Maison du Gros Chien
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La maison du Gros Chien est un bloc de d'immeubles composé de plusieurs bâtiments et de cours intérieures, situé à Sedan, en France, qui fut une ancienne fabrique textile.
Description
[modifier | modifier le code]Le bâtiment, donnant rue du Ménil, s'élève sur deux étages, avec un portail à pilastres cannelés surmonté d'un fronton brisé. Le rez-de-chaussée est surélevé, d'où un escalier droit en U avec rampe en fer forgé pour accéder au portail. Trois lucarnes à fronton triangulaire éclairent les combles. La date de construction de ce bâtiment, 1629, est indiqué par les têtes de tirants métalliques en façade[1].
Derrière ce bâtiment, une première cour, la cour des têtes, se distingue par les mascarons sculptés, sur les linteaux des fenêtres du rez-de-chaussée. Il se dit que ces têtes représenteraient Élisabeth de Nassau, son entourage et ses enfants[2]... Trois des côtés de cette cour, en appareillage de pierre, ne comportent qu'un seul étage, et un étage de comble aux lucarnes maçonnées, à pilastre et fronton cintré. Le quatrième côté est l'envers du bâtiment donnant rue de Ménil. Le rez-de-chaussée, côté cour, n'est plus surélevé[1].
Une deuxième cour, dans le prolongement, ouvre à l'ouest sur la rue de Berchet, au sud sur la première cour et à l'est sur la troisième cour. Les bâtiments sont bâtis en moellons, hormis les encadrements en pierre de taille. Le décor est plus dépouillé. Les baies sont simplement rectangulaires, seul le fronton des lucarnes est mouluré[1].
Localisation
[modifier | modifier le code]La maison est située dans le département français des Ardennes, sur la commune de Sedan, dans la rue du Mesnil, à proximité du château-fort.
Historique
[modifier | modifier le code]La Manufacture des Gros-Chiens, aujourd'hui maison dite du Gros Chien, est érigée en 1629 par Henri de Lambermont (maître de forges), sur une ancienne académie militaire. Denis Rousseau en fait l'acquisition en 1688 et la transforme en manufacture de draps. Son fils Antoine lui succéde. Premier concurrent sérieux du Dijonval, la fabrique est rachetée par Laurent Cunin-Gridaine en 1823 et étendue par construction d'un nouveau bâtiment à l'arrière 9 rue de Bayle. En 1842, l'ensemble est qualifié de maison et non plus de fabrique sur le cadastre[1].
L'édifice est classé au titre des monuments historiques en 1978 et inscrit la même année[3].
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Cour des Têtes
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Cour des Têtes
Références
[modifier | modifier le code]- Bennani et al. 2009.
- Congar, Lecaillon et Rousseau 1969, p. 292.
- « Maison dite "du Gros Chien" », notice no PA00078522, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Pierre Congar, Jean Lecaillon et Jacques Rousseau, Sedan et le pays sedanais, vingt siècles d’histoire, Éditions F.E.R.N., , 577 p., p. 291.
- Gérard Gayot, Les draps de Sedan : 1646-1870, Paris, éditions de l'École des hautes études en sciences sociales, , 578 p. (ISBN 2-7132-1241-3), p. 413.
- Maya Bennani, Bruno Decrock, François Griot et Julien Marasi, Patrimoine industriel des Ardennes, Langres, Éditions Dominique Guéniot, , 288 p. (ISBN 978-2-87825-458-7, lire en ligne), « Usine textile, dite manufacture des gros chiens, actuellement maison », p. 123-124.
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressource relative à l'architecture :