Joseph Bordes
Joseph Bordes | |
Médaillon sur le mur ouest de l'église de la Madeleine de Mont-de-Marsan, réalisé par Cel le Gaucher en 1945 | |
Biographie | |
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Nom de naissance | Marie François Joseph Bordes |
Naissance | Tartas |
Ordination sacerdotale | |
Décès | (à 64 ans) Gaggenau |
Autres fonctions | |
Fonction religieuse | |
Vicaire général du diocèse d'Aire et Dax | |
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Joseph Bordes, né le à Tartas et fusillé le au camp de Gaggenau, est un prêtre et résistant français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Marie Joseph François Bordes est le fil de Louis, négociant, et de Jeanne Bordes. Il entre au séminaire en 1897 et il est ordonné prêtre le [1],[2].
L’abbé Joseph Bordes devient prêtre du diocèse d'Aire et Dax à partir de 1904. Il officie à l'église de la Madeleine de Mont-de-Marsan jusqu’en 1908, puis à Fargues jusqu’en 1912. Avant la guerre de 1914-1918, il est aumônier du pensionnat Jeanne-d'Arc à Mont-de-Marsan.
Pendant la Première Guerre mondiale, il est mobilisé, le comme infirmier. Le , il est nommé premier aumonier du 34e régiment d'infanterie[2].
Il est une première fois blessé devant Douaumont en mai 1916. Il soutient Cel le Gaucher, un compatriote des Landes lui-aussi blessé à Douaumont cette même année[3]. Il est à nouveau blessé à Vauxaillon le [4], titulaire de la Légion d’honneur et de la croix de guerre avec sept citations, il écrit pour les soldats sa première pièce en 1917 : Cœur de Poilu.
De 1924 à 1932, il est le curé de Gamarde-les-Bains. Il anime la vie culturelle du village avec la JAC et l'association La Tricolore, crée la salle paroissiale pour la pratique de la gymnastique, de la musique et du théâtre, fonde le Couvent avec son dispensaire et son école ménagère, édite le Clocher de Gamarde, organise des fêtes et des tournées, rénove l’église[5]. Il devient directeur des Œuvres et professeur au séminaire de Poyanne, aumônier diocésain des mouvements de jeunesse de l'action catholique. En 1936, il y est nommé vicaire général[6] et chanoine en 1940.
Avec la Seconde Guerre mondiale, il reprend des activités patriotiques. En 1943, il s’engage dans le réseau de résistance « Alliance », pseudo N 1500,connu sous le nom de « Saint Père », informateur du secteur maritime de Bordeaux. Il est arrêté par la Gestapo, le [6], au 6 de la place Lonné, à Dax. Il est transféré à la prison de Bayonne puis au fort du Hâ à Bordeaux, avant de partir via Compiègne pour Buchenwald et enfin à Offenbourg. Déporté sous régime Nacht und Nebel, il jugé est exécuté par l'ennemi pour espionnage, fusillé à Gaggenau le [7] avec son compagnon de résistance André Soussotte. Avant de mourir, il écrit : « Je meurs pour ma patrie, mon évêque, mon diocèse[8]. »
Il est inhumé dans l’église de Gamarde-les-Bains.
Reconnaissance
[modifier | modifier le code]Son nom figure [1]:
- Sur les monuments aux morts de Dax et Gamarde ;
- Sur la plaque commémorative du réseau Alliance à l’entrée de la base sous-marine de Bordeaux.
Une plaque commémorative est apposée sur sa maison natale, à Tartas.
Une rue à Saint-Paul-lès-Dax et à Gamarde-les-Bains, une place de Mont-de-Marsan ainsi qu'une avenue de Montfort-en-Chalosse portent son nom[1].
À Gaggenau, son nom et sa photos figurent sur la stèle commémorative inaugurée, le , par la municipalité.
Décorations françaises
[modifier | modifier le code]- Chevalier de la Légion d'honneur par arrêté du [9]
- Médaille militaire
- Croix de guerre –, palme de bronze - 2 citations à l'ordre de l'armée, 1 Citation à l'ordre de l'armée, 2 citations à l'ordre du régiment [4].
- Médaille de la Résistance française avec rosette à titre posthume par décret du [10].
- Il est déclaré « Mort pour la France » et « Mort en déportation » ()[1].
Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
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Références
[modifier | modifier le code]- .
- Association pour des études sur la Résistance intérieure, La Résistance dans les Landes, AERI, cop. 2008 (ISBN 978-2-915742-19-0 et 2-915742-19-7, OCLC 494774333, lire en ligne)
- Bénédicte et Jean-Jacques Fénié, Les Landes en 101 dates, La Crèche, La Geste, , 188 p. (ISBN 979-10-353-0653-3), p. 126
- Livre d'Or du Clergé et des Congrégations, Paris, Bonne Presse, (lire en ligne), p 226
- « L'abbé BORDES (1880 - 1944) » (consulté le ).
- Mémorial de l'Alliance, p. 61.
- Fourcade, tome 2, p. 418.
- « Hommage à l'abbé Bordes », sur sudouest.fr, Sud-Ouest, (consulté le ).
- « « Notice no 19800035/809/91932 » - Dossier non communicable », base Léonore, ministère français de la Culture
- « Base des médaillés de la résistance - Mémoire des hommes », sur www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Association Amicale Alliance, Mémorial de « l'Alliance », Paris, Durassié et Cie, , 80 p. (lire en ligne [PDF]).
- Marie-Madeleine Fourcade, L'Arche de Noé, t. 2, Paris, éditions Fayard, coll. « Le Livre de poche » (no 3140), (réimpr. 1998) (1re éd. 1968), 446 p.
- Gilbert Dupau, Association pour des études sur la Résistance intérieure (AERI40), « L'abbé Bordes dans la Résistance », dans Gilbert Dupau, La Résistance dans les Landes, Fondation de la Résistance, (ISBN 978-2-915742-19-0) DVD pédagogique.
- [Cabannes 1945] Gabriel Cabannes, Galerie des landais, t. 7, Mont-de-Marsan, Chabas, , 348 p. (lire en ligne), p. 23-27
Articles connexes
[modifier | modifier le code]Liens externes
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- Ressources relatives à la vie publique :
- Ressource relative aux militaires :
- Prêtre catholique français du XXe siècle
- Déporté résistant
- Action catholique
- Éducateur catholique
- Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1918
- Titulaire de la médaille militaire
- Titulaire de la croix de guerre 1914-1918
- Titulaire de la médaille de la Résistance française avec rosette
- Personnalité religieuse liée au département des Landes
- Personnalité liée à Gamarde-les-Bains
- Résistant dans les Landes
- Réseau Alliance
- Naissance en janvier 1880
- Naissance à Tartas au XIXe siècle
- Décès en novembre 1944
- Décès à Gaggenau
- Décès à 64 ans
- Mort pour la France
- Mort en camp de concentration
- Personne fusillée en Allemagne
- Décès dans le Troisième Reich