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Gustave Kanappe

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Gustave Kanappe
Gustave Kanappe en uniforme de chef de bataillon, en 1885 à Cherbourg.
Biographie
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Distinction
Gustave Kanappe à Toulon en octobre 1878.

Gustave Kanappe (Méréville, - La Ferté-Loupière, ) est un officier et explorateur français.

Issu d'une famille pauvre dont il est l'aîné de sept enfants, il s'engage comme soldat au 1er régiment d'infanterie de marine le . Caporal de 2e classe () puis de 1re () et caporal garde-magasin d'armement (), il devient sergent de 2e classe le puis sergent-fourrier () et sergent-major ().

Adjudant sous-officier (), il sert en Cochinchine (-). Sous-lieutenant adjoint au Trésorier () et à l'officier payeur (), il participe à des opérations en Guadeloupe (-) et est nommé lieutenant le . Il prend part à la Guerre de 1870 dans l'armée du Nord (-) et est promu Capitaine dans l'infanterie de marine le [1].

De à , il sert de nouveau en Cochinchine[2]. Envoyé en Nouvelle-Calédonie en 1878 après la grande insurrection canaque dont il attribue la responsabilité aux colons, il embarque ainsi sur la Victorieuse de Abel Aubert Dupetit-Thouars le à Toulon, passe à Port Saïd, Aden et Colombo et atteint Sydney le .

Sur un paquebot, le Wotanga, il gagne Nouméa le et loge dans un hôtel tenu par un ancien Communard. Il visite les centres pénitentiaires de l'île Nou et de la presqu'île Ducos puis passe plusieurs semaines de juin au poste d'Artaud[3] qui commande le col de Nassirah avant d'être envoyé à Canala (juin) qu'il rejoint par le sentier de Thio[4].

Après quelques jours à Uaraï, il reste à Nouméa d' à juillet 1880 puis est nommé à Hienghène où il doit créer un nouveau poste militaire. En quelques mois, il parvient à établir un fort, une caserne, une station télégraphique et une école. Il obtient le soutien du chef Philippe, fils de Bouarate.

En , Kanappe explore le littoral entre Oubatche et Touho. Il passe en pirogue la Tao, la Pouai, la Panié, la Ouaième et la Tanghène et arrive au cap Colnett où se trouvent des cases du chef de la tribu des Ouébias[5] puis visite les mines d'or de Galarino et passe à la cascade de Tao. Il voit aussi les Tours de Notre-Dame et, après une heure et demie de marche, atteint l'embouchure de la Tipindjé[6]. Il traverse encore en pirogue la Tcheim[7] et le vieux Touho et à pied, la Tiponite[8].

Vivant comme les autochtones, il prend contact avec les chefs des principales tribus (Ouébias, Panié, Kongouma etc.). Il remonte de même la rivière Hienghène et y admire les cultures.

Félicité pour son travail par le gouverneur Courbet, Kanappe quitte la Nouvelle-Calédonie le . Il embarque sur le Navarin et rejoint la France par le cap Horn en cent vingt-six jours. À son retour, il est nommé chef de bataillon ().

Conseiller général républicain du canton de La Ferté-Alais (1886-1890), en 1890, Kanappe quitte l'armée et devient percepteur de l'Yonne à La Ferté-Loupière (-)[9].

Il épouse le Marie Laure avec qui il a deux enfants :

  • Marguerite (1873-1952), décédée sans descendance;
  • Thérèse (1876-1960), épouse de Maxime Courtis (1873-1966) et mère entre autres de Christine Courtis (1904-2001)[10]. Cette dernière est l'auteure de l'ouvrage Après 1878 : les souvenirs du capitaine Kanappe, publié en 1984 à Nouméa par les Publications de la Société d'études historiques de la Nouvelle-Calédonie[11].

Décoration

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Publication

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  • Sans armée, 1870-71 : souvenirs d'un capitaine, Charles-Lavauzelle, Paris, 1893

Notes et références

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  1. Christine Courtis, Après 1878 : les souvenirs du capitaine Kanappe, 1984, p. 11
  2. Ibid.
  3. Après 1878 : les souvenirs du capitaine Kanappe, p. 59-61
  4. Ibid. p. 62
  5. Ibidem p. 93
  6. Kanappe, p. 96
  7. Lieu non identifié.
  8. Kanappe, p. 97. Il donne aux cours d'eau traversés le nom des villages avoisinants.
  9. Christine Courtis, op. cit.
  10. Bulletin de la Société des Sciences Historiques et Naturelles de l'Yonne, Auxerre, vol.132, p. 183
  11. 85e volume des Publications.
  12. Base Léonore

Bibliographie

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  • Christine Courtis, Après 1878 : les souvenirs du capitaine Kanappe, 1984 (L'ouvrage est composé des lettres que Kanappe envoya à sa femme et de ses carnets qui ont été recueillis par sa petite-fille, Christine Courtis qui les a retrouvés en 1960 au fond d'une malle dans un grenier.).
  • Numa Broc, Dictionnaire des Explorateurs français du XIXe siècle, T.4, Océanie, CTHS, 2003, p. 217-218
  • E. Barabé, La littérature de la mine en Nouvelle-Calédonie, 1853-1953, 2011
  • Virginie Soula, Histoire littéraire de la Nouvelle-Calédonie (1853-2005), 2014, p. 50

Liens externes

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