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Israël Rokah

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Israël Rokah
Illustration.
Israël Rokah en 1980.
Fonctions
Ministre de l’Intérieur

(2 ans)
Gouvernement Ben Gourion IV
Prédécesseur Haim-Moshe Shapira
Successeur lui-même
Ministre de l’Intérieur

(1 an)
Gouvernement Sharett I
Prédécesseur lui-même
Successeur Haim-Moshe Shapira
Maire de Tel Aviv
Prédécesseur Meir Dizengoff
Député à la Knesset
Législature 1949-1959
Groupe politique Sionistes généraux
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Jaffa, Empire ottoman
Date de décès (à 62 ans)

Israël Rokah ou Rokach, membre de l’ordre de l'Empire britannique (en hébreu : ישראל רוקח), né le 31 décembre 1896 et mort le 13 septembre 1959, est une personnalité politique israélienne, député à la Knesset et quatrième maire de Tel Aviv du 15 novembre 1936 au 13 avril 1953.

Israël Rokah est né en 1896 à Neve Tzedek, alors partie de Jaffa. Sa mère est Rachel Rokah (née en 1863) et son père, Shimon Rokah (né en 1863), est un journaliste et l’un des fondateurs du quartier. Son grand-père, Yisrael Bak, était imprimeur en hébreu[1]. Il suit les cours d’un heder puis de l’école de l’alliance israélite universelle. Il voyage en Suisse, où il suit les cours de l’université de Lausanne puis l’ingéniérie électrique à l’école polytechnique de Zurich.

En 1920, il va au Royaume-Uni où il travaille comme ingénieur en électricité[réf. nécessaire]. En 1922, il retourne à Jaffa, où il ouvre une boutique de fournitures électriques[2]. En 1933, Rokach épouse Esther Epstein.

Carrière politique

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Israël Rokah discourant au micro en 1942 devant les Buffs du régiment Palestine.

Le premier poste public de Rokah est celui de conseiller de Jaffa, représentant les quartiers juifs de Neve Tzedek, Neve Shalom et Ohel Moshe. En 1922, il est élu au conseil municipal de Tel Aviv, sur la liste du parti Centristes unis. En 1929 il est fait adjoint au maire de Meir Dizengoff.

Après la mort de Dizengoff en 1936, le conseil municipal procède à une élection d’urgence pour le poste de maire. Rokah représente les partis de droite, mais est battu par Moshe Chelouche du parti des travailleurs. Cependant, le Haut-Commissaire britannique oblige le conseil à désigner Rokah pour le poste de maire. Malgré les protestations publiques, Rokah accepte de servir comme maire[3]. Il en est récompensé de la décoration d’officier de l’ordre de l'Empire britannique[2].

Le Haut-Commissaire Harold MacMichael avec les maires des principales villes de Palestine en 1942 : à partir de la gauche, Israël Rokach (Tel Aviv), Mustafa al-Khalidi (Jérusalem), MacMichael, Omar Effendi al Bitar (Jaffa), Shabtai Levy (Haïfa).

Pendant son mandat, Tel Aviv s’étend rapidement et sa population triple. Jaffa fusionne avec Tel Aviv en 1949, accroissant considérablement sa population, bien que Rokah ait été initialement opposé à la fusion.

La révolte arabe de 1936-1939, la Seconde Guerre mondiale et la guerre israélo-arabe de 1948-1949 arrivent toutes durant son mandat, dont l’opération Hametz — l’encerclement et la prise de Jaffa, qui aboutit au premier affrontement direct entre l’armée britannique et l’Irgoun. Pendant cette période, Tel Aviv est bombardée plusieurs fois, la première par l’Aeronautica Militare en 1940. Des abris souterrains et des systèmes de haut-parleurs sont installés, qui furent utilisés jusqu’en 1949, quand les Spitfires égyptiens tirent sur la ville. En août 1947, Rokah et d’autres responsables de la municipalité sont emprisonnés à Latrun pour avoir aidé des organisations juives clandestines. Il est libéré en septembre[2].

En 1948, lors de l’affaire de l’Altalena, il intervient pour se proposer comme intermédiaire, proposition rejetée par Ben Gourion[4]. En 1952, Israel Rokah prononce son discours d’adieu et met fin à ses charges municipales. Il assume ses charges jusqu’à l’élection de Chaim Levanon le 13 avril 1953. Il est président du Maccabi World Union.

Il est député à la Knesset de 1949 à 1959, sur la liste des sionistes généraux. Durant ses deux premiers mandats, il est membre du comité des Finances[2].

Au gouvernement de 1952 à 1955, il est ministre de l’Intérieur[2]. Il perd son poste dans les suites du premier procès Kastner, les sionistes généraux ayant refusé de soutenir le Mapaï lors de la motion de défiance soumise par le Hérout et le Mapam. Il s’était opposé, au sein du conseil des ministres, à ce que le gouvernement fasse appel de la décision du juge Halévy. Pour cette raison, une bombe fut déposée devant son domicile[5].

Mort en 1959, il est enterré au cimetière Trumpeldor de Tel Aviv.

En 2008, la poste israélienne lui consacre un timbre.

Le prix Rokah, récompensant un architecte, porte son nom.

Références

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  1. (en) « 'Jews, the Poet Bialik Will Come Today' », Haaretz,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  2. a b c d et e (he) « חבר הכנסת ישראל רוקח », sur Knesset (consulté le ).
  3. (he) Ilan Schori, « תל אביב שלי - מאמרים - ראש עיר ליום אחד - פרשת בחירתו והדחתו של משה שלוש », sur www.mytelaviv.co.il (consulté le ).
  4. Patrick Pesnot, « Juin 1948 : l’Altalena », Rendez-vous avec X, Radio-France, août 2022, début 36:50.
  5. (en) Pnina Lahav, Judgment in Jerusalem: Chief Justice Simon Agranat and the Zionist Century, Berkeley, University of California Press, (lire en ligne), « chapitre 7 : « Blaming the Victims : The Kasztner Trial ») », p. 126-127.

Liens externes

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