice of the Royal Astronomical Society, vol. 338 #4,‎ , p. 939-956 (DOI 10.1046/j.1365-8711.2003.06150.x, lire en ligne)
  11. (en) « Bright Supernovae - 1999. » (consulté le )

Articles connexes

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Liens externes

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