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Jacques Madeleine Bertout

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Jacques Madeleine Bertout
Fonction
Supérieur général
Congrégation du Saint-Esprit
-
Biographie
Naissance
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Niembourg (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Nationalité
Formation
Activité
Autres informations
Ordre religieux

Jacques Madeleine Bertout, sixième supérieur général de la congrégation du Saint-Esprit, naît le à Niembourg, hameau d’Halinghen dans le département du Pas-de-Calais au Nord de la France.

Son père est alors simple maçon dans ce village de 300 habitants. Neveu du directeur du séminaire de Saint-Esprit, Jacques Madeleine Bertout va à Paris mener des études de rhétorique au collège Louis-le-Grand. Il est ordonné prêtre en 1777 à Boulogne-sur-Mer. Sa notoriété provient des efforts qu’il a pu exercer auprès des ministres, cardinaux et chefs d’État pour maintenir en vie ou restaurer la congrégation du Saint-Esprit.

La liste des réalisations de J.-M. Bertout se trouve relevée par l’historien français François Antoine Lefebvre[1] et plus récemment par des chercheurs universitaires comme André Zysberg et Marie-Christine Varachaud[2].

Après ses études, J.M. Bertout se destine rapidement aux missions françaises des colonies. Pendant son noviciat, il est motivé par une expédition chargée d’apporter des soins spirituels en Guyane française[3].

En 1778, son navire qui le conduit à Cayenne fait naufrage sur les côtes d'Afrique où il est fait prisonnier par les Maures. Plus tard, racheté par les Anglais à Saint-Louis du Sénégal, il peut retourner en France grâce à l’intervention d’un corsaire havrais qui capture son bateau navigant vers Londres[4].

Le prêtre J.-M. Bertout va rapporter au ministre de la Marine Antoine de Sartine des informations détaillées sur l’état des défenses de la colonie anglaise de Saint-Louis. Ceci a pu contribuer Louis XVI à lancer, la même année, une flotte pour la reconquête du Sénégal perdu lors du traité de Paris.

Souffrant d'une maladie contractée en Afrique, J.M. Bertout se consacre aux études de théologie au séminaire de Meaux et à Paris. À l'époque de la Révolution, il doit venir se cacher dans sa famille à Niembourg. Menacé par la Révolution, il est contraint de se réfugier en Angleterre (1792), il y apprend l'anglais et dessert une congrégation dans le comté d'York. De retour en France, après dix ans d'exil, il revient auprès de son oncle M. Duflos dans la maison du Saint-Esprit pendant toute la période de la Révolution.

En 1809, Napoléon Ier, mécontent de la politique du Saint-Siège, supprime la Congrégation du Saint-Esprit par le décret du 25 septembre.

À la Restauration, les démarches de J.-M. Bertout auprès du gouvernement de Louis XVIII aboutissent au rétablissement de la Congrégation du Saint-Esprit par l'Ordonnance du [5].

Le roi Charles X lui fit remettre un tableau représentant la descente du Saint-Esprit sur les Apôtres. La fatigue que ressentit l'abbé Bertout à relever son séminaire, hâta sa fin. Il décéda dans la nuit du 9 au à Paris[6].

Son successeur comme supérieur de la congrégation du Saint-Esprit sera Aimable Jacques Celestin Fourdinier, natif de la commune de Hubersent située proche de sa commune natale d’Halinghen.

Notes et références

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  1. François Antoine Lefebvre, Notice historique et archéologique sur Halinghem, Boulogne-sur-Mer, Imprimerie Camille Le Roy, , 183 p. (lire en ligne).
  2. Marie-Christine Varachaud, D'un naufrage à un sauvetage : Jacques-Madeleine Bertout (1753-1832), 6e supérieur général du séminaire du Saint-Esprit, (lire en ligne).
  3. Une Odyssée africaine au Siècle des Lumières: la mission providentielle de MM. Deglicourt et Bertout au Sénégal (1778) https://dsc.duq.edu/cgi/viewcontent.cgi?article=1363&context=memoire-spiritaine
  4. Annales apostoliques de la Congrégation du Saint-Esprit 1903 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k11753888/f153.item#
  5. Annales apostoliques de la Congrégation du Saint-Esprit 1903 https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k9744902s/f520.item.r=bertout
  6. La France pontificale (Gallia Christiana), histoire chronologique et biographique des archevêques et évêques de tous les diocèses de France depuis l'établissement du christianisme jusqu'à nos jours par M. H. Fisquet, Honoré (1818-1883). p 754https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2041787/f756.item.r=BERTOUT

Liens externes

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