Les Hays
Les Hays | |
Mairie. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Bourgogne-Franche-Comté |
Département | Jura |
Arrondissement | Dole |
Intercommunalité | Communauté de communes de la Plaine Jurassienne |
Maire Mandat |
Claude Buchaillot 2020-2026 |
Code postal | 39120 |
Code commune | 39266 |
Démographie | |
Population municipale |
347 hab. (2021 ) |
Densité | 51 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 46° 54′ 19″ nord, 5° 23′ 20″ est |
Altitude | Min. 197 m Max. 219 m |
Superficie | 6,8 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Dole (commune de la couronne) |
Élections | |
Départementales | Canton de Tavaux |
Législatives | Troisième circonscription |
Localisation | |
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Les Hays est une commune française située dans le département du Jura, dans la région culturelle et historique de Franche-Comté et la région administrative Bourgogne-Franche-Comté.
Géographie
[modifier | modifier le code]Les Hays fait partie de la Bresse jurassienne.
Communes limitrophes
[modifier | modifier le code]Asnans-Beauvoisin | ||||
Petit-Noir | N | Les Essards-Taignevaux | ||
O Les Hays E | ||||
S | ||||
Mouthier-en-Bresse (Saône-et-Loire) |
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[1]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat semi-continental et est dans la région climatique Bourgogne, vallée de la Saône, caractérisée par un bon ensoleillement (1 900 h/an), un été chaud (18,5 °C), un air sec au printemps et en été et des vents faibles[2].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,5 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 981 mm, avec 12 jours de précipitations en janvier et 8,1 jours en juillet[1]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Colonne », sur la commune de Colonne à 15 km à vol d'oiseau[3], est de 11,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 170,0 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 40,3 °C, atteinte le ; la température minimale est de −18 °C, atteinte le [Note 1],[4],[5].
Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[6]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Les Hays est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[8]. Elle est située hors unité urbaine[9]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Dole, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[9]. Cette aire, qui regroupe 87 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[10],[11].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (87,4 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (89,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (67,9 %), zones agricoles hétérogènes (19,5 %), zones urbanisées (8,9 %), forêts (3,7 %)[12]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Économie
[modifier | modifier le code]Histoire
[modifier | modifier le code]Naissance de la commune
[modifier | modifier le code]Historiquement, il n'est pas possible de parler de la commune des Hays sans tenir compte des bourgs alentour, de la place occupée par le Jura dans les guerres du royaume, et des conflits régionaux. Lorsqu'en [1661], le prince de Condé décide d'échanger des terres en Normandie, il conserve la seigneurie de Chaussin, une des plus anciennes du patrimoine familial, et il vend à Edmé de Belhostel, conseiller du Roi et lieutenant criminel au bailliage de Dole, 607 arpents de terres ou 604, selon les sources (l'arpent royal valait 5 107 m2), soit 308 ha de la forêt de Chaussin[13],[14],[15].
Ce domaine porte, selon cet acte, le nom des Essarts Condé[16] dont l'origine remonte vraisemblablement à la langue des XVe et XVIe siècle.
Le défrichement dans le Jura a cessé en 1860, le dernier étant celui d'Aumur de 1853 à 1858. Le sol humide de cette région, comprise entre Rye et Taignevaux, qui se traduit par un nombre important d'étangs est propice à la naissance de forêts.
L’origine du nom de cette commune remonte vraisemblablement à la langue des XVe et XVIe siècle qui emprunte ses toponymes à la végétation observée. Ainsi, La Charme, Chêne-Bernard, Chêne-sec, les Fays, Beauvernois et les Hays... dont l'orthographe a varié au cours des siècles, les Haïes, les Hayes[17].
Depuis 1772, le fief de la communauté de Vornes appartient à un lieutenant général du bailliage de Dijon (4), Monsieur Moussière, tout comme les communes avoisinantes : Les Hays, Parolois, le Poisel, Nivelet, soit 516 personnes. En 1788, le marquisat de Chaussin est divisé en plusieurs parties. Les Hays [orthographe fixée à cette époque] appartient en 1772 à monsieur Moussière.
En 1851, la commune compte 81 habitants, Taignevaux 9, Le Parolais 12[18].
La commune prendra de l'importance lors de la construction de la voie ferrée entre Lons et Saint Jean de Losne par Chaussin, entre 1899 et 1904 et la route de Chaussin à Bletterans.
Activités commerciales
[modifier | modifier le code]On y cultive du lin, du chanvre, depuis le XIVe siècle et les toiles de la région sont vendues sur les foires de Chalon et jusqu’à Avignon (1392) et on y produit aussi du grain. Comme beaucoup d’autres dans la deuxième moitié du XIXe siècle, elle va connaître une période de prospérité inégale, avec un pic de population supérieur à 500 habitants, en 1900, soit approximativement le double de celle de 1975. L’évolution du nombre de ses commerces semble respecter la règle des 15 ans. En 1869, on compte 7 commerçants. Un battoir à blé tenu par Jouhan ; un boucher : Delaine ; un charron : Rebouillat ; un maréchal-ferrant : Gaillard ; un meunier : Guyard installé au Parolais ; deux épiciers : Roz et Morin, et trois cafetiers : Guillot, Petit et Mittaine. Le , monsieur Boissard, en provenance de Plumont, prend son poste d'instituteur, succédant à monsieur Bariod, nommé à Vers-en-Montagne. À cette époque, on connaît la difficulté de maintenir tout au long de l'année la présence d'élèves dont la fréquentation est essentiellement liée aux travaux des champs. En 1875, le maire est Joseph Boichot, courtier de profession.
Quelque 15 ans plus tard, en 1885, il n’en reste que quatre.
- un cafetier : Louis Bressand
- un aubergiste : Hippolyte Boichot
- un négociant : Joseph Boichot
- et un courtier Alexandre Rousseau.
Le maire est Louis Ventard.
En 1900, le maire Antoine Rebouillat-Dealien administre une population de 514 habitants. La reprise économique se confirme, si on en juge de par le nombre des commerçants :
- deux épiciers : Humbert et Boichot
- deux cabaretiers : Guillot et Aubert
- deux négociants en bois de construction : Humbert et Boichot
- deux négociants de vins en gros : Boichot-Boulery et Boichot-Court
- un battoir à blé tenu par Després
- un marchand de bestiaux : Rousseau
- un boucher : Aubert
- un coquetier : Delaine
- un marchand de fourrage : Rousseau.
Quelque temps plus tard (peu avant 1876), Denis Julien, maréchal-ferrant, forgeron, serrurier, s'y installera.
Le moulin Lauriot est utilisé en minoterie par son constructeur, Auguste Boichot, puis par son second propriétaire éponyme, Henri Lauriot. On y produit de la farine de blé et de la farine de maïs destinée à l'alimentation des poulets de Bresse et à la fabrication de gaudes. En 1936, il est repris par Louis Bobey puis par son fils Jean Bobey, qui y conserveront une activité de négoce de vins, avant qu'il ne soit transformé en silo[19] en 1990, et revendu à une coopérative agricole en 1999[20].
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[22]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[23].
En 2021, la commune comptait 347 habitants[Note 3], en évolution de +8,1 % par rapport à 2015 (Jura : −0,78 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]La chapelle sainte Thérèse date des années 1960-1970.
Depuis le XIXe siècle, le marché aux poulets de Bresse est très réputé, et attire les volaillers de Bellevesvre, Louhans et Chalon sur Saône. Les villages environnants assurent une production de troki, selon l'appellation locale à Petit-Noir[26] ou trequi, aux Essarts et à Louhans (10), c'est-à-dire de maïs, alimentation importante et indispensable à l’élevage du poulet. La laiterie ne fonctionne plus depuis les années 80.
Le moulin Lauriot[27], aussi appelé Minoterie des Hays, possède l’originalité d’avoir des murs et des voûtains de cave entièrement bâtis en tuiles mécanique, avec des baies en arc segmentaire. En 1950, il est agrandi, avec des soubassements en moellons calcaires. Ceux -ci s'étant effondrés, l'un des murs et reconstruit et consolidé avec des appentis en parpaings de béton. En 1974, s'y ajoutent des silos métalliques et le toit est recouvert de fibro-ciment[28].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
[modifier | modifier le code]Sources
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]1. Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, Dodivers éd., Besançon, 1862.
2. E. Clerc, Jean Boyvin, président du Parlement de Dôle, sa vie, ses écrits, sa correspondance politique, Bintot imp., Besançon, 1856.
3. F. de Gingins-La-Sarraz, FC. de Gingins-La Sarraz, Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalon dans le pays de Vaud, Société d’histoire de la Suisse romande, tome XIV, G. Bridel éd., Lausanne, 1857.
4. Claude Courtépée, Description historique et topographique du Duché de Bourgogne, t. III, Causse imp., Dijon, 1778, p 370.
5. Alphonse Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, A. Robert imp., Lons-le-Saunier, t. VI, 1858, 110.
6. J.-B. Duvergier, loi qui distrait les hameaux de Vornes, du Parolais et du Nivelet, et les réunit à la commune de Beauvoisin (Jura), Collection complète des lois, décrets, ordonnances, règlements et avis du Conseil d'État, t. 65, 1865, p 84.
7. A. Marquiset, Monographie des villes et villages de France, Office d'édition du livre d'histoire éd., réimp. 1991.
8. F. Richenet, Le patois de Petit-Noir, canton de Chemin, Jura, L. Bernin, imp-éd., Dole, 1896.
9. L.Guillemaut, Dictionnaire patois de la Bresse louhannaise, A. Romand imp., Louhans, Bulletin La Bresse louhannaise, 1894-1902.
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Les records sont établis sur la période du au .
- La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- « Orthodromie entre Les Hays et Colonne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colonne », sur la commune de Colonne - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Colonne », sur la commune de Colonne - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur insee,fr, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune de Les Hays ».
- « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Dole », sur insee.fr (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Mémoires de l'Académie des sciences, belles-lettres et arts de Besançon, Dodivers éd., Besançon, 1862.
- E. Clerc, Jean Boyvin, président du Parlement de Dôle, sa vie, ses écrits, sa correspondance politique, Bintot imp., Besançon, 1856.
- F. de Gingins-La-Sarraz, FC. de Gingins-La Sarraz, Recherches historiques sur les acquisitions des sires de Montfaucon et de la maison de Chalon dans le pays de Vaud, Société d’histoire de la Suisse romande, tome XIV, G. Bridel éd., Lausanne, 1857
- Les essarts ou sar ou sart a une étymologie germanique, où il signifie "champ". Ce toponyme, très répandu en France, indique qu'une partie des bois avait été défrichée lors de la vente
- C.Courtépée, Description historique et topographique du Duché de Bourgogne, t. III, Causse imp., Dijon, 1778, p 370.
- A. Rousset, Dictionnaire géographique, historique et statistique des communes de la Franche-Comté, A. Robert imp., Lons-le-Saunier, t. VI, 1858, 110.
- « ACTUACITY - Annuaire des villes de France - Points d'intérêts - Photos - Météo - Plans - Actuacity », sur actuacity.com (consulté le ).
- Le Moulin des Hays a doublé sa collecte, Jura agricole et rural, 2005
- Résultats officiels du premier tour des élections municipales à Les Hays sur le site officiel du Ministère de l'Intérieur
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- Richenet, Le patois de Petit-Noir, Canton de Chemin (Jura), Dole, L. Bernin, repris par Robarts - University of Toronto (lire en ligne).
- Photo du moulin Lauriot Ministère de la Culture, 1933
- Moulin à blé-Minoterie dite moulin des Hays sarl Laurent Poupard, Base Mérimée-Monuments de France, 1988