Marcel Ihler
Marcel Ihler | ||
Naissance | Besançon |
|
---|---|---|
Décès | (à 94 ans) 17e arrondissement de Paris |
|
Origine | France | |
Arme | Infanterie | |
Grade | Général de corps d'armée | |
Années de service | 1899 | |
Commandement | 31e Division d'Infanterie 9e Corps d'Armée |
|
Conflits | Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale | |
Distinctions | Commandeur de la Légion d'honneur Croix de Guerre 1914-1918 1 palme Croix de Guerre T.O.E1 étoile d'argent Ordre de Léopold Croix de guerre 1914-1918 (Belgique) Ordre de la Couronne (Roumanie) Ordre de Sainte-Anne 3e Classe Ordre de Saint-Stanislas Ordre de l'Aigle Blanc Ordre du Soleil levant Croix de guerre 1918 (Tchécoslovaquie) Commandeur du Nicham Iftikar Officier du Trésor sacré |
|
Famille | Charles Ihler, capitaine de Dragons, son frère, Jean-Alexandre et Louis Théobald Ihler, petits-cousins de son arrière-grand-père |
|
modifier |
Marcel Ihler, né le à Besançon et mort le à Paris, est un général de corps d'armée français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Fils d'un banquier, il est issu d'une vieille famille alsacienne originaire de Thann. Ses parents, Adolphe et Mélanie, née Amberger, ont quitté la ville à l'issue de la guerre de 1870. La famille Ihler était très connue à Thann, dont une rue porte le nom des Généraux Ihler, car deux de ses membres avaient fait parler d'eux pendant la Révolution française : les frères Jean-Alexandre (1745-1805), général de division à l'Armée du Nord et surtout Louis Théobald (1756-1793), aide de camp du maréchal Luckner et général de brigade, mort en héros au combat. Marcel était le cinquième enfant de la famille, et sa carrière militaire faisait écho à celle de son frère Charles (1868-1907), capitaine de Dragons, lui aussi mort en héros au Maroc et enterré en grande pompe à Besançon lors d'obsèques relayées dans toute la presse française.
Marcel Ihler épousa le à Chambéry, Geneviève Marcelle Bourdon, ils ont eu cinq enfants entre 1913 et 1923 : Geneviève, Henri, Madeleine, Xavier et Bernard.
Formation
[modifier | modifier le code]Marcel Ihler suit les cours de l'école Saint-Cyr, où il entre en 1899. Il termine ses études deux années plus tard, en 1901. Il commence sa carrière militaire au 24e Bataillon de Chasseurs à Pied, puis suit les cours de l’École supérieure de guerre en 1909-1911.
Il passe ensuite capitaine au 4e Bataillon de Chasseurs à Pied en .
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Au début de la Première Guerre mondiale, il est engagé en Lorraine et se distingue lors des combats. Il est blessé à la bataille de Morhange (1914) le , puis en Belgique le . Détaché à la direction de l’infanterie en , il est nommé chef de bataillon en , puis chef d’état-major de la 62e Division d’Infanterie le de la même année, et conserve cet emploi jusqu'à la fin de la guerre.
Entre-deux-guerres
[modifier | modifier le code]Après la guerre, il fut d’abord envoyé en mission en Tchécoslovaquie à partir de , puis affecté à l’état-major particulier du maréchal Franchet d'Esperey le . Il fut ensuite employé au 158e R.I. () et fut promu lieutenant-colonel le de cette même année. Parmi ses fonctions, il occupa, entre autres, celle de membre de la commission d’organisation des régions fortifiées de Strasbourg (). Il retrouva l’état-major du maréchal Franchet d'Esperey le , auquel il est de nouveau attaché.
Il fut nommé colonel le , avant de devenir stagiaire au Centre des hautes études militaires de à . Il devint général de brigade le . Après avoir commandé le 31e D.I. à Montpellier le , il fut promu général de division le , tout en conservant son commandement.
Seconde Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Ihler fut mis à la tête du IXe Corps d’Armée lors de la Seconde Guerre mondiale, le . La drôle de Guerre se termina le , date à laquelle l’Allemagne lança son offensive à l'ouest. Le généralissime Weygand constitua un front allant de la Somme à l’Aisne, afin de contenir l’avance allemande, notamment durant l’évacuation des troupes franco-britanniques à Dunkerque. Mais le front cède, les populations civiles étant contraintes à l'exode pendant que les Allemands arrivaient de partout. Le gouvernement se replia sur la Loire puis à Bordeaux.
Marcel Ihler quant à lui réussit à réunir à l’ouest de la Bresle la plus grande partie de son corps d’armée, et ce malgré la menace des engins blindés ennemis. Malheureusement, il est fait prisonnier le à Saint-Valery-en-Caux par Rommel. Envoyé en Allemagne, il resta en captivité jusqu'au .
Distinctions
[modifier | modifier le code]- Croix de guerre –
- Croix de guerre des Théâtres d'opérations extérieurs
- Commandeur de la Légion d'honneur (1941)
- Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Jacques Méchin, Soixante jours qui ébranlèrent l'Occident 10 mai-10 juillet 1940, Paris, R. Laffont, coll. « Bouquins », , 1029 p. (ISBN 978-2-221-13211-1, OCLC 852784741)
Liens externes
[modifier | modifier le code]
- Ressource relative à la vie publique :
- Arbre généalogique établi par son arrière-petit-neveu (documents retraçant sa carrière en ligne librement consultables)
- Général français du XXe siècle
- Militaire français de la Première Guerre mondiale
- Militaire français de la Seconde Guerre mondiale
- Élève de l'École spéciale militaire de Saint-Cyr
- Commandeur de la Légion d'honneur promu en 1941
- Commandeur de l'ordre du Nichan Iftikhar
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Naissance en août 1880
- Naissance à Besançon
- Décès en avril 1975
- Décès dans le 17e arrondissement de Paris
- Décès à 94 ans