Henry de Triqueti
Naissance | |
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Sépulture |
Cimetière du Père-Lachaise, Grave of Triqueti (d) |
Nationalité | |
Activité | |
Mouvement | |
Conjoints |
Julia Philippine Forster (d) Susan Durant |
Enfants |
Blanche Lee Childe Paul Harvey (en) |
Henry de Triqueti (Henri Joseph François Priqueti, baron de), né le à Conflans-sur-Loing[1] (Loiret) et mort le à Paris, est un sculpteur français.
Biographie
[modifier | modifier le code]Henry de Triqueti est le fils du baron Michel de Triqueti, ancien représentant du roi de Sardaigne à Amsterdam, d'origine piémontaise. Élève du peintre Louis Hersent, il exécute tout d'abord quelques tableaux. Sa carrière débute à la fin des années 1820 et il remporte rapidement du succès. Avec Félicie de Fauveau, Antonin Moine, Jean-Jacques Feuchère et Jehan Duseigneur, il se situe dans le courant qui renouvelle le lien entre la sculpture et les arts décoratifs.
Il épouse Julia Philippine Forster, petite-fille du sculpteur britannique Thomas Banks. Il est également proche de Susan Durant, une de ses élèves en sculpture. Ensemble ils ont un fils, Henry Paul Harvey, né en 1869[2],[3].
Henry de Triqueti meurt le à son domicile au 65, rue d'Amsterdam dans le 8e arrondissement de Paris[4], et est inhumé dans la même ville au cimetière du Père-Lachaise (42e division)[5].
Représentant du mouvement du romantisme, Henry de Triqueti est notamment l'auteur[6] des portes en bronze de l'église de la Madeleine à Paris, du cénotaphe du prince Ferdinand-Philippe d'Orléans à l'église Notre-Dame-de-Compassion à Paris, ainsi que de la décoration murale de la chapelle du prince Albert au château de Windsor, prestigieuse commande de la reine Victoria à laquelle l'artiste consacre les dix dernières années de sa vie, de 1864 à 1874.
On lui doit également une statue de Pierre Lescot (architecte du palais du Louvre, 1515-1578) réalisée en 1857, ornant l'aile Mollien du palais du Louvre à Paris, ainsi que le Buste de Victor Grandin (1850) conservé au musée d'Elbeuf[7], et la statue de Gaston Fébus (1864) en marbre des Pyrénées, conservée au musée national du château de Pau[8].
Il a également créé quelques aiguières, dont L'Aiguière des mères israélites (1835), inspirée de scènes de l'Ancien Testament. Une version en plâtre se retrouve à Montargis au musée Girodet et une en bronze au Musée des beaux-arts de Montréal.
Le collectionneur
[modifier | modifier le code]Henry de Triqueti hérite de la moitié de la collection de dessins anciens formée par le grand-père de son épouse, le sculpteur Thomas Banks[9]. L'autre partie échoit à son beau-frère l'architecte Ambrose Poynter (en)[10]. La fille d'Henri de Triqueti, qui épouse l'Américain Edward Lee Childe, hérite d'une partie de la collection de son père. Après la mort de son épouse, E. Lee Childe offre à l'École des beaux-arts de Paris 3 000 dessins de son beau-père. La collection du baron est dispersée en deux ventes[11] le puis le de la même année.
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Non moechaberis[12] (1837), bas-relief en bronze, détail de la porte de l'église de la Madeleine à Paris.
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Cénotaphe du Prince Ferdinand-Philippe d'Orléans (vers 1843), Paris, église Notre-Dame-de-Compassion.
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Descente de croix (1845), Paris, église Notre-Dame-de-Compassion.
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Projet de tombeau pour Denys Affre, archevêque de Paris (vers 1850), musée des Beaux-Arts d'Orléans.
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Victor Grandin (1852), musée d'Elbeuf.
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Moïse exposé sur les eaux du Nil (1857), musée des Beaux-Arts d'Orléans.
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La Résurrection de Lazare (1862), tombe de l'artiste, Paris, cimetière du Père-Lachaise.
Œuvres
[modifier | modifier le code]- Paris, École nationale supérieure des beaux-arts : Étude d’écorché, pierre noire, fusain, sanguine, craie et lavis d’encre de Chine sur papier beige, 24,5 × 29,5 cm[13]. L'inscription nous renseigne qu'il s'agit du cadavre d'un maçon, victime d’un accident, qui fut transporté à l’hôpital de la Charité, où des artistes participèrent à une leçon d’anatomie sur le motif[14].
- Paris, musée du Louvre :
- Béatrice, Laura et Vittoria Colonna, éléments du Monument à Dante et à Pétrarque, 1839, bronze[15] ;
- Vase du Monument à Dante et à Pétrarque, 1838, bronze[15].
Élèves
[modifier | modifier le code]Salons et expositions
[modifier | modifier le code]Salons
[modifier | modifier le code]Henry de Triqueti expose aux Salons de 1831, 1833, 1836, 1837, 1838, 1839, 1842, 1847, 1848, 1855, 1857 et 1861.
Expositions
[modifier | modifier le code]- « Henry de Triqueti (1804–1874), Le Prince Gisant. Histoire et restauration du Gisant de Ferdinand d’Orléans », Boulogne-Billancourt, bibliothèque Marmottan, du au .
Notes et références
[modifier | modifier le code]- Au château du Perthuis.
- (en) « Durant, Susan Durant (1827–1873), sculptor | Oxford Dictionary of National Biography », sur www.oxforddnb.com (DOI 10.1093/ref:odnb/9780198614128.001.0001/odnb-9780198614128-e-59114, consulté le ).
- (en) Henry James, The Complete Letters of Henry James, 1872-1876, Lincoln, U of Nebraska Press, , 284 p. (ISBN 978-0-8032-3457-4, lire en ligne).
- Archives de Paris 8e, acte de décès no 694, année 1874 (vue 30/31).
- Registre journalier d'inhumation de Paris Père-Lachaise de 1874, en date du 13 mai (vue 9/31).
- Dans son Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle, Stanislas Lami dresse une liste de cinq pages de ses œuvres, en ne mentionnant que ses sculptures.
- musees-haute-normandie.fr.
- chateau-pau.fr.
- La marque de la collection est référencée « Lugt 2423 » in: Frits Lugt, Les marques de collections de dessins et d'estampes. Amsterdam, 1921. Suppl., La Haye, 1956 (notice en ligne sur marquesdecollections.fr).
- « Lugt 161 » (notice en ligne sur marquesdecollections.fr).
- Désignées sous les initiales « Me L. C. »
- « Tu ne commettras point d'adultère ».
- « Etude d'écorché, Henri de Triqueti », sur Cat' zArts.
- Emmanuelle Brugerolles (dir.), Dessiner la lettre, écrire le dessin, Paris, Beaux-Arts de Paris éditions, (ISBN 978-2-84056-813-1), p. 219-223.
- "Une Ode du XIXe siècle à la poésie italienne" in Grande Galerie - Le Journal du Louvre, n°68, pp.30-31.
Annexes
[modifier | modifier le code]Bibliographie
[modifier | modifier le code]- Stanislas Lami, Dictionnaire des sculpteurs de l'école française au dix-neuvième siècle, tome quatrième, Paris, 1921, pp. 318-324.
- Luc Benoist, La Sculpture romantique, Paris, 1928.
- Collectif, Henry de Triqueti (1803-1874), Le sculpteur des princes, Paris, Hazan, 2007. — Catalogue des expositions du musée des Beaux-Arts d’Orléans et du musée Girodet à Montargis.
- Voyages pittoresques : Normandie 1820-1909, Milan, Silvana editoriale, , 543 p. (ISBN 978-88-366-1368-7, OCLC 690603127), p. 259-261.
- Collectif, 1848-1849 une saison aux Pyrénées, dessins de voyage d'Henry de Triqueti, Pau, Éditions du Pin à Crochets, 2010. — Catalogue d'exposition du musée des Beaux-Arts de Pau.
- Frits Lugt, « Les marques de collections de dessins et d'estampes : Amsterdam, 1921 », Supplément, La Haye, no L.1304, (lire en ligne).
- Jules Moiroux, Le cimetière du Père Lachaise, Paris, S. Mercadier, (lire en ligne).
- (en) Elizabeth Darby, « A French Sculptor in Wiltshire: Henri de Triqueti's Panel in the Church of St Michael & All Angels, Teffont Evias », The Wiltshire Archaeological and Natural History Magazine, Vol.95, 2002.
- Sylvain Cordier, « L'aiguière des mères israélites par Henry de Triqueti », Revue M du Musée des beaux-arts de Montréal, , p. 16 (ISSN 1715-4820).
- (en) Richard Dagorne, postface par Alicia Robinson, « Henry de Triqueti’s Vase of dreams », The Burlington Magazine, no 1400, vol CLXI, , pp. 924-933.
- (en) Richard Dagorne, « Berlin's monuments and museums under the expert eye of sculptor Henry de Triqueti », Jahrbuch der Berliner Museen, Ehemals Jahrbuch der Preussischen Kunstsammlungen, Neue Folge, Band 59, 2017, 2019, Berlin, Gebr, Mann Verlag, pp. 61-79.
Liens externes
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- Ressources relatives aux beaux-arts :
- Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généraliste :