Kameleddine Djaït
Kameleddine Djaït كمال الدين جعيط | |
Fonctions | |
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Mufti de la République tunisienne | |
– (9 ans, 10 mois et 14 jours) |
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Président | Zine el-Abidine Ben Ali |
Prédécesseur | Mohamed Mokhtar Sellami (ar) |
Successeur | Othman Battikh |
Député | |
– (4 ans, 8 mois et 9 jours) |
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Élection | 20 mars 1994 |
Législature | IXe |
Groupe politique | RCD |
Biographie | |
Date de naissance | |
Lieu de naissance | La Marsa, Tunisie |
Date de décès | (à 90 ans) |
Nationalité | tunisienne |
Parti politique | RCD puis Indépendant |
Père | Mohamed Abdelaziz Djaït |
Profession | Universitaire |
Religion | Islam |
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Kameleddine Djaït (arabe : كمال الدين جعيط), de son nom complet Kameleddine Ben Mohamed Aziz Ben Youssef Djaït, né le à La Marsa[1] et mort le [2], est un théologien, écrivain, intellectuel et universitaire tunisien.
Biographie
[modifier | modifier le code]Il étudie au kouttab de la demeure familiale puis à l'école primaire. Après un bref passage au Collège Sadiki, il intègre la Zitouna, d'où il sort diplômé. En octobre 1950, il entame une carrière d'enseignant (mudarris) à la Zitouna et dans certaines de ses annexes, tout en assumant la charge d'imam durant une cinquantaine d'années[1].
Après la dissolution de la Zitouna en 1958, il enseigne l'arabe et l'instruction civique et religieuse au collège de La Goulette[1]. Promu maître de conférences en 1970, il est recruté par la nouvelle faculté de théologie et de sciences religieuses et y enseigne durant quatorze ans[1]. Il collabore dans le même temps à quelques revues, notamment Al-Hidâya publiée par le Conseil islamique supérieur[1]. À sa mise à la retraite en 1984, il siège dans plusieurs congrès scientifiques et académies internationales[1]. Il est par ailleurs membre représentant à la Ligue arabe (1984-1998), membre du Conseil islamique supérieur (1989-1998), de l'Assemblée du Fiqh islamique rattachée à l'Organisation de la conférence islamique (1989-2008) et de la Chambre des députés (1994-1998)[1].
Kameleddine Djaït devient lui-même mufti de la République le [3],[1]. Dans ses multiples fatwas, il aborde des sujets tels que l'avortement, la fécondation in vitro, la transplantation d'organes, les malformations fœtales et le clonage[1]. De ce point de vue, Khaled Lasram l'apparente au milieu progressiste zitounien animé par une volonté de réformisme[1].
Il démissionne de ses fonctions en 2008 pour raisons de santé[1]. Peu avant sa mort, il fait don de l'ensemble de sa bibliothèque, composée de manuscrits, d'ouvrages rares, de brochures et de périodiques hérités de son père et de son grand-père à la Bibliothèque nationale[4],[5]. Mort le , il est enterré le lendemain au cimetière du Djellaz à Tunis[6].
Le , la Bibliothèque nationale de Tunisie organise une cérémonie d’hommage en son honneur[7].
Vie privée
[modifier | modifier le code]Née dans une famille de lettrés et de magistrats de la bourgeoisie tunisoise, il est le fils de Mohamed Abdelaziz Djaït, ministre de la Justice de 1947 à 1950 et premier mufti de la République de 1957 à 1960, et petit-fils de Youssef Djaït[1], ministre de la Plume puis grand vizir[1]. Il appartient à une fratrie de cinq enfants[1].
Il est marié à Souad Agha durant 64 ans[1].
Décorations
[modifier | modifier le code]- Grand-officier de l'Ordre de 7-novembre (2000)[8] ;
- Grand-cordon de l'Ordre de 7-novembre (2008)[9].
Références
[modifier | modifier le code]- « Kamel Eddine Djaït, l'homme qui combattait l'hétérodoxie », sur turess.com, (consulté le )
- « Kameleddine Djaït n'est plus », sur turess.com, (consulté le )
- « Décret n°98-2512 du 18 décembre 1998 », Journal officiel de la République tunisienne, no 103, , p. 2473 (ISSN 0330-7921, lire en ligne).
- « Cheikh Kamel Djaït : son dernier acte était d'offrir sa bibliothèque », sur leaders.com.tn, (consulté le )
- « Parution des index de la bibliothèque du Cheikh Kamel Djaïet offerte à la Bibliothèque nationale », sur leaders.com.tn, (consulté le )
- « Décès de l'ancien Mufti de Tunisie, cheikh Kameleddine Djaït », sur leaders.com.tn, (consulté le )
- « Hommage à l’ancien mufti de la République Kameleddine Djaït », sur directinfo.webmanagercenter.com, (consulté le )
- « Décrets et arrêtés », Journal officiel de la République tunisienne, no 92, , p. 2887 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF], consulté le )
- (ar) « Le président de la république décore Kameleddine Djaït », sur turess.com, (consulté le )
- Mufti de la République (Tunisie)
- Imam du XXe siècle
- Imam du XXIe siècle
- Théologien musulman du XXe siècle
- Théologien musulman du XXIe siècle
- Théologien tunisien
- Ouléma malikite
- Universitaire tunisien
- Député tunisien
- Naissance en février 1922
- Personnalité de la religion musulmane et de la non-violence
- Naissance à La Marsa
- Naissance dans le protectorat français de Tunisie
- Décès en décembre 2012
- Décès à 90 ans
- Personnalité inhumée au cimetière du Djellaz