Malakal
Malakal | ||
Place du marché de Malakal | ||
Administration | ||
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Pays | Soudan du Sud | |
Province | Nil Supérieur | |
Géographie | ||
Coordonnées | 9° 32′ 00″ nord, 31° 39′ 00″ est | |
Localisation | ||
Géolocalisation sur la carte : Soudan du Sud
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Malakal ou Malakāl est une ville du Soudan du Sud, capitale de l'État du Nil Supérieur, située sur les rivages du Nil blanc.
Histoire
[modifier | modifier le code]En 1993, les Nuers attaquent Malakal et parviennent à prendre 75 % de la ville avant de manquer de munitions et de se faire chasser par les forces militaires gouvernementales[1].
Fin , des affrontements armés entre les forces militaires et les rebelles dans les rues de Malakal font au moins 300 morts[2]. En , le Bureau de la lutte antimines des Nations unies déclare avoir désamorcé à Malakal 526 mines antipersonnel sur un espace de 1,3 million de mètres carrés[3]. En , la tension militaire dans les rues de la ville est à son comble et de nouveaux conflits avec Khartoum sont fortement pressentis[4].
Avant la sécession avec le Soudan, la ville était une garnison du gouvernement basé à Khartoum pendant la guerre civile. Elle est habitée par des Dinka Ngoks, des Nuers et des Shilluks. La ville est le théâtre de combats en juin et entre forces rebelles et forces gouvernementales dans le contexte de la guerre civile sud-soudanaise commencée en 2013. La population civile fuit la ville. Elle est qualifiée de « ville fantôme »[5],[6],[7].
En 2012, Malakal souffre de la destruction de ses axes de transport, ce qui provoque une flambée du prix des aliments qui parviennent à être acheminés jusqu'en ville[8]. Fin , les forces gouvernementales sud-soudanaises et les rebelles revendiquent le contrôle de la ville[9].
En , deux rapports de l'ONU déclarent que les Casques bleus et ses refuges de protection civile ne parviennent pas à contenir la contamination des conflits ethniques[10]. En , une nouvelle tentative de capture de la ville par les rebelles fait 56 morts[11]. En , un article du Nouvel Obs souligne que le nombre de suicides s'accélère dans le camp de réfugiés de la ville[12].
Comté de Malakal
[modifier | modifier le code]Le Comté de Malakal est un territoire de 737 km2 subdivisé en six payams : Central Malakal, Eastern Malakal, Lelo, Northern Malakal, Ogot et Southern Malakal. Lors du recensement de 2008, la population a été estimée à 126 483 habitants (densité : 171,61 hab./km2).
Population | Foyers | |||||||||||
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Central Malakal | 11 633 | 1 345 | ||||||||||
Eastern Malakal | 24 037 | 3 271 | ||||||||||
Lelo | 5 743 | 1 160 | ||||||||||
Northern Malakal | 34 900 | 5 302 | ||||||||||
Ogot | 6 212 | 1 115 | ||||||||||
Southern Malakal | 43 958 | 5 814 | ||||||||||
Total | 126 483 | |||||||||||
Sources des données : | Recensement de 2008[13] |
Transports
[modifier | modifier le code]La ville est reliée par le transport aérien avec l’aéroport de Malakal.
Enseignement supérieur
[modifier | modifier le code]L’Upper Nile University a été fondée en 1991.
Lieux de culte
[modifier | modifier le code]Parmi les lieux de culte, il y a principalement des églises et des temples chrétiens : Diocèse de Malakal (Église catholique), Province of the Episcopal Church of South Sudan (Communion anglicane), Baptist Convention of South Sudan (Alliance baptiste mondiale), Presbyterian Church in Sudan (Communion mondiale d'Églises réformées)[14]. Il y a aussi des mosquées musulmanes.
Liens externes
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- Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes :
- Malakal Vocational Training Centre.
- The Gateway to the Shilluk People of Malakal.
Références
[modifier | modifier le code]- (en) Gatkuoth Lam, « What is this so-called “Dinka Bor Massacre” », Sudan Tribune, (lire en ligne)
- (en) « 'Hundreds killed' in Sudan battle », BBC, (lire en ligne)
- « Les efforts de déminage se poursuivent à Malakal », IRIN, (lire en ligne)
- David Blair, « South Sudan faces new war over oil », The Telegraph, (lire en ligne)
- Le Figaro, article de Tanguy Berthemet, page 6, 27 avril 2015
- (en) Tim Frank, « Malakal: The city that vanished in South Sudan », BBC, (lire en ligne)
- Patricia Huon, « Malakal, ville suppliciée du Soudan du Sud », Libération, (lire en ligne)
- Alexandre Sulzer, « Soudan du Sud: Le coût élevé de la liberté », 20 Minutes, (lire en ligne)
- « Soudan du Sud: rebelles et gouvernement revendiquent le contrôle de Malakal », Mali Actu, (lire en ligne)
- « Malakal: la défaillance des casques bleus au Soudan du Sud avérée », RFI, (lire en ligne)
- « Soudan du Sud: 56 rebelles tués à Malakal », Le Figaro, (lire en ligne)
- « Au Soudan du Sud, le suicide pour échapper aux affres de la guerre », Nouvel Obs, (lire en ligne)
- Cinquième recensement du Soudan du Sud, année 2008 2008 tables.pdf Tableaux des pages 15 à 17
- Britannica, South Sudan, britannica.com, USA, consulté le 8 septembre 2019