HMS Orion (1910)
HMS Orion | |
Le HMS Orion à l'ancre en 1913 | |
Type | Dreadnought |
---|---|
Classe | Orion |
Histoire | |
A servi dans | Royal Navy |
Constructeur | Base naval de Portsmouth |
Quille posée | |
Lancement | |
Statut | décommissionné en mars 1922, et mis hors service le |
Équipage | |
Équipage | 738–1,107 (1916) |
Caractéristiques techniques | |
Longueur | 177,1 m |
Maître-bau | 27 m |
Tirant d'eau | 9,5 m |
Déplacement | 21 922 long tons (22 273 t) |
À pleine charge | 25 596 long tons (26 006 t) |
Propulsion |
|
Puissance |
|
Vitesse | 21 nœuds (38,9 km/h) |
Caractéristiques militaires | |
Blindage | |
Armement |
|
Rayon d'action | 6 730 milles marins (12 500 km) à 10 nœuds (19 km/h) |
modifier |
Le HMS Orion était le navire de tête de sa classe de quatre cuirassés dreadnought construits pour la Royal Navy au début des années 1910. Il passa la majeure partie de sa carrière affectée à la Home et à la Grand Fleet, servant généralement de navire amiral. Outre sa participation à une interception sans succès pour intercepter les navires allemands qui avaient bombardé Scarborough, Hartlepool et Whitby à la fin de 1914, à la bataille du Jutland en mai 1916 et à l'action peu concluante du 19 août, ses opérations durant la Première Guerre mondiale consistaient généralement en des patrouilles de routine et des formations en mer du Nord.
Après la dissolution de la Grand Fleet début 1919, l'Orion est transféré dans la Home Fleet pendant quelques mois avant d'être affecté à la Reserve Fleet. À compter de la mi-1921, il sert de navire-école d'artillerie, avant d'être mis hors-service l'année suivante ; le navire est vendu à la ferraille fin 1922, puis démoli.
Conception et description
[modifier | modifier le code]Les navires de la classe Orion furent conçus en réponse aux premiers pas de la course germano-britannique aux armements navals et étaient beaucoup plus grands que leurs prédécesseurs de la classe Colossus, afin d'utiliser des canons plus gros et plus puissants et une armure plus lourde. Eu égard à la portée de ces améliorations, la classe était parfois qualifiée de "super-dreadnoughts".
Les navires ont une longueur totale de 581 pieds (177,1 m), un maître-bau de 88 pieds (27 m) et un tirant d'eau profond de 31 pieds (9,4 m). Ils déplacent 21 922 long tons (22 273 t) à charge normale et 25 596 long tons (26 006 t) à charge profonde lors de sa construction ; en 1918 l'Orion voit son déplacement passer à 29 108 long tons (29 574 t). Son équipage comptait 754 officiers et matelots en 1914[1].
Les navires de classe Orion sont alimentés par deux ensembles de turbines à vapeur à entraînement direct Parsons, chacune entraînant deux arbres, utilisant la vapeur fournie par 18 chaudières à tubes d'eau Babcock & Wilcox. La puissance sur arbre des turbines est évaluée à 27 000 hp (20 134 kW), devant fournir aux cuirassés une vitesse de 21 kt (38,9 km/h)[2]. Au cours de ses essais en mer en septembre 1911, l'Orion atteint une vitesse maximale de 21,3 kt (39,4 km/h), avec 30 552 hp (22 783 kW). Les navires transportent suffisamment de charbon et de mazout pour avoir une autonomie de 6 730 milles marins (12 500 km), à une vitesse de croisière de 10 kt (18,5 km/h)[3].
Armement et blindage
[modifier | modifier le code]Les navires de classe Orion était équipée de 10 canons Canons Mark V de 13,5 pouces (343 mm) à chargement par la culasse, montés dans cinq tourelles jumelées à commande hydraulique, toutes sur l'axe central. Les tourelles étaient respectivement désignées par les lettres « A », « B », « Q », « X » et « Y », de l'avant vers l'arrière. Leur armement secondaire est composé de 16 canons Mark VII simples de 4 pouces (102 mm), canons répartis équitablement entre les superstructures avant et arrière. Quatre fusils de salut de 47 mm sont également installés. Les navires sont équipés de trois tubes lance-torpilles immergés de 21 pouces (533 mm), un sur chaque bordée et un autre à l'arrière, pour lesquels 20 torpilles sont disponibles[1].
Les cuirassés de classe Orion sont protégés à la ligne de flottaison par une ceinture blindée de 305 mm qui s'étend entre les barbettes d'extrémité. Leurs ponts varient en épaisseur entre 25 et 100 mm avec les parties les plus épaisses protégeant le gouvernail à l'arrière. Les faces de la tourelle de la batterie principale sont épaisses de 279 mm, et elles sont montées sur des barbettes de 254 mm[4].
Modifications et modernisations
[modifier | modifier le code]En 1914, les canons du pont-abri sont protégées dans des casemates. En octobre 1914, une paire des canons anti-aériens de 76 mm est ajoutée[5]. Un système de contrôle de tir est installée sur une plate-forme sous la hune en avril-mai 1915[6]. Après la bataille du Jutland, en mai 1916, le blindage du pont est renforcé. À peu près au même moment, trois des canons de 102 mm sont retirés de la superstructure arrière et le navire est modifié permettre l'utilisation de ballons d'observation[7]. Entre le milieu et la fin de l'année 1917, l'Orion devient le seul cuirassé de la Royal Navy à recevoir un système de contrôle de tir pour son armement secondaire[6]. Deux catapultes d'envol sont installées à bord du navire entre les années 1917 et 1918, sur les toits des tourelles « B » et « Q ». Un télémètre grand angle est installé dans la superstructure avant en 1921[8].
Construction et carrière
[modifier | modifier le code]L'Orion, baptisé d'après le chasseur mythologique éponyme[9], est le quatrième navire à servir dans la Royal Navy sous ce nom[10]. Sa quille est posée au chantier naval de Portsmouth le 29 novembre 1909, il est lancé le 20 août 1910[11], et mis en service le 2 janvier 1912[12]. L'évaluation de son coût varie selon les sources, allant de 1 855 917[1] à 1 918 773 £[2]. L'Orion est affecté à la 2e division de la Home Fleet en qualité de navire amiral[12], sous les ordres du contre-amiral Sir Herbert King-Hall, le commandant en second de la division[13]. Il est légèrement endommagé le 7 janvier 1912, lorsque le cuirassé pré-dreadnought Revenge se détache de ses amarres et entre en collision avec sa proue. Sa division est renommée 2nd Battle Squadron (« 2e escadron de bataille ») le [12].
Le navire, avec ses navires jumeaux Thunderer et Monarch, participe à la revue navale parlementaire le 9 juillet à Spithead, avant de participer à des manœuvres d'entraînement. Le 29 octobre, Sir King-Hall est remplacé par le contre-amiral Rosslyn Wemyss[13]. Le 13 novembre, le navire participe à des essais de tir comparatifs avec le Thunderer, afin d'évaluer l'efficacité du système de contrôle de tir de ce dernier - à cette occasion, le Thunderer surpasse largement l'Orion - bien qu'une partie de son succès soit due au fait que ses éléments d'observation est situé au-dessus de la fumée qui obscurcit la cible pour les canons de l'Orion. Le test répété dans de meilleures conditions le 4 décembre, l'Orion y démontre de meilleures performances, semblant devancer le Thunderer[14]. Les trois navires sont présents avec le 2e escadron de bataillepour recevoir le président de la France, Raymond Poincaré, à Spithead le 24 juin 1913, puis participent aux manœuvres annuelles de la flotte en août. Wemyss est remplacé à son tour par le contre-amiral Sir Robert Arbuthnot, le 28 octobre[13]. Le capitaine Frederic Dreyer prend le commandement de l'Orion le même jour[6]. Le 4 novembre, l'Orion, le Thunderer, le dreadnought King George V et le prédreadnought King Edward VII prennent pour cible et coulent le navire cible Empress of India, afin d'entraîner leurs équipages à des irs à obus réels sur des véritables cibles[15].
Première Guerre mondiale
[modifier | modifier le code]Entre le 17 et le 20 juillet 1914, l'Orion participe à un entraînement de mobilisation et à un examen de la flotte dans le cadre de la réponse britannique à la crise de juillet. Arrivé à Portland le 25 juillet, il reçoit quatre jours plus tard l'ordre de se rendre avec le reste de la Home Fleet à Scapa Flow, pour protéger la flotte d'une éventuelle attaque surprise de la marine impériale allemande[16].
En août 1914, à la suite du déclenchement de la Première Guerre mondiale, la Home Fleet est réorganisée en Grand Fleet et est placée sous le commandement de l'amiral Sir John Jellicoe[17]. Vers la mi-août, le navire commence à souffrir de sérieux problèmes avec ses condenseurs et l'amiral Jellicoe ordonne leur réfaction, alors que le navire était détaché à la base de charbonnage du Loch Ewe, sur la côte nord-ouest de l'Écosse. L'Orion rejoint la Grand Fleet le 9 septembre 1914, mais les rapports répétés de sous-marins à Scapa Flow conduisant Jellicoe à conclure que les défenses y sont insuffisantes, ce dernier ordonne que la flotte soit dispersée dans d'autres bases jusqu'à ce que les défenses soient renforcées. Le 16 octobre, le 2e escadron de bataille est envoyée au Loch na Keal sur la côte ouest de l'Écosse ; le 27 octobre, il rejoint le nord de l'Irlande pour des entraînements au tir lorsque le cuirassé Audacious percute une mine, posée quelques jours plus tôt par le croiseur auxiliaire allemand SS Berlin. Pensant que le navire avait été torpillé par un sous-marin, les autres dreadnoughts reçoivent l'ordre de s'éloigner de la zone, tandis que des navires plus petits prêtent assistance au cuirassé endommagé. Peu de temps après, l'Orion est envoyé à Greenock pour réparer ses supports de turbine[18].
Bombardements de Scarborough, Hartlepool et Whitby
[modifier | modifier le code]En décembre 1914, les interceptions de messages cryptées allemands par la salle 40 de la Royal Navy révélèrent les plans de la marine impériale de lancer des attaques sur Scarborough, Hartlepool et Whitby à la mi-décembre, en utilisant les quatre croiseurs de bataille du groupe de reconnaissance I du Konteradmiral (contre-amiral) Franz von Hipper. Cependant, les messages radio ne mentionnaient pas que la flotte de haute mer, forte de quatorze dreadnoughts et huit prédreadnoughts, viendrait en renfort aux forces déployées par Hipper. Les navires des deux camps quittent alors leurs bases le 15 décembre, les Britanniques ayant l'intention de tendre une embuscade aux navires allemands lors de leur voyage de retour, ayant assemblé une flotte de six dreadnoughts du 2e escadron de bataille sous les ordres du vice-amiral Sir George Warrender, dont l'Orion et ses sœurs, le Monarch et le Conqueror, et les quatre croiseurs de bataille du vice-amiral Sir David Beatty[19].
Au matin du 16 décembre 1914, malgré le manque de visibilité dû à l'heure et au mauvais temps, les forces de reconnaissance des deux flottes se rencontrent par surprise. Le premier échange de tir est à l'avantage des navires allemands, qui endommagent lourdement plusieurs destroyers britanniques ; cependant, l'amiral Friedrich von Ingenohl, commandant de la flotte de haute mer, ordonne à ses navires de faire demi-tour, craignant que cette première altercation ne soit suivie d'une attaque massive par des destroyers britanniques une fois le jour levé. Une multitude de malentendus et d'erreurs de la part des Britanniques permet alors aux bâtiments allemands d'éviter un engagement avec les forces de britanniques, comme lorsque l'une des vigies de l'Orion repère le croiseur léger SMS Stralsund, sans ouvrir le feu car Arbuthnot refuse de tirer sans ordre de Warrender[20].
1915-1916
[modifier | modifier le code]Les navires de Jellicoe, dont l'Orion, mènent des exercices de tir du 10 au 13 janvier 1915 à l'ouest des Orcades et des îles Shetland. Le 15 janvier 1915, le contre-amiral Arthur Leveson remplace Arbuthnot. Le soir du 23 janvier, le gros de la Grand Fleet prend la mer pour soutenir les croiseurs de bataille de Beatty, mais l'Orion et le reste de la flotte ne participeront pas à la bataille du Dogger Bank qui aura lieu le lendemain. Du 7 au 10 mars, la Grand Fleet effectue plusieurs manœuvres d'entraînements dans la mer du Nord ; d'autres opérations de ce type ont lieu tout au long de l'année 1915[21]. Fin avril 1915, l'Orion a fait l'objet d'un bref radoub à Devonport[6], avant de reprendre ces opérations, par exemple dans la mer du Nord du 13 au 15 octobre, à l'est des Orcades début novembre et décembre[22].
Le 10 février 1916, la Grand Fleet est mobilisée pour intervenir en réponse à une attaque de navires allemands contre les forces légères britanniques près du Dogger Bank, avant d'être rappelée deux jours plus tard lorsqu'il apparaît clair qu'aucun navire allemand plus important qu'un destroyer n'est impliqué. La flotte part pour un trajet en mer du Nord le 26 février 1916, Jellicoe ayant l'intention d'utiliser la Force de Harwich pour balayer la baie d' Heligoland. Cependant, le mauvais temps empêche les opérations dans le sud de la mer du Nord, et l'opération est confinée à l'extrémité nord de la mer. Un autre balayage débute le 6 mars, mais est également abandonné abandonné le lendemain car le temps devenait trop rigoureux pour les destroyers d'escorte. Dans la nuit du 25 mars, l'Orion et le reste de la flotte quittent Scapa Flow pour soutenir les croiseurs de bataille de Beatty et d'autres forces légères attaquant la base allemande de Zeppelin à Tondern. Cependant, lorsque la Grand Fleet parvient à s'approcher de la zone des combats, le 26 mars, les forces britanniques et allemandes ont déjà rompu l'engagement, et les conditions météorologiques menacent les navires de petite taille, de sorte que la flotte reçoit l'ordre de retourner à la base. Le 21 avril, la Grande Flotte a mené une diversion au large de Horns Reef pour distraire les Allemands, afin de laisser à la marine impériale russe le temps de renouveler ses champs de mines défensifs dans la mer Baltique[23]. La flotte retourne à Scapa Flow le 24 avril pour faire le plein avant de se diriger vers le sud, faisant suite aux rapports des services de renseignement selon lesquels les Allemands sont sur le point de lancer un raid sur Lowestoft ; cependant, là encore, elle n'arrive sur place qu'après le départ des Allemands. Du 2 au 4 mai, la flotte a mené une autre opération au large de Horns Reef, afin pour maintenir l'attention allemande concentrée sur la mer du Nord[24].
Bataille du Jutland
[modifier | modifier le code]Dans une tentative d'attirer et de détruire une partie de la Grand Fleet, la flotte de haute mer allemande, composée de seize dreadnoughts, six pré-dreadnoughts et d'un grand nombre de navires de soutien, quitte le Jade Bight tôt le matin du 31 mai, naviguant de concert avec les cinq croiseurs de bataille de Hipper. Cependant, la room 40 avait là encore intercepté et décrypté les communications radio allemandes détaillant les plans de l'opération, et, la nuit précédant l'attaque, l'Amirauté ordonne à la Grand Fleet, composée de 28 cuirassés et de 9 croiseurs de bataille, de prendre la mer pour prendre d'assaut la flotte allemande[25].
Le 31 mai 1916, l'Orion, sous le commandement du capitaine Oliver Backhouse, est le navire de commandement de la 2e division du 2e escadron de bataille, et le cinquième navire en partant de la tête de la ligne de bataille une fois celle-ci déployée[26]. Lors des premiers engagements, le navire tire 4 salves d'obus perforants (Armour-piercing capped shells) au cuirassé SMS Markgraf à 18h32, touchant un de ses canons de 15 centimètres et mettant son équipage hors service. Vers 19h15, l'Orion ouvre le feu sur le croiseur de bataille SMS Lützow, qui se trouve alors à 17 – 18 km de distance, et tire 6 salves, les deux dernières destinées au destroyer SMS G38, qui tente de déployer un écran de fumée devant le navire. Le Lützow est aussi sous le feu du Monarch ; au total, les deux navires de classe Orion totalisent 5 coups au but sur le croiseur, mettant deux de ses canons principaux hors d'état, coupant le courant vers sa tourelle arrière et causant d'importantes inondations dans la soute du navire. A l'issue de la bataille, l'Orion aura tiré un total de 51 obus perforants par ses canons principaux[27].
Activités ultérieures
[modifier | modifier le code]La Grand Fleet est de sortie le 18 août pour tendre une embuscade à la flotte de haute mer, alors que celle-ci progresse au sud de la mer du Nord ; cependant, une d'erreurs et d'incompréhension dans les forces anglaises empêchent Jellicoe d'intercepter la flotte allemande avant qu'elle ne puisse rallier son port d'attache. En outre, deux croiseurs légers ont été coulés par des sous-marins allemands durant l'opération, incitant Jellicoe à décider de ne pas mettre en danger les principales unités de la flotte au sud en raison de la prévalence des sous-marins et des mines allemands. L'Amirauté souscrit à cette analyse, et il est décidé que la Grand Fleet ne doit pas sortir à moins que la flotte allemande ne tente une invasion de la Grande-Bretagne ou qu'il y ait une forte possibilité qu'elle puisse être forcée à un engagement dans des conditions appropriées[28]. Le contre-amiral William Goodenough prend le commandement de la division le 5 décembre[13] et le capitaine Eric Fullerton relève Backhouse le 14[6].
En avril 1918, la flotte de haute mer est à nouveau de sortie pour attaquer les convois britanniques à destination de la Norvège. Un silence radio strict est imposé durant toute l'opération pour préserver leur discrétion, avec succès puisque les analystes de la room 40 ne parviennent pas à les détecter et à en avertir l'amiral Beatty. Les Britanniques n'apprennent l'opération qu'après un accident à bord du cuirassé allemand SMS Moltke, le forçant à rompre le silence radio pour informer le commandant allemand de ses difficultés. Beatty ordonne en urgence à la Grand Fleet de prendre la mer pour intercepter les navires Allemands, mais ne parvient pas à se rapprocher suffisamment avant que les forces impériales ne fassent demi-tour et ne quittent les lieux[29]. Le navire est présent à Rosyth, en Écosse, lorsque la flotte de haute mer s'y est rendue le 21 novembre[30], et demeure dans le 2e escadron de bataille jusqu'au [31].
Au , l’Orion est affecté au 3e escadron de bataille de la Home Fleet et sert de vaisseau amiral au contre-amiral Sir Douglas Nicholson, commandant en second de l'escadron[32]. Le 1er novembre, l'escadron est dissous, et l'Orion est transféré à la flotte de réserve à Portland, en compagnie de ses sœurs. Nicholson conserve son pavillon à son bord, bien qu'il soit maintenant commandant de la flotte de réserve[33],[34] ; le 14 septembre 1920, le navire est transféré à Portsmouth, et devient le navire amiral de la flotte de réserve, commandée par le vice-amiral Richard Phillimore[35]. En juin 1921, il devient un navire-école d'artillerie à Portland, avant d'être désarmé et placé sur la liste d'élimination conformément aux termes du traité naval de Washington. Le 19 décembre, l'Orion est vendu pour sa destruction et son ferraillement à Cox and Dank ; il arrive à Upnor en février 1923 pour commencer la démolition[12].
Références
[modifier | modifier le code]- Burt, p. 136
- Parkes, p. 525
- Burt, pp. 136, 139–40
- Burt, pp. 134, 136, 139
- Friedman, pp. 123, 199
- (en) « H.M.S. Orion (1910) », The Dreadnought Project (consulté le )
- Burt, p. 140
- Burt, p. 142; Friedman, pp. 123, 198–200, 205
- Silverstone, p. 256
- Colledge, p. 251
- Preston, p. 28
- Burt, p. 146
- (en) « Second Battle Squadron », The Dreadnought Project (consulté le )
- Brooks, pp. 164–65
- Brown, p. 29
- Massie, p. 19
- Preston, p. 32
- Burt, pp. 146, 150; Goldrick, p. 156; Jellicoe, pp. 93, 103, 105, 121, 143–44, 152
- Tarrant, pp. 28–30
- Goldrick, pp. 200–14
- Jellicoe, pp. 190–91, 194–96, 206, 211–12
- Jellicoe, pp. 228, 234–35, 243, 246, 250, 253, 257–58
- Jellicoe, pp. 270–71, 275, 279–80, 284, 286
- Jellicoe, pp. 286–90
- Tarrant, pp. 54–55, 57–58
- Corbett, frontispiece map and p. 428
- Campbell, pp. 156, 193–95, 209, 218–20, 346–47
- Halpern, pp. 330–32
- Halpern, pp. 418–20
- (en) « Operation ZZ », The Dreadnought Project (consulté le )
- « Supplement to the Monthly Navy List Showing the Organisation of the Fleet, Flag Officer's Commands, &c. », National Library of Scotland, Admiralty, (consulté le ), p. 10
- « Supplement to the Monthly Navy List Showing the Organisation of the Fleet, Flag Officer's Commands, &c. », National Library of Scotland, Admiralty, (consulté le ), p. 5
- « The Navy List », National Library of Scotland, London, His Majesty's Stationery Office, (consulté le ), p. 694, 709
- (en) « Douglas Romilly Lothian Nicholson », The Dreadnought Project (consulté le )
- « The Navy List », National Library of Scotland, London, His Majesty's Stationery Office, (consulté le ), p. 695–6, 707a
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- John Brooks, Warship 1996, Londres, Conway Maritime Press, , 150–170 p. (ISBN 0-85177-685-X), « Percy Scott and the Director »
- David K. Brown, The Grand Fleet : Warship Design and Development 1906–1922, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 216 p. (ISBN 1-55750-315-X)
- R. A. Burt, British Battleships of World War One, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 328 p. (ISBN 0-87021-863-8)
- N. J. M. Campbell, Jutland : An Analysis of the Fighting, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, , 488 p. (ISBN 0-87021-324-5)
- (en) J. J. Colledge et Ben Warlow, Ships of the Royal Navy : The Complete Record of all Fighting Ships of the Royal Navy from the 15th Century to the Present, Newbury, Casemate, (1re éd. 1969) (ISBN 978-1-935149-07-1)
- Julian Corbett, Naval Operations, vol. III, London and Nashville, Tennessee, Imperial War Museum in association with the Battery Press, coll. « History of the Great War: Based on Official Documents », (1re éd. 1940) (ISBN 1-870423-50-X)
- Norman Friedman, The British Battleship 1906–1946, Barnsley, UK, Seaforth Publishing, , 450 p. (ISBN 978-1-84832-225-7, lire en ligne)
- James Goldrick, Before Jutland : The Naval War in Northern European Waters, August 1914–February 1915, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 978-1-59114-349-9)
- Paul G. Halpern, A Naval History of World War I, Annapolis, Maryland, Naval Institute Press, (ISBN 1-55750-352-4)
- (en) John Jellicoe, vicomte de Scapa, The Grand Fleet 1914 - 1916 : Its Creation, Development and Work, Stowmarket, Ad Hoc Publications, (1re éd. 1919), 320 p. (ISBN 9780946958504, OCLC 258062367, lire en ligne)
- (en) Robert K. Massie, Castles of Steel : Britain, Germany and the winning of the Great War at sea, Londres, Vintage Random House, (1re éd. 2003), 865 p. (ISBN 978-0-099-52378-9)
- Oscar Parkes, British Battleships, Warrior 1860 to Vanguard 1950: A History of Design, Construction, and Armament, Annapolis, Maryland, New & rev., (1re éd. 1966), 701 p. (ISBN 1-55750-075-4)
- (en) Robert Gardiner et Randal Gray, Conway's All the World's Fighting Ships (1906-1921), [détail de l’édition]
- Paul H. Silverstone, Directory of the World's Capital Ships, New York, Hippocrene Books, , 504 p. (ISBN 0-88254-979-0)
- V. E. Tarrant, Jutland : The German Perspective : A New View of the Great Battle, 31 May 1916, Londres, Brockhampton Press, (1re éd. 1995), 318 p. (ISBN 1-86019-917-8)