Hecmanville
Hecmanville | |
L'ancienne mairie et le monument aux morts. | |
Administration | |
---|---|
Pays | France |
Région | Normandie |
Département | Eure |
Arrondissement | Bernay |
Intercommunalité | Communauté de communes Intercom Bernay Terres de Normandie |
Maire Mandat |
Jean Duthilleul 2020-2026 |
Code postal | 27800 |
Code commune | 27325 |
Démographie | |
Gentilé | Hecmanvillais |
Population municipale |
196 hab. (2021 ) |
Densité | 66 hab./km2 |
Géographie | |
Coordonnées | 49° 10′ 29″ nord, 0° 39′ 39″ est |
Altitude | Min. 135 m Max. 161 m |
Superficie | 2,99 km2 |
Type | Commune rurale à habitat dispersé |
Unité urbaine | Hors unité urbaine |
Aire d'attraction | Hors attraction des villes |
Élections | |
Départementales | Canton de Brionne |
Législatives | Deuxième circonscription |
Localisation | |
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Hecmanville est une commune française située dans le département de l'Eure en région Normandie.
Géographie
[modifier | modifier le code]Localisation
[modifier | modifier le code]Hecmanville est une commune de l'Ouest du département de l'Eure. Appartenant à la région naturelle du Lieuvin[1], elle se situe à l'ouest de la Risle, à 6 km au sud-est de Brionne, chef-lieu du canton, et à 12 km de Bernay, chef-lieu de l'arrondissement. Évreux est à 44 km et Rouen à 54 km.
Climat
[modifier | modifier le code]En 2010, le climat de la commune est de type climat océanique dégradé des plaines du Centre et du Nord, selon une étude du CNRS s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[3]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique et est dans la région climatique Côtes de la Manche orientale, caractérisée par un faible ensoleillement (1 550 h/an) ; forte humidité de l’air (plus de 20 h/jour avec humidité relative > 80 % en hiver), vents forts fréquents[4]. Parallèlement le GIEC normand, un groupe régional d’experts sur le climat, différencie quant à lui, dans une étude de 2020, trois grands types de climats pour la région Normandie, nuancés à une échelle plus fine par les facteurs géographiques locaux. La commune est, selon ce zonage, exposée à un « climat contrasté des collines », correspondant au Pays d’Auge, Lieuvin et Roumois, moins directement soumis aux flux océaniques et connaissant toutefois des précipitations assez marquées en raison des reliefs collinaires qui favorisent leur formation[5].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,2 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 791 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,5 jours en juillet[3]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Brionne à 5 km à vol d'oiseau[6], est de 11,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 791,7 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d’émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Urbanisme
[modifier | modifier le code]Typologie
[modifier | modifier le code]Au , Hecmanville est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à 7 niveaux définie par l'Insee en 2022[10]. Elle est située hors unité urbaine[11] et hors attraction des villes[12],[13].
Occupation des sols
[modifier | modifier le code]L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (98,3 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (98,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : terres arables (68 %), zones agricoles hétérogènes (22,3 %), prairies (8 %), forêts (1,7 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
[modifier | modifier le code]Le nom de la localité est attesté sous les formes Heuquemavilla en 1260 (inventaire de l’abbaye du Bec), Heuguemanville en 1331 (cartulaire de Beaumont)[15],[16], Heuquemanville en 1339 (cart. S. Trinitatis Bellimontis), Heucquemanville en 1400 (min. du not. de Bernay), Hecquemenville en 1754, Hecmenneville en 1782 (Dictionnaire des postes)[17].
Il s'agit d'une formation toponymique médiévale en -ville au sens ancien de « domaine rural ». Le premier élément est un anthroponyme comme c'est le plus souvent le cas dans ce type de formations.
François de Beaurepaire a identifié le nom de personne scandinave *Helgiman, qui n'est pas attesté[18]. En réalité, la forme exacte du nom norrois est *Helgimaðr et le nom commun helgimaðr « saint homme » est bien attesté dans une saga : « Æpti hún Geirlaug, þá út í tún kom. Heyrðist henni helgimaðr. hringja klukku. Þá var þetta trítill, sem hristi brók sína. Svo var hún heimsk. »[19].
L'ancien scandinave maðr « homme » se décline en mann à l'accusatif, manni au datif et manns au génitif, ce qui explique l'élément -man- rencontré dans certains toponymes normands. cf. Flottemanville, Septimanville, etc. Helgi « le Saint » se rencontre comme nom de personne autonome dans Heuqueville, Heugueville, etc. et dans deux personnages cités au Moyen Âge en Normandie : Helgo au XIe siècle, forme latinisée, en pays d'Ouche et qui a donné le toponyme Heugon, ainsi qu'un Petrus Helge de Fayo en 1227 dans la Manche.
L'élément Hec- résulte de la contraction de Heuque-, le -g- [g] d'origine s'est durci en -qu- [k], comme on l'observe ailleurs, de même [ɛl] devant [g] s'est régulièrement vocalisé.
Histoire
[modifier | modifier le code]Une voie romaine traverse la commune, la route de Lisieux à Brionne[20]. Pendant la construction de l'autoroute A 28, des fouilles ont été faites au lieu-dit la Chaussée.
Le seigneur d'Heuguemanville est cité pour la première fois en 1198.
Politique et administration
[modifier | modifier le code]Démographie
[modifier | modifier le code]L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[21]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[22].
En 2021, la commune comptait 196 habitants[Note 1], en évolution de +15,29 % par rapport à 2015 (Eure : −0,5 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
Culture locale et patrimoine
[modifier | modifier le code]Lieux et monuments
[modifier | modifier le code]- L'église Saint-Just ;
- Le monument aux morts ;
- Parmi le petit patrimoine, des toits de chaume et des pressoirs à cidre.
-
Église Saint-Just.
-
Un pressoir à cidre.
-
Une maison à toit de chaume.
Patrimoine naturel
[modifier | modifier le code]ZNIEFF de type 2
[modifier | modifier le code]- La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort[25].
Personnalités liées à la commune
[modifier | modifier le code]Voir aussi
[modifier | modifier le code]Notes et références
[modifier | modifier le code]Notes
[modifier | modifier le code]- Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
[modifier | modifier le code]- IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).
Références
[modifier | modifier le code]- http://www.atlaspaysages.hautenormandie.fr/CONNAITRE-LES-PAYSAGES-HAUTS-NORMANDS/Les-pays-de-l-ouest-de-l-Eure/Le-Lieuvin (consulté le 16 février 2017).
- « Géoportail (IGN), couche « Limites Administratives » activée ».
- Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
- « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
- GIEC normand, Le climat en Normandie : présentation et évolution, , 18 p. (lire en ligne), p. 2
- « Orthodromie entre Hecmanville et Brionne », sur fr.distance.to (consulté le ).
- « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche climatologique - période 1991-2020 », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Station Météo-France « Brionne » (commune de Brionne) - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
- « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.fr, (consulté le ).
- « La grille communale de densité », sur le site de l’Insee, (consulté le ).
- Insee, « Métadonnées de la commune ».
- « Base des aires d'attraction des villes 2020. », sur insee.fr, (consulté le ).
- Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
- « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
- Auguste Le Prévost, Mémoires et notes pour servir à l'histoire du département de l'Eure, Aug. Hérissey, 1864, p. 246 à lire en ligne
- François de Beaurepaire (préf. Marcel Baudot), Les Noms des communes et anciennes paroisses de l'Eure, Paris, A. et J. Picard, , 221 p. (ISBN 2-7084-0067-3, OCLC 9675154), p. 125.
- Ernest Poret de Blosseville, Dictionnaire topographique du département de l’Eure, Paris, , p. 112.
- ibidem.
- [1]
- Arcisse de Caumont, Cours d'antiquités monumentales, Lance, 1830, pg.148-149 lire en ligne
- L'organisation du recensement, sur insee.fr.
- Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
- Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
- Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
- « La vallée de la Risle de Brionne à Pont-Audemer, la forêt de Montfort », sur Muséum national d'Histoire naturelle - Inventaire national du patrimoine naturel (consulté le ).