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Irving Ramsey Wiles

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Irving Ramsey Wiles
Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 87 ans)
PeconicVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Cimetière de Cutchogue (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Père
Lemuel Maynard Wiles (en)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
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signature d'Irving Ramsey Wiles
Signature

Irving Ramsey Wiles, né le à Utica et mort le [1]., est un peintre portraitiste américain.

Il étudie à l'Institut Sedgwick de Great Barrington, et apprend les rudiments de la peinture en 1861 auprès de son père, le peintre paysagiste Lemuel M. Wiles (1826–1905)[2].

De 1879 à 1881, sur les les conseils de son père il s'installe à New York et entre à l'Art Students League, où il passe deux ans à étudier avec Thomas W. Dewing, J. Carroll Beckwith et William Merritt Chase, qui deviendra son ami et mentor.[3]

Il s'installe à Paris en 1882 et y passe ses premiers mois à l'Académie Julian sous la direction de Gustave Boulanger et Jules Lefebvre, avant d'être admis dans l'atelier privé de Carolus-Duran.

A son retour en Amérique en 1884, il reprend ses études à la League et complète ses revenus en produisant des illustrations pour Harper's Magazine, The Century Magazine et Scribner's Monthly. Jusqu'en 1894, il passe ses étés à enseigner à la Silver Lake Art School que son père dirige près de sa ville natale de Perry, en l'ouest de l'État de New York. La Silver Lake Art School, est une des nombreuses écoles d'art à avoir prospéré en s’adressant à un nombre croissant de femmes artistes en herbe. Même lorsqu'elles posent pour les scènes idylliques de Wiles, elles incarnent des changements révolutionnaires qui remettent en question l'enfermement des femmes dans l'oisiveté à la mode qu'il décrivait[4].

La Reconnaissance

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Il commence à exposer à l'Académie américaine des beaux-arts, à la Société américaine d'aquarelle et de 1886 à 1906, à la Society of American Artists. Il remporte un certain nombre de prix prestigieux, dont une médaille de bronze à l'Exposition universelle de Chicago en 1893.

Il épouse en 1887, Mary « May » Lee, qui apparaît dans le tableau La Véranda, comme la femme en blanc, seule figure dont le visage est clairement visible pour le spectateur[5].

Il est membre de la Society of American Artists, puis membre associé de l'Académie américaine des beaux-arts en 1889 et en devient membre à part entière en 1897.

À partir du début des années 1890, il acquiert une reconnaissance pour ses scènes de genre intérieures à la mode et ses portraits mondains de femmes et d'enfants.

Sa réputation professionnelle est assurée après 1902, lorsque son portrait de l'actrice Julia Marlowe (NGA 1951.6.1) est exposé à la Académie américaine des beaux-arts. Le succès de cette élégante peinture renforce sa place d’artiste reconnu, et lui apporte de nombreuses commandes de l’élite américaine[6]

En 1915, il reçoit une médaille d'or à l'Exposition Panama-Pacifique et il continue à exposer et à remporter des prix pour son travail au cours des décennies suivantes[7].

A la fin des années 1920, la vieillesse et la mauvaise santé l'obligent à prendre sa retraite.

Au moment de sa mort, à Peconic, Long Island en 1948, son style de peinture et les sujets élégants qu'il représentait sont supplantés par un art américain radicalement différent[7]. Il meurt ruiné, sans même recevoir de pierre tombale, le 29 juillet 1948[8].

A Perry, il peint plusieurs scènes de genre telles que The Veranda célébrant les plaisirs de la vie à la campagne dont les modèles sont ses étudiantes. Dans les décennies qui ont suivi la guerre civile américaine, les artistes américains ont tourné leur attention vers les thèmes des loisirs de la classe moyenne. Symboles de la paix et de la prospérité de ce que l'on appelle l'âge d'or de l'Amérique des années 1870 et 1880, les femmes et les enfants dans le cadre domestique ont commencé à supplanter les hommes et les activités masculines extérieures dans la peinture de genre. On the Veranda fait écho à des œuvres telles que Croquet Match de Winslow Homer (TF 1999.72) qui représente également des jeunes femmes à la mode rassemblées sur une véranda[5].

Au début du XXe siècle, c'est un célèbre partisan du courant américain Grande Maniera, tel que défini par le travail de John Singer Sargent, Giovanni Boldini et James Whistler à la fin du XIXe siècle. À son apogée, il est l’un des portraitistes principaux aux États-Unis[9] et travaille aux côtés de ses compatriotes John White Alexander et Cecilia Beaux pour peindre les classes sociales aisées[10].

Il peint des personnalités américaines, telles que Theodore Roosevelt et William Jennings Bryan[11] et bien que l’on se souvienne aujourd’hui de lui pour ses portraits de femmes, il était de son temps considéré comme accompli dans l’art du portraits masculin.

Il produit des ressemblances convaincantes sans les nuire, en mettant l'accent sur la virtuosité technique. Comme Sargent, il est influencé par Hals et Velasquez, et son style porte la forte empreinte de Chase. Bien qu'il ait librement incorporé la couleur et le pinceau impressionnistes dans sa technique, il est resté conservateur et ne s'est jamais associé à aucun des mouvements d'avant-garde qui se sont développés au cours de sa vie[12].

En 1919, il est un des huit artistes américains sélectionnés par le National Art Committee pour peindre des portraits dans le cadre d’une histoire illustrée de la Première Guerre mondiale[6].

Vers la fin de sa carrière, il est connu pour ses portraits en plein air, des paysages terrestres et marins qu'il a peints chez lui à Peconic, Long Island.


Postérité

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Malgré un déclin de l’intérêt pour son travail, partiellement dû à la baisse de popularité des portraits Grande Maniera durant le XXIe siècle, les travaux de Wiles continuent d’être exposés dans des institutions telles que le Young Museum, Le Metropolitan Museum of Art, la National Galery de Washington D.C. et le Smithsonian American Art Museum.    

Notes et références

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  1. « Wiles, Irving Ramsey », sur ledelarge.fr.
  2. American Art Annual, Volume 5, MacMillan Company, , 125 p. (lire en ligne)
  3. Chisholm 1911.
  4. Biographie Terra Foundation
  5. a b et c Veranda, Terra Foundation
  6. a et b "Irving Wiles". National Gallery of Art, Washington D.C. Retrieved May 9, 2021
  7. a et b Biographie Smithsonian Museum
  8. "Memory of famed artists preserved with headstone". Suffolk Times. Retrieved December 1, 2020
  9. "Irving Wiles". Smithsonian American Art Museum. Retrieved May 9, 2021. “In his heyday—the first quarter of the twentieth century—Irving Wiles was one of the most successful portrait painters in the United States.”
  10. "Irving Wiles". National Gallery of Art, Washington D.C. Retrieved May 9, 2021.
  11. "Irving Wiles". Smithsonian American Art Museum. Retrieved May 9, 2021.
  12. Biographie de la National Gallery of Art
  13. Russian tea, Smithsonian Museum
  14. Julia Marlowe, National Gallery
  15. Kimono, Smithsonian Museum
  16. L'Etudiant, National Gallery
  17. Gladys, Smithsoniamn Museum
  18. Fifth avenue, New Britain
  19. William Sims, National Portrait
  20. John Gellatly, New Britain

Bibliographie

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  • (en) William Merritt Chase, Painting Professionals: Women Artists and the Development of Modern American Art, 1870-1930 84 : "Letter to Artists" 467, Swinth, Kirsten (ISBN)
  • (en) Hugh Chisholm, « Wiles, Irving Ramsay », dans Encyclopædia Britannica, (lire en ligne).

Liens externes

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