Lingèvres
Lingèvres | |
L'église Saint-Martin. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Calvados |
Arrondissement | Bayeux |
Intercommunalité | Communauté de communes Seulles Terre et Mer |
Maire Mandat |
Christelle Crocomo 2020-2026 |
Code postal | 14250 |
Code commune | 14364 |
Démographie | |
Population municipale |
459 hab. (2021 ) |
Densité | 32 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 29″ nord, 0° 40′ 22″ ouest |
Altitude | Min. 61 m Max. 137 m |
Superficie | 14,46 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Caen (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton des Monts d'Aunay |
Législatives | Cinquième circonscription |
Localisation | |
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Lingèvres est une commune française, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuplée de 459 habitants[Note 1].
Géographie
[modifier | modifier le code]La commune est au sud du Bessin. Son bourg est à 4 km à l'ouest de Tilly-sur-Seulles, à 13 km à l'est de Balleroy, à 13 km au sud de Bayeux et à 13 km au nord de Villers-Bocage[1].
Lingèvres est très majoritairement dans le bassin de la Seulles, par son affluent le ruisseau du Pont Saint-Esprit qui borde le bourg par le nord et dont deux affluents parcourent également le territoire communal (le ruisseau du Pont Tueloup et le douet du Cordillon). Seule une petite partie du territoire à l'ouest (les lieux-dits la Senaudière et la Gâlète) verse ses eaux à l'Aure, tributaire de la Vire.
Le point culminant (136/137 m) se situe en limite sud, près du lieu-dit les Parablots. Le point le plus bas (61 m) correspond à la sortie du ruisseau du Pont Saint-Esprit du territoire, à l'est. La commune est bocagère.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique franc, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Normandie (Cotentin, Orne), caractérisée par une pluviométrie relativement élevée (850 mm/a) et un été frais (15,5 °C) et venté[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat des plateaux abrités », correspondant à la plaine agricole de Caen à Falaise, sous le vent des collines de Normandie et proche de la mer, se caractérisant par une pluviométrie et des contraintes thermiques modérées[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 11,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 800 mm, avec 12,7 jours de précipitations en janvier et 7,6 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Balleroy-sur-Drôme à 12 km à vol d'oiseau[6], est de 11,2 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 924,3 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Lingèvres est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Caen, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[11]. Cette aire, qui regroupe 296 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (100 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (100 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (43,5 %), terres arables (40,8 %), zones agricoles hétérogènes (15,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Linguievre et Linguevre en 1040 et 1066[15].
Le toponyme, d'origine gauloise, semble composé de deux éléments dont le premier reste obscur : anthroponyme Lingo selon l'hypothèse d'Albert Dauzat et Charles Rostaing[15], le mot lingon, « saut », selon celle de René Lepelley[16]. Il y a concordance pour le deuxième qui représente comme -euvre une forme évoluée de -ó-briga, « hauteur », puis « hauteur fortifiée », « forteresse ».
Histoire
[modifier | modifier le code]Quelques jours après le débarquement de Normandie, le village se trouve sur le chemin de la 50e Norvignetterian Infantry division britannique pour prendre le bourg de Tilly-sur-Seulles[17] mais celle-ci se heurte à une opposition allemande. Lingèvres est alors bombardée le par le croiseur de la Royal Navy HMS Orion qui tire des obus de 152 mm et il est investi par la 9e Durham Light infantery le appuyé par l'artillerie de campagne et par des chasseurs bombardiers[17]. Les Britanniques perdent 250 hommes pour libérer le village[17]. La Panzer Lehr Division contre-attaque le jour même mais elle perd plusieurs blindés[17]. Le sergent Harris du 4th/7th Royal Dragoon Guards (en) détruit cinq chars Panther avec son Sherman Firefly[17]. Un aérodrome sera construit à proximité du village par les Alliés.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Le conseil municipal est composé de onze membres dont le maire et trois adjoints[19].
Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[20]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[21].
En 2021, la commune comptait 459 habitants[Note 3], en évolution de −2,13 % par rapport à 2015 (Calvados : +1,02 %, France hors Mayotte : +1,84 %). Lingèvres a compté jusqu'à 1 051 habitants en 1836.
Économie
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- Ancienne abbaye de Bénédictines Saint-Laurent de Cordillon ou Cordillon-aux-Nonnains (1201). Le , l'abbesse de Cordillon acquiert la ferme-manoir du Cordillon à Chouain[24].
- Église Saint-Martin du XIIIe, remaniée au XXe siècle.
- Monument en hommage à la 50e division britannique.
- Stèle à la mémoire du Royal Dragoon Guard, aux Verrières.
-
L'église Saint-Martin. -
L'église Saint-Martin, le monument aux morts et le monument à la 50e division britannique. -
Le chœur de l'église Saint-Martin. -
La nef de l'église Saint-Martin.
Activité et manifestations
[modifier | modifier le code]Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]- Richard de Lingèvres († 1155), chevalier normand du XIIe siècle.
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale 2021.
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Altitudes, coordonnées, superficie : répertoire géographique des communes 2013 (site de l'IGN, téléchargement du 19 mars 2014)
- Distances routières les plus courtes selon Viamichelin.fr
- « Géoportail (IGN), couche « Limites administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Lingèvres et Balleroy-sur-Drôme », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Vaubadon » (commune de Balleroy-sur-Drôme) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Caen », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Albert Dauzat et Charles Rostaing, Dictionnaire étymologique des noms de lieux en France, Paris, Larousse,
- René Lepelley, Dictionnaire étymologique des noms de communes de Normandie, Condé-sur-Noireau, Éd. Charles Corlet, (ISBN 2-905461-80-2, BNF 36174448), p. 159
- Dictionnaire du débarquement, sous la direction de Claude Quétel, éd. Ouest-France, mars 2011.
- Réélection 2014 : « Lingèvres (14250) - Municipales 2014 », sur elections.ouest-france.fr, Ouest-France (consulté le ).
- « Christelle Crocomo, première femme élue maire de Lingèvres », sur actu.fr, La Renaissance - Le Bessin (consulté le ).
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Bernard Gourbin (préf. Christian Nisse, introduction Pierre Brunet), Fermes-manoirs du Bessin, Bayeux, Éditions OREP, , 80 p. (ISBN 978-2-8151-0207-0), p. 14.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Arcisse de Caumont, Statistique monumentale du Calvados, t. 3 : Arrondissements de Vire et de Bayeux, Caen, Hardel, (lire en ligne), p. 374-382 : Lingèvres.