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Massacres de Bibgou et Soualimou

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Massacres de Bibgou et Soualimou
Date
Lieu Bibgou et Soualimou
Victimes Civils
Morts Plusieurs dizaines à 150[1],[2]
Auteurs Drapeau du Burkina Faso Forces armées du Burkina Faso
Guerre Insurrection djihadiste au Burkina Faso
Coordonnées 12° 37′ 37″ nord, 0° 24′ 13,7″ est
Géolocalisation sur la carte : Burkina Faso
(Voir situation sur carte : Burkina Faso)
Massacres de Bibgou et Soualimou
Géolocalisation sur la carte : Afrique
(Voir situation sur carte : Afrique)
Massacres de Bibgou et Soualimou

Les massacres de Bibgou et Soualimou sont commis le , pendant l'insurrection djihadiste au Burkina Faso.

Déroulement

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Le , quatre jours après les massacres de Komsilga, Nodin et Soroe, les Forces armées du Burkina Faso commettent une nouvelle attaque contre les civils dans les villages de Bibgou et Soualimou, entre les villes de Gayéri et de Fada N'Gourma, dans la province de Komondjari et la région Est[1].

D'après le témoignage d'un rescapé recueilli par RFI, les militaires arrivent dans ces deux villages aux alentours de 14 heures[2]. Ils ciblent d'abord les habitations des Peuls, mais ces derniers ont fui la zone et ils s'en prennent alors aux Gourmantchés, restés sur place[2] :

« Quand ils sont arrivés chez les Peuls, ils n'ont trouvé personne. Ils avaient tous fui. Ils ont brûlé leurs maisons. Nous, on est restés dans nos familles, ils nous ont dit de nous aligner. Avant même qu'ils tirent, tout le monde a levé les mains. Les militaires ont dit de baisser les bras. Ils les ont baissés et alors les militaires ont tiré sur eux. [...] Après cela, je me suis levé. Je suis allé voir là où on a tué les membres de notre famille. Mon père est mort, ma mère et ma femme aussi, elle est morte. Il y a des enfants, des femmes enceintes, des vieilles... Elles ont toutes été tuées. Maintenant, nous, on se demande pourquoi ? C'est incompréhensible ![2] »

.

D'après d'autres rescapés, les tueries sont commises par une troupe du Bataillon d'intervention rapide (BIR), qui avait été formée octobre 2023 et s'était installée à Gayéri deux semaines plus tôt[1].

Bilan humain

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Le bilan de l'attaque n'est pas connu avec précision. Le 4 mars, RFI indique que plusieurs vidéos collectées montrent des « dizaines de cadavres : hommes, femmes, enfants »[1]. D'après, le témoin cité par RFI : « Le nombre de morts, ça peut atteindre 150 personnes et les blessés dépassent 40 parce que les militaires ont pris quelques blessés et les ont emmenés à Gayéri »[2].

Vidéographie

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Notes et références

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