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Jalloul Jeribi

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Jalloul Jeribi
Illustration.
Fonctions
Ministre tunisien des Affaires religieuses

(4 ans, 11 mois et 24 jours)
Président Zine el-Abidine Ben Ali
Premier ministre Mohamed Ghannouchi
Gouvernement Ghannouchi I
Prédécesseur Ali Chebbi
Successeur Boubaker El Akhzouri
Biographie
Date de naissance (74 ans)
Lieu de naissance Sfax, Tunisie
Nationalité tunisienne
Parti politique Rassemblement constitutionnel démocratique, Afek Tounes, Initiative destourienne démocratique puis Tahya Tounes
Religion Islam

Jalloul Jeribi, également orthographié Jaloul Jribi, né le à Sfax, est un théologien et homme politique tunisien.

Il est ministre des Affaires religieuses de 1999 à 2004, au sein du premier gouvernement Ghannouchi, et préside le Conseil islamique supérieur.

Professeur et entrée au gouvernement

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Jalloul Jeribi est titulaire d'une maîtrise et d'un doctorat en sciences islamiques[1]. En 1969, Jeribi commence sa carrière professionnelle comme enseignant dans une école primaire, puis dans une école secondaire, avant d'être promu professeur des universités en 1982[1].

Dès 1988, Jeribi milite au Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti de Zine el-Abidine Ben Ali, alors président de la République[1]. Il a été membre du comité central de ce parti[2].

Le , il est nommé membre du Conseil islamique supérieur[3], la plus haute instance consultative religieuse du pays[4]. De 1992 à 1995, il dirige l'Institut supérieur de théologie, rattachée à l'université Zitouna dont il devient président en 1995[1]. En 1998, il décroche un diplôme de l'Institut de défense nationale de Tunis[1].

Jeribi est nommé le comme ministre des Affaires religieuses dans le gouvernement Ghannouchi ; il remplace à ce poste Ali Chebbi.

À propos de l'attentat de la Ghriba à Djerba le , qui fait 19 morts, il déclare : « Ici en Tunisie, toute la société rejette complètement le fondamentalisme. Ce qui s'est passé à Djerba, cela vient de l'Occident »[5].

Le , Boubaker El Akhzouri le remplace à son poste de ministre.

Le , Jeribi est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de Tunisie à Doha (Qatar)[6],[7]. Le , il est nommé par le Premier ministre Mohamed Ghannouchi comme président du Conseil islamique supérieur[8].

Parcours post-révolution

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Le , après la révolution, le ministère public auprès du tribunal de première instance de Tunis transfère au juge d'instruction une plainte déposée contre Jeribi par l'avocat Abderraouf Ayadi[2], plainte qui n'a pas eu de suite.

Le , Kamel Omrane, ministre des Affaires religieuses de 2010 à 2011, l'accuse, lors d'une conférence-débat, d'avoir « « commis des crimes envers la culture arabo-musulmane », en mettant la religion au service des politiques et en réduisant le rôle des hommes de culture au minimum »[9].

Le , avec d'autres anciens dirigeants du RCD dissous et d'anciens ministres du président déchu Ben Ali, il est présent lors du premier meeting du Mouvement destourien, parti présidé par Hamed Karoui et qui se présente comme la continuité du RCD[10].

Le , il rejoint le parti Afek Tounes[11].

En février 2019, il devient le vice-président de l'Initiative destourienne démocratique[12]. En septembre 2020, il devient le directeur exécutif adjoint de Tahya Tounes[13] après la fusion de son parti avec celui-ci.

Distinctions nationales

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Le , il devient grand officier de l'ordre de la République tunisienne[14].

Vie privée

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Jalloul Jeribi est marié et père de trois enfants.

Références

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  1. a b c d et e (en) « Published biographies of Tunisian government officials », sur wikileaks.org, (consulté le ).
  2. a et b Wafa Sdiri, « Ouverture d'un procès contre l'ancien ministre des Affaires religieuses Jalloul Jribi », sur tunisienumerique.com, (consulté le ).
  3. « Décret du 9 mars 1991 », Journal officiel de la République tunisienne, no 21,‎ , p. 453 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  4. « Le Conseil islamique supérieur »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur pm.gov.tn.
  5. Yaroslav Trofimov, Faith at War: A Journey on the Frontlines of Islam, from Baghdad to Timbuktu, éd. Henry Holt and Company, New York, 2015, p. 52 (ISBN 9781627796705).
  6. « Vaste mouvement diplomatique », sur jeuneafrique.com, (consulté le ).
  7. « Décret du 23 février 2005 », Journal officiel de la République tunisienne, no 17,‎ , p. 565 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  8. « Décret du 26 avril 2010 », Journal officiel de la République tunisienne, no 35,‎ , p. 1235 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).
  9. Chiraz Kefi, « K. Omrane : "J'ai accepté le poste de ministre par peur pour ma famille" »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur gnet.tn, .
  10. « Hamed Karoui : « Il est nécessaire d'unifier les partis destouriens pour les prochaines élections » », sur tekiano.com, (consulté le ).
  11. (ar) « L'adhésion des anciens ministres Néziha Zarrouk et Jalloul Jeribi au parti Afek Tounes », sur tuniscope.com, (consulté le ).
  12. (ar) [vidéo] « Nouvelles de Hannibal TV », sur YouTube.
  13. « Sonia Ben Cheikh nommée directrice exécutive de Tahya Tounes », sur businessnews.com.tn, (consulté le ).
  14. « Décret du 25 juillet 2002 », Journal officiel de la République tunisienne, no 69,‎ , p. 1992 (ISSN 0330-7921, lire en ligne [PDF]).