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Ligne 21 (Infrabel)

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Ligne 21
Ligne de Landen à Hasselt
Image illustrative de l’article Ligne 21 (Infrabel)
Carte de la ligne
Pays Drapeau de la Belgique Belgique
Historique
Mise en service 1839 – 1847
Concessionnaires Chemins de fer de l'État belge (entre Landen et Saint-Trond (1837 – 1845)
Société anonyme des chemins de fer de Tournay à Jurbise et de Landen à Hasselt (1845 – 1900)
Chemins de fer de l'État belge (1900 – 1926)
SNCB (1926 – 2015)
Infrabel (depuis 2015)
Caractéristiques techniques
Numéro officiel 21
Longueur 28,6 km
Écartement standard (1,435 m)
Électrification 3000 V continu
Nombre de voies Voie unique
Trafic
Propriétaire Infrabel

La ligne 21 est une ligne de chemin de fer belge du réseau Infrabel qui relie Landen à Hasselt. Construite en 1839 (Landen - Saint-Trond) et 1847 (Saint-Trond - Hasselt), elle a été électrifiée en 1960.

Le projet de réseau ferroviaire belge acté par la loi du de prévoyait pas de chemin de fer dans les provinces du Limbourg et du Luxembourg. Ce manquement sera en partie rectifié par la loi du qui concède, en plus des lignes Gand - Mouscron et Braine-le-Comte - Charleroi - Namur une courte ligne de Landen à Saint-Trond pouvant être prolongée jusque Hasselt ; la province de Luxembourg obtenant, elle, une amélioration de son réseau routier.

La ligne de Landen à Saint-Trond est inaugurée par les Chemins de fer de l'État belge le [1]. Les prévisions de trafic jugées trop faibles poussent le gouvernement à ne pas réaliser le prolongement vers Hasselt. Lorsque la loi du accorde à MM. W. Mackenzie et Cie le droit de construire et exploiter les concessions ferroviaires de Tournai à Jurbise et de Saint-Trond à Hasselt, l’État donne gratuitement en jouissance la ligne de Landen à Saint-Trond en guise de garantie à la compagnie concessionnaire qui portera ainsi le nom de Société anonyme des chemins de fer de Tournay à Jurbise et de Landen à Hasselt[2].

Cette dernière inaugure le la section de Saint-Trond à Hasselt, dont la première gare est alors excentrée par rapport à son emplacement ultérieur. Néanmoins, comme le veut la convention sanctionnée par l'arrêté royal et la loi du , la Société construit la ligne et les infrastructures mais n'assure pas elle-même l'exploitation de son réseau mais délègue aux Chemins de fer de l’État belge la circulation des trains et le fonctionnement des installations en l'échange d'une part des recettes générées ; il s'agit du premier accord en ce sens passé entre l’État belge et une compagnie de chemin de fer privée[3]. Nantie du droit préférentiel de réaliser un chemin de fer de Hasselt à la frontière des Pays-Bas, elle y renonce toutefois.

L'exploitation par l’État prend fin en 1856 lorsque la Compagnie de Tournai à Jurbise et de Landen à Hasselt passe un accord avec la Société du chemin de fer d'Aix-la-Chapelle à Maestricht (Aachen-Maastrichter Eisenbahn-Gesellschaft). Cette dernière met en service le la ligne de Maastricht à Hasselt et, grâce au prolongement vers la gare de Landen sur la ligne vers Liège et Malines, prend le nom de Société du chemin de fer d'Aix-la-Chapelle à Maestricht-Landen[4].

En 1867, cette dernière société s'intègre au sein du Grand Central Belge dont le réseau s'étend à travers la Belgique en se prolongeant vers l'Allemagne, les Pays-Bas et la France. La Compagnie de Tournai à Jurbise reste toutefois propriétaire de la ligne.

L’État belge, qui reprend progressivement la main sur les compagnies privées déficitaires, inaugure le les lignes Mol - Bourg-Léopold - Diest - Tirlemont ainsi qu'un embranchement de Drieslinter à Saint-Trond[5]. Le , cette ligne est complétée par une section de Saint-Trond à Tongres faisant de Saint-Trond un carrefour ferroviaire.

Fin 1897, le Grand Central Belge est racheté par l’État qui restera toutefois un simple exploitant entre Landen et Hasselt jusqu'au rachat de la concession ferroviaire en 1900[1].

Plusieurs haltes sont ajoutés par l’État belge et les gares intermédiaires sont reconstruites. En 1957, la SNCB supprime la plupart des arrêts de la ligne, à l'exception de Saint-Trond et Alken et ferme aux voyageurs les autres lignes passant par Saint-Trond. Trois ans plus tard, la ligne est électrifiée mais reste à simple voie. Jusqu'aux années 1980, elle sera la seule ligne électrifiée menant à Hasselt.

La section d'Alken à Hasselt a été mise à double voie en 1982[6]. Le doublement du reste de la ligne est régulièrement évoqué afin de fluidifier le trafic entre Landen et Hasselt[7]. Une question parlementaire émise en ce sens en 2020 a eu comme réponse que la concrétisation de ce projet n'était pas d'actualité[8].

Caractéristiques

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Notes et références

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  1. a et b (nl) Paul Kevers, « L. 21 : Landen - Hasselt », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  2. de Laveleye 1862, p. 88.
  3. Loisel 1867, p. 569.
  4. Loisel 1867, p. 202-205.
  5. (nl) Paul Kevers, « L. 23 : Drieslinter - Sint-Truiden - Tongeren », sur Belgische Spoorlijnen (consulté le ).
  6. « Standaardfiche 21 Landen - Hasselt », sur Spoorlijnen in Belgïe (version du sur Internet Archive).
  7. (nl) « Dubbelspoor voor de trein tussen Landen en Hasselt? », sur Het Nieuwsblad, (consulté le ).
  8. (nl) « De Kamer van Volksvertegenwoordigers - Schriftelijke vraag en antwoord nr 55-165 : De plannen voor dubbel spoor op de as Landen-Alken. », sur www.stradalex.com (consulté le ).

Bibliographie

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  • Auguste de Laveleye, « Chemin de fer de Tournai à Jurbise et de Landen à Hasselt », dans Histoire des vingt-cinq premières années des chemins de fer Belges, Bruxelles, A. Decq, (lire en ligne), p. 87-93. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Félix Loisel, « Chemin de fer de Tournai à Jurbise et de Landen à Hasselt », dans Annuaire spécial des chemins de fer Belges, vol. 1, Bruxelles, V. Devaux et Cie, (lire en ligne), p. 202-205, 566-576. Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

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Articles connexes

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Liens externes

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