Les Treize
Titre original | Tринaдцaть |
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Réalisation | Mikhaïl Romm |
Scénario | Iosif Prut, Mikhail Romm |
Acteurs principaux | |
Pays de production | Union soviétique |
Durée | 90 minutes |
Sortie |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Les Treize (titre original russe : Тринадцать) est un film dramatique soviétique réalisé par Mikhaïl Romm en 1936, sorti en 1937 et restauré en 1985. Le scénario est une transposition de celui écrit par Dudley Nichols pour le film La Patrouille perdue (1934) de John Ford.
Synopsis
[modifier | modifier le code]Début des années 1920, un détachement de dix cavaliers démobilisés de l'Armée rouge, le commandant du poste-frontière, son épouse et un vieux géologue progressent péniblement dans un désert à la recherche d'un point d'eau. Ils doivent affronter une tempête de sable. Lorsqu'ils trouvent enfin un puits rempli d'un mince filet d'eau et contenant deux mitrailleuses démontées, ils sont alors assaillis par des guerriers basmatchis assoiffés. Un combat inégal s'engage au cours duquel, hormis un survivant, Les Treize seront décimés. Des soldats soviétiques, arrivés en renfort, saluent les morts devant leurs tombes de sable.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre du film : Les Treize
- Titre original russe : Tринaдцaть
- Production : Mosfilm
- Réalisation : Mikhaïl Romm
- Scénario : Iosif Prut, Mikhail Romm
- Photographie : Boris Voltchek - Noir et blanc
- Musique : Anatoli Alexandrov
- Décors : Viktor Egorov, Miron Karyakin, Andrei Nikulin
- Durée : 90 minutes
- Pays d'origine : Union soviétique
- Date de sortie :
- Genre : Film d'aventure/Film dramatique
Distribution
[modifier | modifier le code]- Ivan Novosseltsev (ru) : le commandant Ivan Zhuravliev
- Elena Kouzmina : Maria Nikolaïevna Zhuravlieva, son épouse
- Alexandre Tchistiakov : le géologue Aleksandr Petrovitch Postnikov
- Andreï Faït : le lieutenant-colonel Skouratov
- Ivan Kouznetsov : le soldat Iosuf Aksounine
- Alexei Dolinine : le soldat Aleksei Timoskine
- Piotr Massokha : le soldat Petr Sviridenko
- Pavel Iudin : le soldat Petrov
- Viktor Koulakov : le soldat Balandine
- Stepan Krylov : le soldat Zhurba
- David Zolts : le soldat Dmitri Levkoiev
- Aleksandr Kepinov : le soldat Mouradov
- Aga Rza Kouliiev : le soldat Ata-Kouliev
- Nikolaï Krioutchkov : le soldat Nikolai Gousiev
Lieu de tournage
[modifier | modifier le code]Le film a été tourné de février à , dans le désert du Karakoum à 15 km d'Achgabat, dans l'actuel Turkménistan.
Varia
[modifier | modifier le code]Le seul rôle féminin du film est interprété par Elena Kouzmina, qui, peu après la fin du tournage devint l'épouse de Michael Romm.
Une contradiction existe entre de titre du film et l'intrigue. Alors que le générique indique le nombre de dix soldats, en réalité seuls neuf sont visibles, le dixième, qui devait être interprété par Nikolaï Krioutchkov et aurait été un des rôles principaux du film, a été supprimé par Michael Romm en cours du tournage, celui-ci ne supportant pas l’alcoolisme de Krioutchkov.
Coïncidence
[modifier | modifier le code]Le scénariste américain Dudley Nichols s'est inspiré de Boule de Suif de Guy de Maupassant pour écrire le scénario de La Chevauchée fantastique réalisé par John Ford en 1939. Mikhaïl Romm en réalisait, pour sa part, une adaptation réussie — et son premier film également — en 1934.
Commentaires
[modifier | modifier le code]Pour son deuxième film, Mikhail Romm reprit un scénario de Dudley Nichols, celui de La Patrouille perdue (1934) de John Ford, à seule fin d'honorer une commande destinée à célébrer le 20e anniversaire de la révolution d'Octobre. « L'important, lui avait-on dit, c'est qu'il y ait un désert (nous en avons d'excellents), des gardes-frontières, des pillards contre-révolutionnaires, et que presque tous périssent. »[1]
Mais, si le film de John Ford décrit l'implosion d'un groupe et sa peur panique face à un péril latent et inassimilable, celui de Romm, au contraire, fournit un exemple remarquable (qu'il nomme « unanimisme ») d'épopée à caractère héroïque. Ici, le groupe « organisme cohérent et complet, obstinément tendu vers un but unique, (...) demeure animé par une sorte d'immortalité, par une puissance surhumaine et immatérielle que le rôle du poète épique sera précisément de faire jaillir et chanter. »[2]
Références
[modifier | modifier le code]- Luda et Jean Schnitzer, Histoire du cinéma soviétique 1919-1940, Pygmalion, 1979
- Jacques Lourcelles, Dictionnaire du cinéma - Les films, Robert Laffont
Liens externes
[modifier | modifier le code]- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Les Treize sur kinoglaz.fr
- Les Treize Le film en ligne sur kino-clubs.ru