Jean-André Laumans
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Jean-André Laumans (né à Heist-op-den-Berg le et mort à Laeken le ), est un sculpteur belge. Second Prix de Rome belge en sculpture, en 1851, il est l'auteur de plusieurs commandes officielles présentes dans l'espace public belge.
Biographie
[modifier | modifier le code]Famille
[modifier | modifier le code]Jean-André Laumans, né à Heist-op-den-Berg, province d'Anvers, le , est le fils d'un couple de cultivateurs : Jean-Baptiste Laumans et de Catherine Van Den Broeck. Son père meurt en 1825, alors que Jean-André n'a que quinze mois. Jean-André Laumans épouse à Laeken en 1854 Marie Virginie Vanhamme, issue elle aussi d'une famille de cultivateurs. Ils sont les parents de Fanny Laumans, née en 1854, artiste peintre[1].
Formation
[modifier | modifier le code]Jean-André Laumans étudie d'abord, en 1841, à l'Académie royale des beaux-arts d'Anvers, où il est un des élèves de Joseph Geefs[2], puis de 1842 à 1846, il est étudiant à l'Académie royale des beaux-arts de Bruxelles, où Louis-Eugène Simonis est l'un de ses professeurs[2]. En 1851, il se présente au Prix de Rome belge de sculpture, et obtient le second prix grâce à un bas-relief intitulé La Mort de Socrate[3].
Carrière
[modifier | modifier le code]Il se spécialise d'abord dans la sculpture religieuse, réalisant des œuvres pour quelques églises, dont l'église Saint-Quentin de Péruwelz (des chandeliers vers 1853) et la chapelle de l'Immaculée Conception de la même ville (un Christ en Croix vers 1853)[4]. En 1869, puis en 1872, Jean-André Laumans participe à l'Exposition triennale du Salon de Bruxelles, où il présente La Confiance, un buste en plâtre qui lui vaut une médaille d'honneur[5]. La même année, sa statue de Saint Joseph recueille de nombreux suffrages lorsqu'elle est installée en l'église Sainte-Marie de Schaerbeek[6].
Ensuite, à l'instar d'une douzaine d'autres sculpteurs dirigés par Lambert Noppius, Jean-André Laumans participe, de 1877 à 1884, à la restauration du palais des princes-évêques de Liège[2].
Concomitamment, il reçoit de nombreuses commandes officielles, essentiellement présentes dans l'espace public à Bruxelles : Hôtel de ville, Maison du Roi, Petit-Sablon[4],[7]. Il œuvre également de manière significative à la décoration de l'hôtel de ville de Furnes[2].
En 1880, Jean-André Laumans envoie à la section belge de l'Exposition universelle de Sidney un groupe en bronze L'exercice qui reçoit le premier degré de mérite[8].
Jean-André Laumans meurt, à l'âge de 75 ans, le en son domicile rue de Wautier à Laeken[1].
Œuvres
[modifier | modifier le code]Œuvres principales
[modifier | modifier le code]Liste[4] :
- La Mort de Socrate, second prix de Rome belge en 1851 ;
- Richilde, Hôtel de ville de Bruxelles, 1863 ;
- Adèle, Hôtel de ville de Bruxelles, 1863 ;
- La Multiplication du pain et des poissons, église Saint-Boniface d'Ixelles, 1863 ;
- L'Amour volage, salon de Bruxelles de 1869 ;
- La Confiance, salon de Bruxelles de 1872 ;
- Saint Joseph, église royale Sainte-Marie de Schaerbeek, 1872 ;
- Groupe sculpté, couronnant la façade de l'immeuble de la Compagnie belge des téléphones, Bruxelles, 1872-1873 ;
- Erard de la Marck, bas-relief au Palais des princes-évêques de Liège, 1878 ;
- Pierre l’Ermite , Palais des princes-évêques de Liège, 1878 ;
- Gertrude de Moha, Palais des princes-évêques de Liège, 1880 ;
- Génie du Progrès, groupe sculpté de l'attique de l'ancienne école moyenne de l'État pour filles, Bruxelles 1882 ;
- Les Savetiers, square du Petit-Sablon, Bruxelles, 1882-1883 ;
- Les Marchands de poissons d'eau douce, square du Petit-Sablon, Bruxelles, 1882-1883 ;
- Saint Nicolas de Myre, la Maison du Renard, Grand-Place de Bruxelles, 1883 ;
- Jean de Coudenberg, Hôtel de ville de Bruxelles, 1885 ;
- Guillaume de Herzele, Hôtel de ville de Bruxelles, 1885 ;
- Le Cracheur, copie en pierre bleue du buste de la Fontaine Le Cracheur, Bruxelles, vers 1890 ;
- Statue du Baron Emmanuel van der Linden d’Hooghvorst, Place de l'église Saint-Martin, Meise, 1893.
Galerie
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Erard de la Marck, bas-relief au Palais des princes-évêques de Liège, 1878.
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Les Savetiers, Petit-Sablon, Bruxelles (1882-1883).
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Les Marchands de poissons d'eau douce, Petit-Sablon, Bruxelles (1882-1883).
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Saint Nicolas de Myre, la Maison du Renard, Grand-Place de Bruxelles, 1883.
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Le Cracheur, copie en pierre bleue du buste de la Fontaine Le Cracheur, Bruxelles, vers 1890.
Honneur
[modifier | modifier le code]Références
[modifier | modifier le code]- (en) « Jean-André Laumans », sur research.rkd.nl, (consulté le ).
- « Laumans Jean-André », sur connaitrelawallonie.wallonie.be, (consulté le ).
- ↑ Académie royale, Annuaire, vol. 60, Bruxelles, F.Hayez, , 606 p. (lire en ligne), p. 151-152.
- « Jean-André Laumans », sur balat.kikirpa.be, (consulté le ).
- ↑ (nl) Académie de Bruxelles, Algemeene tentoenstelling van Schone Kunsten van 1872, Bruxelles, Adolphe Mertens, (lire en ligne), p. 178.
- ↑ Rédaction, « Chronique religieuse », Journal de Bruxelles, no 118, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ des Marez 1918, p. 172-174.
- ↑ Rédaction, « Exposition de Sydney », L'Écho du Parlement, no 169, , p. 2 (lire en ligne, consulté le ).
- ↑ « Rue Jean Laumans », sur reflexcity.net, (consulté le ).
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Guillaume Des Marez, Guide illustré de Bruxelles : Monuments civils, vol. I, Bruxelles, Touring Club de Belgique, , 252 p..
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- « Jean-André Laumans », sur balat.kikirpa.be, (consulté le ).